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Montréal Concert Poster Archive

THÉÂTRE CAPITOL

Pendant plus de cinquante ans, le Capitol a apporté la magie d'Hollywood et des grands noms du divertissement sur scène, contribuant à l'image de la rue Sainte-Catherine comme centre de divertissement.

Le Capitol était l’un des théâtres les plus grandioses et luxueux jamais construits à Montréal. Il était désigné comme « Le plus grand théâtre du Canada » dans les publicités des journaux le jour de son ouverture en 1921.

Dans le passé, avant l’arrivée de la télévision, les gens allaient au cinéma. Ils y allaient souvent, une fois par semaine ou plus, et ne s’asseyaient pas dans des salles de cinéma rectangulaires comme aujourd’hui. Ils s’asseyaient dans de grands théâtres opulents avec des noms comme Loews, Palace ou Capitol, qui dégageaient une vie et une aura propres et faisaient presque partie du spectacle autant que l’aventure romantique à l’écran.1,2

Le Théâtre Capitol, avant l’agrandissement de la rue McGill College (côté gauche)

Mais ensuite est arrivée la télévision, et les gens ont découvert qu’ils pouvaient rester chez eux et regarder gratuitement ce qu’ils devaient auparavant payer 0.25 $ ou 0.50 $. Les grands théâtres à Montréal, ainsi que dans toutes les autres villes d’Amérique du Nord, se sont retrouvés gravement sous-utilisés — 100 personnes un vendredi soir dans un théâtre conçu pour 2 000. Ainsi, au cours des années 1960 et 1970, les grands théâtres ont commencé à disparaître. Certains ont été divisés et sont devenus des complexes de salles de cinéma rectangulaires. D’autres ont été reconvertis en salles de concert. Mais la plupart, étant situés au centre-ville sur des terrains très prisés, ont été détruits et réduits en décombres et poussière comme ce fut le cas pour le Théâtre Capitol en 1973, l’un des plus grands des théâtres opulents de Montréal.1,2

Théâtre Capitol, rue Sainte-Catherine Ouest

Le Théâtre Capitol, situé sur la rue Sainte-Catherine Ouest, entre McGill College et Mansfield, était une véritable merveille de l’architecture moderne. Construit en 1921 pour Famous Players par la société Atlas et l’architecte new-yorkais Thomas Lamb, le Capitol était l’un des théâtres les plus luxueux et richement décorés de Montréal à l’époque. On y a présenté, du cinéma, du vaudeville, de la musique, de la danse. Sa nécrologie le qualifiait de « plus bel exemple de l’opulence des palais de cinéma des années 1920 à Montréal. »3,4,5,6,7,8

Dane Lanken, critique de cinéma pour le Montreal Gazette, qualifiait le Capitol comme l’un des plus imposants théâtres jamais bâtis dans la ville. « Le Capitol était le plus vaste, le plus spectaculaire et presque le plus grand [le Loews ayant été le plus grand]. De nos jours, il est rare de se retrouver dans un cinéma avec 50 pieds d’espace au-dessus de sa tête, mais c’était assurément le cas au Capitol. »9

La presse, 29 avril 1977, BAnQ

Érigé au coût de 1 million de dollars (soit 16 million de dollars en valeur de 2024), il comptait 2 500 sièges et se distinguait par un plafond lumineux exceptionnel. À l’intérieur, le marbre abondait. La section musicale du théâtre incluait un orchestre de 27 musiciens dirigé par M. John Arthur et des orgues puissants, dont l’installation avait coûté 54 000 $ (soit 858 000 $ en valeur de 2024). À l’époque, Montréal comptait quatre théâtres de cette envergure : le St-Denis, l’Impérial, le Loews et le Capitol.3,4,5,10

