Archivé par JF Hayeur | dernière mise à jour : 1 juillet 2025 |
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images archivées
Affiches de concert
Le site propose une archive riche de plus de 48 000 images, couvrant une période allant des années 1820 à aujourd’hui.Ces affiches sont classées par année, permettant aux visiteurs d’explorer l’évolution de la scène musicale montréalaise au fil des décennies.
NOS DERNIÈRES SOUMISSIONS
Bienvenue chez vous, mélomanes et passionnés ! Montréal Concert Poster Archive rassemble les affiches et les souvenirs qui font battre le cœur musical de Montréal. Parcourez, souvenez-vous, et participez à garder cette histoire vivante.
VULGAIRES MACHINS, SUCK LA MARDE, SURFERIGNO
SPECTRUM
19 octobre 2002
COLLECTION: ALEXANDRE ST-JEAN
CYNICAL CZARDAS, LES FROSTED POUILLEUX
CAFÉ CHAOS
18 avril 2002
COLLECTION: ALEXANDRE ST-JEAN
THE PLANET SMASHERS, SKARFACE, GANGSTER POLITICS, GENERAL RUDIE
SPECTRUM
1 mai 1999
COLLECTION: ALEXANDRE ST-JEAN
Les affiches des spectacles à venir font aussi partie de nos archives !
Le site met en lumière le travail d’illustrateurs locaux tels que Pat Hamou, Jacques Bourassa et Marie-Lyne Tarabulsy, offrant des profils détaillés et des exemples de leurs créations.
Jacques Bourassa
Jacques Bourassa est un concepteur graphique et photographe québécois, dont la carrière s’étend sur plusieurs décennies.
FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ DE MONTRÉAL
TERRE DES HOMMES
2 AU 10 JUILLET 1980
COLLECTION: JACQUES BOURASSA
Pat Hamou
Pat Hamou est un illustrateur montréalais reconnu pour ses affiches de concerts, actif depuis les années 1990, ayant collaboré avec Greenland, Ninja Tune et Osheaga.
OSHEAGA
PARC JEAN-DRAPEAU
2-3-4 AOÛT 2024
COLLECTION: PAT HAMOU
ÉDITH BOUCHER
Édith Boucher est une designer graphique/pigiste depuis bientôt 20 ans, son travail peut être principalement aperçu à l’intérieur de la scène punk, tant au niveau local qu’international.
LES SHERIFF, LES MARMOTTES APLATIES, LES ORDURES IONIQUES
FOUFOUNES ÉLECTRIQUES
23 septembre 2023
Collection: Édith Boucher
Souvenirs de Montréal
Une section dédiée présente des souvenirs précieux de concerts, incluant des billets, des passes VIP et des autographes, offrant un aperçu tangible de l’histoire musicale de la ville.
Passes VIP
La page « Passes VIP » présente une collection de laissez-passer utilisés lors de concerts à Montréal. Ces passes, souvent colorés et graphiquement distinctifs, offraient aux détenteurs un accès privilégié aux coulisses, aux zones réservées ou aux loges d’artistes.
Billets de spectacles
La page « Billets » présente une collection variée de billets de concerts ayant eu lieu à Montréal au fil des décennies. Ces billets, souvent accompagnés d’illustrations ou de photographies, offrent un aperçu tangible de l’histoire musicale de la ville.
Autographes
La page « Autographes » présente une collection de signatures d’artistes ayant marqué la scène musicale à Montréal. Cette section fait partie de la catégorie « Mémorabilia », aux côtés des billets, passes VIP, setlists et vidéos, offrant ainsi un aperçu tangible de l’histoire des spectacles à Montréal.
Histoire des salles
Le site documente également l’évolution des salles de spectacle et du nightlife montréalais, avec des informations historiques sur des lieux emblématiques et des anecdotes sur l’industrie du divertissement.
FORUM DE MONTRÉAL: L’ARÈNE MYTHIQUE DES GRANDS SPECTACLES
Le Forum de Montréal, inauguré en 1924, fut d’abord le temple du hockey et le domicile légendaire des Canadiens de Montréal pendant plus de 70 ans. Au-delà du sport, il a aussi accueilli des concerts emblématiques et des spectacles majeurs, devenant un lieu central de la vie culturelle montréalaise jusqu’à sa fermeture en 1996.
