L’Upstairs est un joyau local qui présente les spectacles de jazz les plus acclamés de Montréal.
UPSTAIRS JAZZ BAR & GRILL
UPSTAIRS JAZZ BAR & GRILL
UPSTAIRS JAZZ BAR & GRILL
UPSTAIRS JAZZ BAR & GRILL
UPSTAIRS JAZZ BAR & GRILL
1995-
1995-
1995-
1995-
1995-
Texte de l’ Upstairs Jazz Bar & Grill | 5 juin 2023 |
Sous l’affiche à l’envers de « l’Upstairs » de la rue Mackay, se trouve un lieu où les murs de pierre, les boiseries et le long bar rappellent les grands clubs de jazz des années 1940, là où se conjuguaient musique, repas et boissons pour une parfaite nuit en ville.

Upstairs Jazz Bar & Grill, 1254 rue Mackay, Montréal Photo: JF Hayeur
C’est en tant que plongeur et serveur au El Coyote, le restaurant mexicain de son père sur la rue Bishop, que le jeune Joël Giberovitch a découvert le jazz. Puis c’est une opportunité d’affaires en 1995 qui a convaincu Joël, alors âgé de 23 ans, d’abandonner sa dernière année à l’Université Concordia et, avec son père Sydney, de reprendre le bail de l’Upstairs Jazz Club, originalement localisé au 1421 rue Bishop, et déménagé au 1254 rue Mackay.
Les bars de jazz enfumés vont et viennent à Montréal, mais l’Upstairs a prospéré et est devenu LE LIEU pour écouter du jazz en ville. C’est aussi un endroit incontournable pour les musiciens qui y présentent leurs plus récent projets.
C’est en écoutant les musiciens jouer live que Joël a vraiment commencé à apprécier le jazz. Pour faire de l’Upstairs un véritable club de jazz, un an après en avoir fait l’acquisition, Giberovitch a visité New York, la Mecque mondiale du jazz, et a pris en note la programmation des clubs légendaires: le Village Vanguard, le Blue Note, Iridium, Small’s et Bradley’s. « J’ai pris des brochures, des programmes, et je me suis dit : il est temps de véritablement relancer ce club à Montréal. Nous avons déplacé la scène vers l’avant, la première de plusieurs rénovations à venir, et avons invité des musiciens tels que les guitaristes Nelson Symonds et Sonny Greenwich ». Le bassiste Brian Hurley a beaucoup contribué à l’éducation de Giberovitch en lui suggérant de bons musiciens à inviter. Le mot a commencé à circuler dans la communauté du jazz. L’Upstairs a attiré l’attention des médias et les musiciens ont commencé à proposer des projets.
Giberovitch a amélioré le système de son, embauché le chef chilien de son père, Juan Barros, qui a proposé un menu limité mais piquant, et a changé le nom de « Upstairs Jazz Club » à « Upstairs Jazz Bar & Grill ». Afin que la musique soit bien à l’honneur, Giberovitch a institué une « politique de silence » pendant les représentations. Certains bavardent encore, mais le niveau de bruit est bien inférieur à ce qu’il était. L’Université McGill est également reconnaissante pour la relation unique du club avec l’université en tant que partenaire du programme du département de musique; dans le cadre de leur cours, les étudiants se produisent à l’Upstairs en présence d’un professeur.

Joël Giberovitch & Juan Barros Photo: JF Hayeur
Len Dobbin, l’ami du Jazz et le principal animateur de radio jazz de Montréal, avait fait de l’Upstairs son quartier général. Il était toujours assis à sa même chaise, au pied du bar, lorsqu’il a subi l’accident vasculaire cérébral qui l’a tué en 2009. « L’héritage de Len sera toujours avec nous », explique Giberovitch. « Len était une encyclopédie du Jazz. Il était important pour Len de soutenir les musiciens et plusieurs d’entre eux sont venus à l’Upstairs spécifiquement grâce à lui. J’appelais des musiciens et leur disais que j’étais l’ami de Len et cela m’a instantanément ouvert des portes ».
Au fil des ans, l’Upstairs a soutenu les musiciens a présenté les meilleurs spectacles de jazz en ville, de Ranee Lee à Jim et Chet Doxas, en passant par Guillaume Martineau et Oliver Jones, pour nommer que ceux-là! Lors du Festival de jazz, ; l’Upstairs a servi de scène à des légendes comme Jimmy Cobb, Benny Golson, Lonnie Smith, les Heath Brothers, Sheila Jordan, Houston Person, John Abercrombie, et plusieurs autres.
Le batteur montréalais Jim Doxas – The Art of the Drum, filmé à l’Upstairs. Réalisation: Randy Cole
En 2015, pour célébrer son 20e anniversaire, l’Upstairs s’est gâté en faisant l’acquisition d’un nouveau piano: un Steinway modèle B. Ce magnifique piano à queue de 6 pi 11 po (211 cm) est souvent considéré par les pianistes comme « le piano parfait ».
En mars 2021, le documentaire « Jazz Club Owner », réalisé par Guylaine Dionne et filmé à l’Upstairs sur une période de 7 ans, a pris l’affiche virtuellement lors de la 39e édition du Festival International du Film sur l’Art.
Après une longue fermeture de plusieurs mois causée par la pandémie de la COVID-19, l’Upstairs est fier d’avoir rouvert ses portes au public le 24 juin 2021.
À l’heure actuel, l’Upstairs est le plus ancien club de jazz de Montréal toujours en opération. Ils ont fêté leur 28ème anniversaire en 2023.