La presse, 5 septembre 1925, BAnQ

Plus de 3 000 invitations ont été envoyées pour l’inauguration du Capitol le 2 avril 1921. Devant un public sélect, un programme varié a été présenté, comprenant des vues animées, de la musique, des extraits d’opéras, de la pantomime et des danses. Léo-Ernest Ouimet, le fondateur du premier cinéma au Canada (le Ouimetoscope) et président-directeur général de Specialty Film Import Ltd, a prononcé le discours d’ouverture. Le film projeté était « Forbidden Fruit », un film muet américain réalisé par Cecil B. DeMille, accompagné de l’orchestre du Capitol et suivi de bobines récentes sur le Vieux-Québec. Pour l’occasion, les actrices vedettes américaines Elsie Ferguson, Hope Hampton et Alice Brady étaient présentes, offrant une soirée digne de Broadway sous la bannière de Famous Players.3,4,10

The Gazette, 2 avril 1921

Avant le début de la représentation, le public a eu l’occasion de visiter l’ensemble du théâtre, guidé par les directeurs qui leur ont fait découvrir tous les recoins de l’établissement. De nombreuses personnalités furent ensuite reçues au Ritz-Carlton, au St-James Club, au Hunt’s Club et au cabaret Ciro’s. Il y a eu de la danse après le repas.4,5

Pendant plus de cinquante ans, le Capitol, un cinéma bilingue, a apporté la magie d’Hollywood et des grands noms du divertissement sur scène, contribuant à l’image de la rue Sainte-Catherine comme centre de divertissement.11,12

HOLD-UP, 1934

Le 18 avril 1934, un hold-up a eu lieu au Théâtre Capitol. Moins de cinq minutes se sont écoulées entre le moment du braquage audacieux et l’arrestation du suspect par le sergent détective. Avant le hold-up, une somme de 800 $ (soit 17 803 $ en 2024) avait été transférée dans le coffre du Capitol. Dix minutes plus tard, le suspect, Elphèse Montpetit, s’est présenté avec un sac dans une main et un revolver dans l’autre, demandant à la caissière : « Remplissez le sac ! ». Mlle Evelyn Bernier, la caissière, a mis l’argent en sa possession dans le sac. Le voleur, nerveux, a alors rangé son revolver et son sac dans ses poches avant de fuir. Une voiture de patrouille, remarquant une petite foule autour du guichet, a alerté le sergent, qui a commencé à chercher le suspect. Ayant reçu une description vague, le sergent a arrêté Montpetit sur la rue Metcalfe. Ce dernier était en possession dans son sac de seulement 22 $ de l’argent volé (soit 484 $ en 2024) et de son revolver rouillé et déchargé. Montpetit, âgé de 29 ans, était marié et père de trois enfants. Il a purgé une peine de cinq mois de prison.13,14

HOLD-UP, 1951

Le 6 août 1951, un autre hold-up a eu lieu au Capitol. Un gentleman blond moustachu a dérobé 1 920 $ (soit 22 093 $ en 2024) après être entré dans le bureau du directeur en passant derrière le portier et la caissière. Le directeur Bill O’Loghlin a informé les détectives que le voleur avait attendu un certain temps dans le hall avant de passer à l’action.15

The Gazette, 7 mai 1953

HOLD-UP, 1953

Le 6 mai 1953, à l’heure de pointe, deux jeunes voleurs ont braqué le Capitol et se sont enfuis avec 95 $ (soit 1 076$ en 2024). Il s’agissait du deuxième vol pour la caissière Madeleine Leathead. Peu avant cinq heures, les deux individus se sont approchés du guichet. L’un d’eux a remis une note à Mlle Leathead indiquant : « C’est un hold-up ! ». Le directeur Bill O’Loghlin a expliqué que la faible somme volée était due à la tranquillité habituelle d’un mercredi soir.16

