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MOCAMBO

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MOCAMBO

1951-1965

1951-1965

1951-1965

1951-1965

1951-1965

Le Mocambo était le show-bar de l’est de la ville de Montréal durant les années 1950 et 1960.

Café Mocambo, 2591 rue Notre-Dame Est, Montréal,The Gazette

Le Café Mocambo, en opération de 1951 à 1965, était situé au 2591 rue Notre-Dame Est à Montréal. Le propriétaire était Hippolyte Ross.1,2

L’ouverture du Café Mocambo correspond à la grande période des cabarets montréalais mais aussi à une époque où tous les spectacles, ou à peu près, étaient présentés en anglais.3

Le Café Mocambo se définissait comme « le show-bar de l’Est » de Montréal. Au cours des années 1950, on pouvait assister à différents types de spectacles : des concerts, de la danse, de la comédie, et des numéros de vaudeville.4,5

Café Mocambo, 2591 rue Notre-Dame Est, Montréal, Mémoires des Montréalais crédit photo: Armand Larivée, 1957

En 1961, le Café Mocambo est racheté et remis à neuf par le lutteur Johnny Rougeau. Le soir de la ré-ouverture, le 10 juillet 1961, le Café Mocambo présente la vedette américaine Frankie Lymon connu pour son succès ‘’Why do fools fall in love’’.6,7

Radiomonde, 8 juillet 1961, (BAnQ)

Pendant 5 ans, la persévérance de Johnny Rougeau fait du Mocambo l’un des meilleurs clubs de Montréal. De grands artistes de musique soul tels que Little Stevie Wonder, Lavern Baker, Clyde McPhatter, The Marvelettes, Ruby & The Romantics, Dee Dee Sharp, et Lovelace Watkins, surnommé le ‘’black Sinatra’’, font leurs apparitions au Café Mocambo.

Malgré son succès, Johnny Rougeau décide de vendre son cabaret le 29 janvier 1965.8

Johnny Rougeau, La Presse (BAnQ), crédit photo: Robert Nadon, 1981

« Je n’arriverai jamais à nommer toutes les grandes vedettes qui sont passées chez moi », explique Johnny Rougeau, « mais certaines ont marqué l’époque: Liberace, les Edward Brothers, Flo de Parker, Iris Robin, et les débuts du ‘’twist’’ avec Chubby Checker, Benny Barbara, Cab Calloway, Billy Daniels, tous les plus grands noms de l’époque, les vedettes les plus chères également. J’avais une réputation à soutenir. Il y avait aussi des banquets, des réceptions et des mariages. Ce que j’ai pu travailler! Vers la fin de 1965, je commençais à me poser de sérieuses questions. J’étais très fatigué. Je travaillais 14 à 16 heures par jour, 7 jours sur 7, chaque semaine. J’avais négligé la lutte, je ne m’entraînais presque plus. Bref, c’était trop. Trois autres facteurs ont joué quand j’ai décidé de vendre. Premièrement, je voyais venir l’Expo 67 et je savais fort bien que ça allait nous ‘’rentrer dans le corps’’. La deuxième raison fut mon entrée à l’hôpital St-Luc pour mon opération au foie. Troisièmement, la télévision commençait à offrir des gros salaires aux artistes. Par exemple, des artistes que je payais $500 à $600 exigeaient, tout à coup, $2,500 à $3,000 par semaine. Ce n’était plus possible. J’avais également le maître de cérémonie à payer et un orchestre de 12 musiciens. Il m’a donc fallu repenser ma vie. J’ai vendu le Mocambo pour la somme de $150,000 et il était tout payé à ce moment-là. J’ai découvert qu’il y avait trois domaines qui me passionnaient et dans lesquels je désirais évoluer: la lutte, la politique et le hockey. »9

Rougeau met fin à sa carrière de lutteur en 1971. On lui avait réservé une réception grandiose au centre Paul-Sauvé. « Ils étaient 7,600 personnes pour venir me dire au revoir. Cela m’avait touché profondément », avait dit Rougeau.10

Funérailles de Johnny Rougeau, La Presse (BAnQ), crédit photo: René Picard, 1983

Johnny Rougeau décède d’une longue lutte contre le cancer le 25 mai 1983. Il était âgé de 52 ans. L’ancien lutteur avait un message à livrer avant de s’engager dans son dernier combat. « Quand les médecins m’ont fait comprendre qu’il n’y avait plus d’espoir, je me suis enfin décidé à écrire mon livre. J’avais un message d’amour à livrer, un message de respect des uns envers les autres. Si je parviens à faire comprendre cela aux gens, j’aurai accompli beaucoup. »10

Sources
[1] Mocambo Café Inc, Gazette Officielle du Québec, 22 décembre 1951
[2] Johnny Rougeau qui a vendu son club de nuit hier, La Presse, 30 janvier 1965
[3] Les nuits de la main, André Bourassa & Jean-Marc Larrue, 1993 p.122
[4] On ne s’ennuie pas une minute au Mocambo, Montréal-Matin, 2 février 1955
[5] Du rythme à profusion au Mocambo, Montréal-Matin, 16 avril 1959
[6] Johnny Rougeau invites you to the official opening tonight, The Gazette, 10 juillet 1961
[7] Ouverture officielle lundi 10 juillet, Radiomonde, 8 juillet 1961
[8] Miroir des sports, La Presse, 30 janvier 1965
[9] Johnny Rougeau par lui-même, La voix de l’Est, 16 février 1983
[10] Le cancer emporte Jean Rougeau, La Tribune, 26 mai 1983
Nous avons assemblé ce texte en utilisant les sources mentionnées ci-dessus. Les temps de conjugaison ont parfois été modifiés pour créer une cohérence du texte dans son ensemble. Cet exercice n’a aucun but lucratif.