“Pour l’une de nos productions, en 1969, nous avions réuni Robert Charlebois et Steppenwolf, un groupe de San Francisco. Un match parfait! Un big statement aussi parce que c’était la première fois qu’un artiste québécois avait son nom en gros sur l’affiche du Forum. Il y avait 12 000 personnes. Charlebois portait un chandail du Canadien et, quand il a chanté Lindbergh, on a senti la fierté dans le Forum.”
Le Club Terminal, situé dans la Petite-Bourgogne de Montréal entre 1932 et 1940, fut un haut lieu du jazz et de la vie nocturne afro-montréalaise, incarnant à la fois la créativité, la résilience et les tensions sociales d’un quartier en pleine effervescence.
“Le Terminal était le genre d’endroit où tout pouvait arriver. J’ai vu Johnny Hodges venir ici et emprunter mes instruments. J’ai aussi vu ce gars aux joues gonflées, Dizzy Gillespie, venir ici. Duke Ellington est venu ici et il s’est assis derrière le bar. C’était un endroit très connu.”
Mynie SuttonSaxophoniste alto et chef d’orchestre canadien
Au Faisan Doré : premier grand cabaret francophone du Québec
Le Faisan Doré (1947–1950) fut un cabaret francophone montréalais emblématique, fondé par les frères Martin à la suite du Café Val d’Or, où Jacques Normand développa un espace festif, inclusif et audacieux qui offrit une vitrine exceptionnelle à la relève artistique québécoise, notamment à Monique Leyrac, Raymond Lévesque et Fernand Gignac.
“L’opération Faisan Doré consistait à faire de cette boîte un cabaret français en y mélangeant la formule des chansonniers de Montmartre, la chanson populaire et une participation du public selon la formule à succès dont on se servait à CKVL.”
Jacques NormandChanteur et animateur de radio et de télévision canadien
Montréal sous emprise : le Chicago du Nord
Le monde des cabarets montréalais de l’époque était un théâtre hybride : glamour à l’avant, mafia à l’arrière. Que ce soit pour le jeu, les drogues, le blanchiment d’argent ou la prostitution, plusieurs propriétaires et associés y voyaient une façade parfaite pour opérer discrètement sous le couvert du divertissement.
“Nous, les réformateurs, avons été injustement étiquetés. Nous ne voulons pas que Montréal soit une ville fermée. Nous voulons qu’elle soit une ville animée, mais respectueuse des lois.”
Jean DrapeauMaire de Montréal, (1954-1957), (1960-1986)
Les nuits de Montréal
Produit en 2019 par le MEM – Centre des mémoires montréalaises
Réalisation : Antonio Pierre de Almeida
Durée : 6 min 47 s
FILMS & DOCUMENTAIRES
La section « Vidéos » du site Montréal Concert Poster Archive propose une sélection de documents visuels, allant d’archives historiques à des hommages récents, pour mieux comprendre l’histoire musicale et culturelle de Montréal.
“Nous avons rassemblé pour vous une sélection de vidéos, à ne pas manquer! Elles sont à la fois passionnantes et divertissantes — parfaites pour éveiller votre curiosité et passer un bon moment tout en apprenant.”
L’histoire des arts de la scène à Montréal s’inscrit dans une tradition vieille de plusieurs siècles, dont les racines remontent à 1606 avec la présentation du Théâtre de Neptune à Port-Royal, en Acadie — la première pièce théâtrale connue en Amérique du Nord, écrite par Marc Lescarbot. Bien que présentée avant la fondation de Montréal en 1642, cette œuvre marque symboliquement les débuts du théâtre sur le territoire canadien. Créée pour célébrer le retour des colons français, elle véhicule toutefois une vision coloniale et eurocentrée des peuples autochtones, aujourd’hui largement critiquée.
Au fil des siècles, Montréal est devenue un carrefour culturel majeur, où le théâtre, la musique, la danse, et plus tard le cabaret et la comédie, ont prospéré. Mais à l’époque de la Nouvelle-France, Montréal était une petite ville fortifiée, fortement influencée par la religion et les traditions rurales. Ce n’était pas une ville de fête : la vie nocturne y était quasi inexistante, surveillée de près par l’Église et imprégnée de culture française.