HOLD-UP, 1953

Le 15 juillet 1953, un hold-up en plein jour a eu lieu au Capitol, se concluant par l’arrestation du voleur à la Gare Centrale. Le vol a été perpétré par un jeune homme en état de nervosité remarquable, qui tentait de s’enfuir avec 34 $ (soit 385 $ en 2024) volés au Capitol lorsqu’il a été capturé après une poursuite et des échanges de tirs. « J’ai vu une foule poursuivre un jeune homme et j’ai entendu un policier crier ‘Arrêtez-le !’, alors je l’ai arrêté », a déclaré Henry Abbott, vendeur d’assurances. Le hold-up s’est produit lorsque le jeune homme s’est présenté au guichet du théâtre, a remis une note à la caissière, et a reçu 34 $. Interrogé sur les raisons pour lesquelles plusieurs hold-ups se produisaient en plein jour et en centre-ville où la circulation est dense, le capitaine-détective Roméo Longpré a expliqué que les bandits croyaient pouvoir se fondre dans la foule pour échapper à la capture.17

The Montreal Star, 8 août 1964

THE BEATLES A HARD DAYS NIGHT, 1964

Environ 1 000 adolescents encerclaient un quadrilatère du centre-ville de Montréal attendant qu’on ouvre les portes du Théâtre Capitol qui offrait la première représentation du film « A Hard Day’s Night » des Beatles, le 7 août 1964.18,19

Le film commençait à 10h du matin, mais la file d’attente avait commencé à se former tard la veille. La direction du Capitol avait engagé plusieurs patrouilleurs d’agences privées pour superviser la file d’attente, ainsi qu’une douzaine de policiers montréalais. Des milliers d’adolescents enthousiastes attendaient l’ouverture des portes pour voir le film des Beatles. C’était la plus bruyante et l’une des plus grandes foules dont se souvienne le directeur général du Capitol, en 1964, Phil Maurice. Maurice (autrefois gérant du cabaret Chez Maurice) a déclaré que le Théâtre Capitol était plein à capacité — 2 700 sièges — lorsque le film a commencé: « Les Beatles-maniaques ont révélés s’être mieux comportés que n’importe quelle foule que j’ai jamais vue. J’ai souvent vu ce genre de chose, mais généralement avec des adultes et avec moins d’excitation. Vous vous souvenez des apparitions de Red Skelton, Joan Bennett, Anne Baxter, Ann Sothern ? » Le lieutenant de police Jean Lavigne a déclaré : « Plus de 50 jeunes se sont joints à la file pendant la nuit. À 8h30, les milliers de jeunes en délire s’étendaient de l’entrée du théâtre jusqu’à l’avenue McGill College, puis jusqu’à la rue Cathcart, à l’ouest jusqu’à la rue Mansfield, puis remontaient et se dirigeaient à l’est le long de la rue Sainte-Catherine. « Je ne suis pas en position de commenter sur les Beatles, a dit Lavigne, mais ces jeunes sont corrects ! » Il n’y a eu aucun incident.20

Rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal, 1964

VAN MORRISON & EDGAR WINTER, 1971

En 1971, Famous Players a mis son Théâtre Capitol à la disposition des collèges Dawson et Vanier pour des concerts de rock et de pop dans le cadre de leurs festivals d’hiver.

The Montreal Star, 13 février 1971

Le 22 février 1971, le chanteur Van Morrison, bien connu pour son hit « Brown Eyed Girl », a donné un concert au Capitol dans le cadre du festival d’hiver du collège Dawson. Le spectacle a commencé avec 45 minutes de retard, réduisant ainsi le temps de performance de Morrison. Malheureusement, la sonorisation du Capitol était défaillante. Dès le début, le système audio a rencontré des problèmes, et malgré les efforts pour corriger la situation, le son était déformé par la distorsion, mal équilibré entre les instruments, et affecté par l’acoustique particulière de la salle. Morrison a fait preuve de beaucoup de patience, mais la voix était complètement altérée et l’orchestre désordonné. Bien que le spectacle ait été accompagné d’un light show réussi malgré ses moyens modestes, les éclairages ont été critiqués par un journaliste de La Presse comme étant « les plus laids que j’aie vus récemment ». De nombreux spectateurs ont quitté le spectacle déçus.21,22

