BLUE BIRD CAFÉ (AVENUE UNION)
Le Blue Bird Café était situé 1220 rue Université à Montréal durant les années 1950 et était la propriété de Léopold Paré [1]. Il a été exproprié pour faire place au projet de la Place Ville-Marie et s’est relocalisé au 1172 avenue Union le 7 septembre 1960 [2].
Blue Bird Café ouverture, Montreal Star, 7 septembre 1960
À l’étage du Café Blue Bird, sur l’avenue Union, le cabaret Wagon Wheel était fréquenté par des amateurs de musique country.
1 septembre 1972, https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/lincendie-du-blue-bird
En 1972, l’incendie au Blue Bird devient l’une des pires tragédies du 20e siècle à Montréal après l’incendie du Laurier Palace en 1927.
1 septembre 1972, https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/lincendie-du-blue-bird
Près de 200 personnes fréquentent l’endroit, le 1er septembre 1972. Trois jeunes hommes dans la vingtaine, Gilles Eccles, Jean-Marc Boutin et James O’Brien, qui étaient en état d’ébriété se font refuser l’accès au bar déjà encombré, où se trouvent déjà leurs amis. Ils décident de se venger en retournant sur les lieux avec un bidon d’essence. Ils brûlent la cage d’escalier. La sortie de secours est impraticable et cause, dans la cohue, la mort de 37 personnes et en blessent 51 autres. Près de 50 pompiers combattent l’incendie et au moins 15 sont blessés. Kenneth Laroche, l’un des premiers pompiers arrivés sur les lieux, témoigne de la difficulté d’intervenir dans cet incident: «Voir les corps empilés les uns sur les autres, pris dans la sortie de secours est une image qui marque (…) C’était une réelle tragédie, d’autant plus que beaucoup des victimes étaient des jeunes de moins de 18 ans». Les trois criminels s’enfuient mais sont bientôt retrouvés à Vancouver [3].
The Gazette, 30 août 2012
Trois actions distinctes en dommages totalisant $60,082 ont été intentées par la Commission des accident du travail contre l’ancien gérant et actionnaire principal du Blue Bird, Léopold Paré, et contre les trois hommes, Gilles Eccles, Jean-Marc Boutin et James O’Brien, condamné à la prison à vie pour avoir délibérément mis le feu. Les actions allèguent que M. Paré et le Blue Bird sont fautifs pour ne pas avoir suivi les normes élémentaires de protection contre les risques d’incendie. Ils allèguent de la négligence de la part de M. Paré qui était présumé avoir connaissance qu’une des portes de sortie était cadenassée [4].
The Gazette, 30 août 2012
En 2012, 40 ans après la mort tragique des 37 personnes, Montréal commémore enfin l’un des pires crimes de son histoire [5].
The Gazette, 1 septembre 2012
Le mémorial de la tragédie du Blue Bird repose au sommet d’un muret sur le côté sud du Phillips Square, en partie à la vue de l’ancien emplacement du Blue Bird et du Wagon Wheel [6].