Après la Conquête de 1760, les Britanniques ont profondément influencé la vie culturelle de Montréal, notamment en stimulant l’essor de la vie nocturne et des arts de la scène. Le Théâtre Royal, inauguré en 1825 par John Molson, un immigrant anglais, illustre cette influence : pièces en anglais, répertoire britannique, architecture inspirée des théâtres londoniens, et public majoritairement anglophone. À une époque où la population francophone, marquée par l’Église, boudait encore le théâtre, le Théâtre Royal a jeté les bases d’une tradition scénique qui évoluera vers une identité plus bilingue et inclusive.
Les premiers théâtres francophones de Montréal sont apparus tardivement, freinés par la méfiance de l’Église catholique envers le théâtre, jugé immoral. Malgré ce contexte, des lieux comme le Monument-National (1893), construit par la Société Saint-Jean-Baptiste, le Théâtre Français (1899), et le Théâtre National (1900), ont permis l’émergence d’une véritable scène en français. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que le théâtre en français s’impose véritablement à Montréal, posant les bases du théâtre québécois moderne.
Au début du 20e siècle, la période de la prohibition aux États-Unis (1920–1933) a eu un effet indirect mais déterminant sur le développement des arts de la scène à Montréal. Tandis que l’alcool était interdit au sud de la frontière, Montréal — plus permissive et déjà dotée d’une solide infrastructure hôtelière et portuaire — est devenue un refuge prisé pour les touristes américains en quête de divertissement. Les cabarets et clubs de la rue Sainte-Catherine et du Red Light District ont prospéré, attirant une clientèle cosmopolite. Cette effervescence a coïncidé avec l’arrivée du jazz, qui s’est rapidement imposé comme la bande sonore de ces nuits animées. Des artistes afro-américains, fuyant la ségrégation et cherchant un nouveau public, ont trouvé à Montréal une scène accueillante. Ce climat d’ouverture culturelle a renforcé l’identité nocturne de Montréal et préparé le terrain à l’émergence future de ses cabarets les plus emblématiques.
L’âge d’or des cabarets de Montréal s’étend des années 1930 aux années 1950, une période durant laquelle la ville, surnommée le “Paris de l’Amérique du Nord”, brillait par sa vie nocturne effervescente. Dans le Red Light et le long de la rue Sainte-Catherine, les cabarets attiraient une clientèle cosmopolite, mêlant touristes américains, artistes, politiciens et gens d’affaires. On y retrouvait des chanteurs, humoristes, danseuses, orchestres de jazz et numéros burlesques, dans une ambiance à la fois festive et sulfureuse. Cette scène a vu émerger des vedettes comme Alys Robi, Olivier Guimond et La Bolduc, et a contribué à façonner l’identité culturelle populaire de Montréal avant la Révolution tranquille.
L’arrivée de la télévision dans les foyers québécois dans les années 1950, combinée à l’émergence du rock & roll, a profondément transformé le paysage des cabarets montréalais. Jusque-là, les cabarets étaient des lieux de divertissement incontournables pour les adultes où l’on venait voir des spectacles de variétés, de chanson, de jazz ou d’humour en direct. Mais avec la télévision, les gens pouvaient désormais consommer du divertissement depuis leur salon, gratuitement, ce qui a entraîné une baisse de fréquentation des salles. Parallèlement, le rock & roll, perçu comme une musique plus jeune, rebelle et bruyante, s’est peu à peu imposé dans des lieux différents : arénas, clubs de quartier ou salles de danse, délaissant le style plus feutré et sophistiqué des cabarets traditionnels. Ce double changement a mené au déclin progressif de l’âge d’or des cabarets à Montréal à partir de la fin des années 1950.
