NORMANDIE ROOF
Le Normandie Roof était un cabaret situé à Montréal, sur la rue Peel. Il a ouvert ses portes dans les années 1930 et est rapidement devenu l'un des endroits les plus populaires pour voir des spectacles. Le Normandie Roof était situé au sommet de l'Hôtel Mount Royal, offrant une vue panoramique sur Montréal. De nombreux artistes légendaires ont joué au Normandie Roof au fil des ans, dont Liberace et Charles Trenet.
Le Normandie Roof (1937-1958) était un somptueux cabaret situé au 9ème étage de l’Hôtel Mont-Royal au 1455 rue Peel à Montréal. Il a ouvert ses portes le 17 juin 1937 et il s’inscrit dans l’âge d’or des cabarets de Montréal.1
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Dernière mise à jour du texte | 16 avril 2024 |
Source: à déterminer
Le Normandie Roof (1937-1958) était un somptueux cabaret situé au 9ème étage de l’Hôtel Mont-Royal au 1455 rue Peel à Montréal. Il a ouvert ses portes le 17 juin 1937 et il s’inscrit dans l’âge d’or des cabarets de Montréal.1
L’Illustration Nouvelle, 15 juin 1937, BAnQ
« Le plus beau cabaret d’Amérique », voilà le qualificatif que l’on peut employer sans crainte pour dénommer le magnifique Normandie Roof. Tel que son titre l’indique, le Normandie Roof, en plus d’être ultra-moderne, a une atmosphère française tenant de cette province de France. Ceci est le souhait de Joseph Aldéric Raymond, président de l’hôtel Mont-Royal. Dix-huit tableaux décorent les murs du Normandie Roof. Ils représentent des paysages de France ainsi que des paysans et paysannes de Normandie dans leurs authentiques costumes.2
Normandie Rooftop, 1 janvier 1939, BAnQ
Nous voyons madame et monsieur G. Stanley Robinson et leur fille Ruth célébrant la nouvelle année au cabaret «Normandie Roof» à Montréal. Nous remarquons des trompettes, des ballons, des serpentins et des chapeaux de fête. Photo: Conrad Poirier. Cote : P48,S1,P4341. Fonds Conrad Poirier – Archives nationales à Montréal. ID: 541422
Les tables aménagées en demi-cercle devant la scène permettent aux clients, vêtus de tuxedos et de robes longues, d’apprécier le spectacle tout en dégustant leur repas. En soirée, l’orchestre de Lloyd Huntley entame des valses et des fox-trot, et à l’occasion, des danseurs d’expérience donnent des leçons de danses latines.3
Les spectacles préparés par Vernon Cardy, directeur-gérant de l’hôtel, mettent en vedette des artistes de cabaret de New York et de Broadway.4
Normandie Roof, 1 janvier 1939, BAnQ
Nous voyons madame et monsieur C. D. Bailey en compagnie d’un couple d’amis, célébrant la nouvelle année au cabaret «Normandie Roof» à Montréal. Nous remarquons de nombreux convives autour d’eux. Photo: Conrad Poirier, Cote : P48,S1,P4344, Fonds Conrad Poirier – Archives nationales à Montréal, ID 541425
En 1943, Cardy engage ses artistes par l’entremise de May Johnson, représentante de l’agence « Music Corporation of America ». Johnson suggère d’engager un pianiste américain inconnu qui fait preuve de grand talent. Son nom est Walter Liberace. Peu de gens viennent voir cet inconnu lors de ses premiers spectacles au Normandie Roof. Suite à une réunion, la décision est prise de n’utiliser que son nom de famille pour le promouvoir. Ce sera: « Liberace » (prononcé Li-bé-ra-ché). La station de radio CFCF, qui a ses bureaux à l’hôtel Mont-Royal, diffuse sur ses ondes les spectacles de Liberace au Normandie Roof à travers le Canada et les États-Unis. Le public afflue pour venir voir en personne ce virtuose qui deviendra l’une des figures les plus marquantes du show-business.5
Hôtel Mount-Royal: 12 août 1930 . – 12 août 1930, Archives de la Ville de Montréal
12 août 1930. Photographie de l’Hôtel Mont-Royal (aujourd’hui Les Cours Mont-Royal – 1455, rue Peel). Numéro original du reportage photographique: Z-170. CA M001 VM094-Y-1-17-D0169.
Le chanteur français Jean Sablon triomphe en 1946 au Normandie Roof comme on n’a jamais vu un artiste triompher dans ce cabaret luxueux. Il chante devant un immense auditoire qui remplit la vaste salle. Après chaque chanson, la salle craque en applaudissements, en « Bravos » et en « Hourras ».6
Avec l’arrivée de la télévision dans les années 1950 et la diminution de la clientèle dans les cabarets, le Normandie Roof est converti en salle à manger et n’opère plus à partir de 1958.7
L’hôtel Mont-Royal, qui abritait le Normandie Roof de 1937 à 1958, est restauré dans les années 1980 et devient les Cours Mont-Royal, une luxueuse galerie marchande qui ouvre ses portes le 9 février 1988.8,9