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1912

VICTOR RECORDS
VICTOR RECORDS

Fondée en 1899, E. Berliner Gramophone of Canada s’est installée à Montréal dans l’édifice de Northern Electric sur la rue Aqueduct. Dès l’année suivante, elle a commencé à commercialiser des disques et des gramophones. En 1904, elle a obtenu sa charte sous le nom de Berliner Gram-o-phone Company of Canada et a ouvert son propre studio d’enregistrement à Montréal en 1906, après avoir d’abord utilisé des matrices américaines. En 1924, l’entreprise a été rachetée par Victor Talking Machine Company des États-Unis et intégrée à RCA en 1929. Ses installations des rues Lenoir et Lacasse sont alors devenues le siège de RCA Victor Canada. Après la dissolution de RCA en 1986, le site a été transformé en complexe commercial, abritant notamment le Musée des ondes Emile Berliner, tandis que le Studio Victor a cessé ses activités en 2021.

 

Image: The Gazette, 15 janvier 1912, divisions Postmedia Network Inc.

GERTRUDE HOFFMANN : THÉÂTRE PRINCESS
GERTRUDE HOFFMANN : THÉÂTRE PRINCESS

Le Théâtre Princess de Montréal, inauguré le 5 octobre 1908 sur la rue Sainte-Catherine, a été ravagé par un incendie en 1915 et reconstruit en 1917. La nouvelle salle de 2 184 places accueillait principalement des spectacles de vaudeville et de théâtre en direct. C’est dans ce théâtre que, le 22 octobre 1926, Harry Houdini a été frappé à l’abdomen par un étudiant de l’Université McGill, J. Gordon Whitehead, un incident qui aurait contribué à sa mort dix jours plus tard. En 1963, le théâtre a été transformé en cinéma sous le nom Le Parisien, avant de fermer définitivement en 2007 après avoir été converti en complexe de plusieurs salles.

 

Image: The Gazette, 27 janvier 1912, division Postmedia Network Inc.

KATHARINE GOODSON
KATHARINE GOODSON

La salle Windsor, située à Montréal à l’angle des rues Peel et Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque), était une salle de 1300 places attenante à l’hôtel du même nom. Construite en 1890, elle fut un important lieu de concerts jusqu’à sa démolition en 1906. Le premier Orchestre symphonique de Montréal y donna ses concerts de 1894 à 1903, et elle accueillit aussi l’orchestre du Metropolitan Opera sous la direction d’Anton Seidl en 1896. De nombreuses célébrités s’y produisirent, dont Eugène Ysaÿe, Ignacy Paderewski, Yvette Guilbert et Emma Albani. Après sa destruction, certains concerts continuèrent d’être donnés dans le grand hall de l’hôtel Windsor, qui porta également le nom de salle Windsor.

 

Image: The Gazette, 23 mars 1912, division Postmedia Network Inc.

LE NAUFRAGE DU TITANIC
LE NAUFRAGE DU TITANIC

Les musiciens du Titanic étaient un groupe de huit instrumentistes engagés pour divertir les passagers lors de la traversée inaugurale du paquebot en avril 1912. Dirigés par le violoniste Wallace Hartley, ils comprenaient également John Hume, Georges Krins, Roger Bricoux, John Woodward, Percy Taylor, Theodore Brailey et Fred Clarke. Lors du naufrage au large de Terre-Neuve dans la nuit du 14 au 15 avril, ils ont joué sur le pont pour apaiser les passagers paniqués, jusqu’à être emportés par les flots. Selon certains témoignages, leur dernier morceau aurait été Nearer, My God, to Thee, bien que cela soit sujet à débat.

(suite…)

PARC DOMINION
PARC DOMINION

Le parc Dominion, inauguré le 2 juin 1906 à Longue-Pointe, fut le plus grand parc d’attractions du Canada pendant plusieurs années, inspiré du célèbre Coney Island de New York. Développé dans un contexte de rivalité entre compagnies de tramway, il proposait des manèges spectaculaires comme Shoot the Chutes, des montagnes russes et des pavillons thématiques, attirant un million de visiteurs dès sa première saison. Malgré son succès, il fut frappé par plusieurs incendies, dont celui de 1919 qui causa huit morts dans l’attraction Mystic Rill. Après des décennies d’exploitation et plusieurs changements de propriétaires, le parc finit par fermer ses portes au milieu du 20ᵉ siècle.

