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Montréal Concert Poster Archive

TOP HAT CAFÉ

Le Café Top Hat était situé au 720 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal de 1945 à 1959.

Pendant une dizaine d’année, le café Top Hat était tous les soirs envahi par les amateurs de danse, de musique et de beaux spectacles.

Café Top Hat. Crédit photo: à déterminer

Dans les années 1920 et 1930, la prohibition était en vigueur aux États-Unis, de sorte que des gangsters de premier plan, comme Al Capone, fréquentaient Montréal. Même s’il était illégal de boire des boissons alcoolisées dans les lieux publics au Canada, Montréal comptait au moins quinze grandes boîtes de nuit et vingt-cinq petits salons ou plus, qui servaient tous de l’alcool ainsi que des spectacles flamboyants. La plupart de ces établissements étaient situés sur ou à proximité de la rue principale de Montréal, la rue Sainte-Catherine, et comprenaient le cabaret Venetian Gardens, le Pagoda, le Jardin de Danse, le Palais de Danse, le Brass Rail sur la rue Drummond et le cabaret Frolics sur le boulevard St-Laurent.1

Au cours des années 1940, les nouveaux propriétaires ont remplacé les anciens noms par le Quartier Latin, l’Esquire, le Maroon Club, le Samovar, le Copacabana, le Top Hat, le Tic Toc et le Normandie Roof. Le Big Band et le Dixieland Jazz sont arrivés pour la première fois à Montréal dans les années 1940 et peuvent être dansés au Palais d’Or, au Pavilian de Verdun, au Black Sheep Room du Ruby Foo’s, au Bellevue Casino et au Dagwood’s. C’est pourtant Chez Maurice Danceland, au-dessus du restaurant Dinty Moore’s, sur la rue Sainte-Catherine, que jouaient les grands big bands, dont Glenn Miller, Tommy Dorsey, Woody Herman, Cab Calloway et Stan Kenton. À Westmount, au Victoria Hall, Johnny Holmes et son orchestre ont joué lors des soirées du samedi, attirant de grandes foules et marquant le début de la carrière de musiciens légendaires tels que le trompettiste Maynard Ferguson et le pianiste Oscar Peterson, qui a grandi à Saint-Henri, et a fréquenté l’école secondaire de Montréal. Le plus célèbre de tous les clubs était cependant le El Morocco.1

Le Café Top Hat était situé au 720 rue Ste-Catherine Ouest à Montréal, situé à quelques pas du théâtre Palace et face au Centre Eaton.

Le Café Top Hat est incorporé le 12 décembre 1945 constituant en corporation: Jean Champagne, Gérard St-Jacques et Jean Arnaud.2

En juin 1949, le Top Hat est complètement rénové, fraichement décoré et ouvre sous une nouvelle politique. La direction, sous la gérance d’Hubert Côté, présente des spectacles formidables qui égale en qualité et en variété celles des meilleures boîtes de Broadway, avec un choeur de danseuses, un maître de cérémonie et des artistes réputés. Deux orchestres, l’un sous la direction de Fernand Bordeleau et l’autre sous celle de Peter Novak, font les frais de la musique et jouent sans cesse entre les spectacles pour le plaisir et l’agrément de ceux qui aiment danser. C’est Irene Hilda qui a eu le plaisir d’inaugurer la nouvelle formule du Top Hat le 14 juin 1949. Hilda arrivait de France où elle venait de terminer une triomphale tournée. La direction du Top Hat était donc fière et heureuse de présenter Irene Hilda en Amérique pour la première fois après son triomphe à Paris.3,4

Pendant une dizaine d’année, le Top Hat est tous les soirs envahi par les amateurs de danse, de musique et de beaux spectacles [4]. Mais en 1959, le Premier ministre du Québec Paul Sauvé donne un avertissement aux clubs de nuit et aux tavernes: ils doivent respecter la loi comme l’exigent la loi des liqueurs. Six établissements montréalais sont frappés par le mouvement-surprise de la police des Liqueurs du Québec en septembre 1959 et se voit enlever leurs permis d’alcool: le Bal-Tabarin, l’Alberta Lounge, le Top Hat, le Champ’s Sho-Bar et les tavernes des hôtels Montrealer et Alberta.5

Le cabaret ferme donc ses portes le 18 septembre 1959. On peut lire sur une affiche devant la porte: « Closed for alterations ».6

Le Top Hat, fermée et à louer depuis les 6 derniers mois, est détruit par un violent incendie le 18 mai 1960. Le sinistre a débuté à l’arrière de la boîte de nuit. Cinq autres établissements commerciaux ont été endommagés.7

Le 720 rue Sainte-Catherine Ouest est aujourd’hui occupé par un magasin LOL Party Centre, voisin du restaurant Les 3 Brasseurs.

Google Maps, 2023
Sources
[1] All that jazz, The Top Hat Cafe in the sin city, A Canadian Family, 12 août 2009
[2] Top Hat Café Limited, Gazette officielle du Québec, 26 janvier 1946
[3] Une soirée de waiters ce soir au Top Hat, Montréal-Matin, Don D’amico, 18 octobre 1949
[4] Irene Hilda à Montréal aujourd’hui, Le Canada, 11 juin 1949
[5] Clubs de nuit et tavernes doivent respecter la loi, Le Devoir, 19 septembre 1959
[6] Les propriétaires de clubs s’interrogent, Dimanche-Matin, 20 septembre 1959
[7] Un cabaret est détruit par un violent incendie, Montréal-Matin, 18 mai 1960
Nous avons compilé ce texte en utilisant les sources mentionnées ci-dessus. Les extraits sont reproduits tels quels avec modifications mineures par souci de cohésion. Nous avons traduit en français les sources provenant d’articles de journaux en anglais.
Dernière mise à jour du texte: 16 avril 2024

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