Le lendemain du spectacle de Van Morrison, c’était au tour du collège Vanier d’organiser son festival d’hiver au Théâtre Capitol, et malgré les nombreux défis rencontrés, ils ont réussi à le mener à bien. Un trio de Floride nommé Tin House a ouvert le spectacle, affrontant un son presque impossible à délivrer. Ensuite sont arrivés Edgar Winter et son groupe White Trash. Miraculeusement, le système de sonorisation a subi une transformation complète. Le son était clair comme du cristal et parfaitement équilibré. C’était le concert rock de l’année.23,24,25

Carte Postale du Théâtre Capitol, 1972

LE CAPITOL, PALAIS DU ROCK EN 1973

Ajoutez à la liste des lieux de concerts rock le Forum, l’Université de Montréal (CEPSUM) et l’Aréna Paul-Sauvé le nom du Théâtre Capitol. En avril 1973, l’impresario Donald K. Donald (Don Tarlton) a annoncé avoir conclu un accord avec Famous Players pour louer le théâtre historique de la rue Sainte-Catherine, le Capitol, deux fois par mois pour ses productions.26

The Gazette, 10 avril 1973

Le premier spectacle au Capitol organisé par Donald K. Donald a été celui du groupe de rock le plus populaire d’Angleterre à l’époque, Slade, le 24 avril 1973. « Je louais des salles auprès de United Theatres à travers le Canada », a expliqué Tarlton. « Les installations scéniques au Capitol étaient excellentes. » Tarlton a précisé que le Capitol restait un cinéma, sauf les soirs de concert. Le 24 mai 1973, DKD a présenté Seals & Crofts, qui avaient un single populaire intitulé « Summer Breeze ». Le 11 juin 1973, Tarlton a prévu présenté Dr. Hook au Capitol (le spectacle a été annulé). Cette annonce survenait après la récente nouvelle qu’un nouveau promoteur de rock était arrivé en ville. Martin Haber, basé à New York, qui avait commencé à programmer des spectacles et a amené B.B. King et John Lee Hooker au Capitol le 10 mai 1973.26

The Montreal Star, 5 mai 1973

LOU REED, 1973

Cela n’arrivait pas très souvent, mais une nuit par an, l’underground de Montréal refaisait surface. Il a montré le bout de son nez et une partie de son corps lors du concert de Lou Reed au Capitol le 17 mai 1973. Reed était la figure emblématique de l’underground new-yorkais, qui, avouons-le, était généralement en avance d’un an ou deux sur celui des autres villes. Cependant, l’avant-garde montréalaise n’avait pas à rougir, compte tenu de certains personnages présents ce soir-là. Un homme est venu déguisé en Mr. Peanut, un autre en bouteille de ketchup Heinz, et un couple est arrivé en baignoire et douche, tandis que la scène gay a pris un peu d’air frais. Lou Reed est monté sur scène en cuir. Sa superbe interprétation de « Heroin » a probablement été le point culminant du spectacle. L’atmosphère d’unité était palpable, et le son ainsi que les éclairages étaient excellents. Le Théâtre Capitol s’est approché de l’expérience immersive totale. Lorsque l’on parle de l’underground d’une ville, on ne parle pas de la scène de drogue, mais d’un mouvement en avance sur son temps, environ 20 ans devant la société en général, centré sur les arts. La chanson que les gens étaient venus écouter était bien sûr « Walk On The Wild Side », la première fois que l’underground avait fait surface sur les ondes de radios mainstream. « I said, Hey Babe, take a walk on the wild side », chantait Reed dans une provocation sexuelle directe envers les hétéros. « And the coloured girls go, Doo, do-doo, do-doo, do-do-doo », et le public chantait en chœur. C’était une véritable alchimie.27