Inaugurée en 1963, la Place des Arts est le plus grand complexe culturel au Canada et le cœur battant des arts de la scène à Montréal. Située au centre-ville, elle regroupe plusieurs salles prestigieuses, dont la salle Wilfrid-Pelletier, et accueille des institutions majeures comme l’Opéra de Montréal, les Grands Ballets Canadiens et l’Orchestre Métropolitain. Conçue dans un esprit de modernisation et de rayonnement culturel, elle marque une étape clé dans la reconnaissance des arts au Québec, particulièrement en période de Révolution tranquille. C’est un lieu de convergence pour la musique, la danse, le théâtre et les grandes tournées internationales, ce qui en fait une institution incontournable de la vie culturelle montréalaise.
L’Expo 67 a eu un impact décisif sur les arts de la scène à Montréal, en transformant la ville en carrefour culturel international. Elle a stimulé la création locale, attiré des artistes du monde entier et donné une visibilité nouvelle aux talents québécois. De nouvelles infrastructures comme le Théâtre Maisonneuve et la Place des Nations ont vu le jour, renforçant l’offre scénique. L’ouverture à des formes artistiques venues d’Asie, d’Afrique et d’Europe a nourri le multiculturalisme montréalais, et plusieurs artistes ont vu en l’Expo un moment fondateur de leur parcours. Cet événement a jeté les bases d’une scène artistique dynamique, inclusive et tournée vers le monde.
Montréal est connue depuis bien longtemps comme une ville incontournable du spectacle et du divertissement, mais cette vie nocturne était autrefois réservée aux adultes. À partir de 1967, avec l’exposition universelle, les premières discothèques pour adolescents font leur apparition, permettant enfin aux moins de 21 ans de s’adonner à cette pratique sacrée qu’était le « club hopping ». L’ouverture de la discothèque Snoopy’s, au 190 boulevard Dorchester Est, le 19 mai 1967, marque un tournant décisif dans le développement du « teen nightlife » montréalais. Les discothèques, au sens moderne de clubs avec DJ et piste de danse, avaient commencé à émerger à Montréal au milieu des années 1960, inspirées des tendances européennes. Ce nouveau modèle, où l’on danse sur des disques plutôt qu’au son d’un orchestre, remplace peu à peu les cabarets traditionnels. Leur véritable essor se produit dans les années 1970 avec l’arrivée du disco, des DJ vedettes, des éclairages stroboscopiques et des boules miroir. Des lieux comme le Lime Light, Le Jardin, Le Sept ou Le Truxx deviennent emblématiques de la vie nocturne urbaine, en particulier dans le centre-ville, propulsant Montréal au rang de métropole festive de renommée internationale.
Les bars de Montréal sont essentiels dans l’histoire des concerts et de la culture de la ville, car ils ont longtemps joué un rôle de tremplin pour les artistes émergents et servi de lieux de création, de diffusion et de rassemblement culturel. Contrairement aux grandes salles institutionnelles, les bars offraient des scènes accessibles, où les musiciens pouvaient tester de nouveaux sons, bâtir un public et créer des liens avec la communauté. Des artistes devenus célèbres comme Jean Leloup, Arcade Fire, Lhasa de Sela, ou encore Coeur de Pirate ont fait leurs débuts dans des petits bars avant de remplir des salles plus prestigieuses.
Historiquement, ces établissements ont aussi permis à des scènes musicales alternatives (punk, folk, indie, métal, électro, etc.) de s’épanouir, souvent en dehors des circuits commerciaux. Des lieux comme Les Foufounes Électriques, Le Quai des Brumes, Casa del Popolo, Le Divan Orange ou L’Escogriffe ont marqué des générations de fans et de créateurs.
Au-delà de la musique, les bars ont été des centres de vie sociale et politique, particulièrement dans des quartiers comme le Plateau, le Mile End ou le Village. Ils ont accompagné des transformations majeures de la société québécoise : la Révolution tranquille, l’émergence de la contre-culture, l’affirmation des identités LGBTQ+, ou encore la montée de la culture indépendante.
En résumé, les bars sont bien plus que de simples lieux de sortie : ils sont les coulisses vivantes de l’histoire musicale et sociale de Montréal, des laboratoires culturels où l’identité artistique de la ville s’est façonnée.
Ainsi, des premières représentations coloniales à la vibrante diversité contemporaine, Montréal s’est imposée comme l’une des capitales des arts de la scène en Amérique du Nord.