The Montreal Star, 15 septembre 1973

KING CRIMSON et OCTOBRE, 1973

Le 20 septembre 1973, le concert de King Crimson au Capitol se tenait à guichets fermés. La soirée « King Crimson-Octobre » avait attiré un public conquis, et le Capitol était à son meilleur — un vénérable palais du rock. King Crimson, un groupe britannique, était probablement le groupe de prog-rock le plus important à ce moment et leur public à Montréal était nombreux. Le groupe québécois Octobre a presque volé la vedette lors de la première partie avec ses improvisations très réussies. « Quand on a fait la première partie de King Crimson au Capitol, le promoteur Donald K. Donald nous a donné 60 $ chacun », se rappelle Pierre Flynn. « Le directeur technique de King Crimson s’est mis à rire quand il nous a vu arriver avec notre p’tit équipement. Leur équipe nous a quand même bien traités, et on a eu un rappel. À la fin, les gars de King Crimson nous regardaient jouer, et le directeur technique nous levait son pouce. On avait gagné notre point. » Ce concert avait placé les deux groupes sur la scène rock de l’époque en pleine expansion au Québec.27,28,29,30,31

Théâtre Capitol, Montréal, P833,S4,D2051, BAnQ

FERMETURE DU CAPITOL, 1973

En 1973, Famous Players a indiqué que le Théâtre Capitol n’avait pas été rentable depuis au moins dix ans. L’entreprise a donc décidé de démolir le théâtre pour faire place à une tour de bureaux.7

Le 11 novembre 1973, il y avait 25 objets à vendre aux enchères du Théâtre Capitol : des vases chinois, des tableaux, des copies de grands maîtres, une statue en marbre d’une déesse grecque, des chandeliers et des lampes. Tout était à vendre. Même après l’enchère, il suffisait de faire une offre pour obtenir des portes vitrées, des rampes ou tout ce qui était encore accroché aux murs. On vidait le Capitol. Le lendemain, on coupait l’eau et on retirait les bancs. Le week-end suivant, on commençait la démolition de ce cinéma vieux de 52 ans.32

Tom Cleary, Théâtre Capitol, Montréal, P833,S4,D2051, BAnQ

Tom Cleary, animateur de la soirée de ventes aux enchères, avait été placier au Capitol à l’âge de 17 ans, au moment de l’ouverture du cinéma en 1921. « J’étais payé 1 $ par soir. Ce n’était pas beaucoup, c’est vrai, mais je voyais tous les films et les spectacles gratuitement. » Les plus anciens cinémas de Montréal étaient conçus comme des salles de spectacles. Le Capitol, qui avait récemment accueilli Rory Gallagher, Chick Corea, Dr. John, John Mayall, Mireille Mathieu et d’autres artistes, servait de salle pour les tournées. « Les représentations commençaient à 13 heures à l’époque », se souvient Cleary. « Il y avait du vaudeville, de l’opérette, de la danse classique et des séances de cinéma muet. L’orchestre comptait 16 musiciens. Contrairement aux autres salles, le Capitol n’avait pas de piano pour accompagner les films, mais un organiste. »32

C’est dans un désordre total et une confusion complète qu’on disait adieu à une époque. Les hôtesses portaient des robes à la mode des années 1920, les placiers des canotiers et des vestons rayés rouges et blancs. Le champagne coulait à flots, et une jeune fille se baignait dans une baignoire remplie de champagne. « Le Capitol était le plus beau et le plus riche des théâtres de Montréal. Le seul autre théâtre presque aussi beau et riche ne devait ouvrir que six mois plus tard, il s’agissait de l’Allen, devenu le Palace. »32

Théâtre Capitol, Montréal, P833,S4,D2051, BAnQ

Monsieur Cleary a quitté le Capitol en 1926 avec une montre en cadeau de reconnaissance, qu’il possède toujours en 1973 au moment de la fermeture. Il est devenu assistant-gérant du Palace, est revenu au Capitol, puis est parti pour diriger les guichets de l’Orpheum. Tom Cleary a été directeur de la publicité chez Famous Players avant de prendre sa retraite à 70 ans.32

Le dernier film projeté au Capitol a été « The Stone Killer » mettant en vedette Charles Bronson. L’hypnotiseur Reveen a donné le dernier spectacle.32

The Gazette, 28 septembre 1973

Les membres du public présents pour le dernier acte du Capitol n’étaient pas satisfaits. Des huées ont éclaté lorsque la maquette de la future tour de bureaux qui allait remplacer le Théâtre Capitol a été présentée sur scène. La soirée s’est terminée par un dernier rideau et le chant de « Auld Lang Syne ». Peu de gens restaient dans le théâtre. L’une des rares personnes restantes est montée calmement sur scène et a versé son verre de champagne sur la maquette du nouveau bâtiment de 23 étages.7

Théâtre Capitol, BAnQ

Le cinéma Capitol a été démoli en décembre 1973, ainsi que le cinéma Pigalle (anciennement le Strand), ainsi que tous les immeubles entre McGill Collège et Metcalfe sur le versant sud de la rue Sainte-Catherine, à l’exception du restaurant Dunn’s et du Cinéma de Paris.32

The Gazette, 25 février 1984

Le site a été dégagé pour un projet polyvalent de 21 millions de dollars sur Sainte-Catherine, le Centre Capitol (aujourd’hui la Tour Rogers).33

Google Earth, 2024
Sources
[1] Grand old movie theatres on the brink of extinction, The Gazette, Dane Lanken, 25 février 1984
[2] How long can we keep our historic buildings?, The Gazette, 16 mars 1974
[3] L’inauguration d’un magnifique théâtre à Montréal, Le Panorama, 1921 v2 no7
[4] Le Capitol, Le Panorama, 1921, v2 no10
[5] Inauguration du Théâtre Capitol, La Patrie, 10 mars 1921
[6] Soviet film will have special soundtrack, The Gazette, 11 octobre 1988
[7] Loss of Montreal’s Capitol Theatre was a bitter pill for many, The Gazette, Linda Gyulai, 27 février 2015
[8] Vaudeville au théâtre Capitol, La Presse, 3 septembre 1927
[9] Opulence reeled in crowds, The Gazette, Linda Gyulai, 28 février 2015
[10] Capitol will open at 8 O’Clock TONIGHT: Cecil B. DeMille’s Forbidden Fruit, The Montreal Star, 2 avril 1921
[11] Right on target, The Montreal Star, Charles Lazarus, 22 novembre 1975
[12] Capitol, La Presse, 4 avril 1922
[13] Capitol theatre scene of hold-up, The Gazette, 19 avril 1934
[14] Leniency for bandit, The Gazette, 5 mai 1934
[15] Three holdups net 11,975$ fourth averted, The Montreal Star, 7 août 1951
[16] Un autre vol au Capitol, La Patrie, 7 mai 1953
[17] Arrestation d’un bandit suite à un hold-up au Capitol, La Patrie, 16 juillet 1953
[18] The Beatles in Montreal, The Gazette, Alan Hustak, 4 septembre 1994
[19] Le film des Beatles connaît le succès avant même d’être montré, Le Soleil, 8 août 1964
[20] Beatles fans mob heroes’ movie, The Montreal Star, William Wardwell, 6 août 1964
[21] Van Morrison au Capitol, Le Devoir, Jean Basile, 21 février 1971
[22] Van Morrison, pas de son pas de spectacle, La Presse, Yves Leclerc, 23 février 1971
[23] Edgar Winter’s rock group, merely heavy and gargantuan, The Montreal Star, Juan Rodriguez, 24 février 1971
[24] The rock concert of the year, The Gazette, Herbert Aronoff, 24 février 1971
[25] Edgar Winter très bon demi-spectacle, La Presse, Yves Leclerc, 24 février 1971
[26] DKD plans shows at the Capitol, The Gazette, Bill Mann, 10 avril 1973
[27] Lou Reeds bring up the neighborhood, The Gazette, Bill Mann, 18 mai 1973
[28] Octobre à Musique Plus, Le Devoir, Sylvain Cormier, 28 novembre 1995
[29] At 51, Pierre Flynn is all alone and loving it, The Gazette, Juan Rodriguez, 11 mai 2006
[30] Interesting evening with King Crimson, The Gazette, Bill Mann, 21 septembre 1973
[31] King Crimson wears thin, The Montreal Star, Juan Rodriguez, 21 septembre 1973
[32] Le dernier soir des années folles au Théâtre Capitol, La Presse, Christiane Berthiaume, 12 novembre 1973
[33] No longer soft in head if you develop Montreal, The Montreal Star, 5 janvier 1974
Les sources suivantes ont également été consultées :
Morts accidentelles, Le Devoir, 13 avril 1921
Verdicts du coroner, La Patrie, 13 avril 1921
Le Théâtre Capitol, La Presse, 7 décembre 1973
Le Palace, un stationnement? Misère, Le Devoir, Jean Chartier, 7 décembre 1999
N.L. Nathanson gives statement regarding new policy locally, The Montreal Star, 21 octobre 1933
La grève des musiciens est terminée, L’Illustration, 1 octobre 1930
Special announcement, The Gazette, 9 avril 1957
Developers have little sense of Montreal’s past, The Gazette, 12 septembre 1974
Conversion plan: Loews will be a theatre center, The Gazette, 8 août 1975
Quebec city English choose integration, The Montreal Star, 10 septembre 1975
A grande dame of theatre makes her second debut, The Gazette, Bruce Bailey, 21 avril 1979
À la place du Capitol, la Place du Capitol, La Presse, Madeleine Dubuc, 29 avril 1977
Banquet for two theatre officers, The Gazette, 21 août 1934
Harry Dahn now manager of the Capitol Theatre here, The Montreal Star, 12 mars 1923
Harry Bishop becomes new Capitol Theatre manager, replacing Harry Dahn, The Montreal Star, 23 janvier 1936
New manager at Capitol Theatre, The Gazette, 25 octobre 1924
Harry Dahn has returned to manage the Capitol Theatre, The Montreal Star, 27 février 1925
Harry Dahn promoted, The Gazette, 28 octobre 1930
Harry Bishop moves, The Montreal Star, 4 septembre 1936
George Rotsky appointed Capitol manager, The Gazette, 21 octobre 1933
Une intéressante saison en vue au Capitol, L’Illustration Nouvelle, 3 septembre 1936
N. L. Nathanson gives statement regarding new policy locally, The Montreal Star, 21 octobre 1933
Slade’s music is hard as rock, The Gazette, Bill Mann, 25 avril 1973
Loud loud heavy rock sloshed out by Slade, The Montreal Star, Juan Rodriguez, 25 avril 1973
King et Hooker en plein cœur, La Presse, Georges-Hébert Germain, 11 mai 1973
BB King shows why he’s on top of the world, The Montreal Star, Juan Rodriguez, 11 mai 1973
Two kings of the blues, The Gazette, Bill Mann, 11 mai 1973
Chick Corea puts show out of focus, The Montreal Star, Juan Rodriguez, 27 juillet 1973
Focus on good music, The Gazette, Bill Mann, 27 juillet 1973
Rory Gallagher his guitar says that rock & roll is not dead, The Gazette, Bill Mann, 7 septembre 1973
Despite hit record, only 700 show up to hear Dr John, The Montreal Star, Juan Rodriguez, 4 octobre 1973
Dernière mise à jour du texte: 8 août 2024

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