 

Image: The Gazette, 18 mai 1912, division Postmedia Network

THE COMMUTERS : THÉÂTRE ORPHEUM
THE COMMUTERS : THÉÂTRE ORPHEUM

Le Théâtre Orpheum, initialement inauguré en 1907 sous le nom de Théâtre Bennett, était une salle de 1 100 places située au 525, rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal. Après avoir accueilli principalement des spectacles de vaudeville américain, il s’est tourné vers les récitals et le théâtre français à partir des années 1920, puis a vu l’Orchestre de Montréal y donner ses premiers concerts en 1930. Transformé en cinéma sous la gestion de Consolidated Theatres, il a ensuite été loué par le Théâtre du Nouveau Monde en 1957, accueillant plusieurs productions marquantes. Finalement, la salle a été démolie à la fin des années 1960 pour faire place à un immeuble de bureaux.

 

Image: The Gazette, 18 mai 1912, division Postmedia Network Inc.

PARC SOHMER
PARC SOHMER

Le parc Sohmer était situé à Montréal, dans le quartier de la Cité-du-Havre, à l’extrémité est du Vieux-Montréal, près de l’intersection des rues Notre-Dame et Panet, en bordure du fleuve Saint-Laurent. Le parc Sohmer, actif de 1889 à 1919, était un parc d’attractions très populaire, reconnu comme l’un des premiers du genre dans la ville. Il était réputé pour sa scène musicale, où Ernest Lavigne et son orchestre présentaient quotidiennement une variété de styles, notamment des opéras, des opérettes, et des ballets. Bien qu’un projet de création d’une troupe professionnelle d’opéra français ait été envisagé en 1893, il n’a jamais vu le jour, mais le parc a continué d’attirer des artistes, incluant des chansonniers français comme Lucien Boyer et Léon May.

 

Image: The Gazette, 25 mai 1912, division Postmedia Network Inc.

RINGLING BROS. CIRCUS
RINGLING BROS. CIRCUS

Fondé en 1884 par sept frères, le Ringling Bros. Circus est rapidement devenu célèbre pour ses spectacles acrobatiques, ses numéros de dressage et ses clowns. En 1907, ils ont racheté le Barnum & Bailey Circus, qu’ils ont fusionné en 1919 sous le nom de Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus, surnommé The Greatest Show on Earth. Pendant plus d’un siècle, ce cirque a parcouru les États-Unis et le Canada avec des productions grandioses. Il a finalement fermé en 2017 en raison de controverses sur le traitement des animaux et d’une baisse de fréquentation.

 

Image: The Gazette, 8 juin 1912, division Postmedia Network Inc.

THÉÂTRE FRANÇAIS
THÉÂTRE FRANÇAIS

Le Théâtre Français, inauguré en 1884 au 27 (re-numéroté 59) rue Sainte-Catherine Est, a d’abord été une patinoire avant de devenir un théâtre qui accueillit des artistes prestigieux comme Sarah Bernhardt. Après plusieurs rénovations et incendies, il fut transformé en cinéma en 1960, puis en salle de films pour adultes sous le nom de Cinéma Eros en 1970. Fermé en 1981, il rouvrit en 1987 sous le nom de Metropolis, devenant une discothèque et salle de concert emblématique de Montréal. Aujourd’hui, connu sous le nom de MTELUS, il est une salle de spectacles incontournable du Quartier des spectacles.

 

Image: The Gazette, 17 août 1912, division Postmedia Network Inc.

OUVERTURE DU THÉÂTRE GAYETY : BOWERY BURLESQUERS
OUVERTURE DU THÉÂTRE GAYETY : BOWERY BURLESQUERS

Le Théâtre Gayety, inauguré en 1912, était une salle de spectacle majeure de Montréal, reconnue pour ses spectacles burlesques et sa contribution à la scène théâtrale locale. Après plusieurs changements de vocation et de propriétaires, il est renommé Comédie-Canadienne en 1957 sous l’impulsion de Gratien Gélinas. En 1972, le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) s’y installe définitivement, en faisant un haut lieu du théâtre francophone en Amérique du Nord. Modernisé en 1997, le TNM conserve aujourd’hui son prestige malgré un incendie survenu en 2022 lors de travaux d’agrandissement.

 

Image: La Presse, 24 août 1912, BAnQ

 

LE THÉÂTRE ROYAL-CÔTÉ À VENDRE
LE THÉÂTRE ROYAL-CÔTÉ À VENDRE

Le Théâtre Royal, inauguré en 1825, fut la première véritable salle de spectacle à Montréal, offrant une scène équipée, des coulisses spacieuses et un auditorium adapté aux arts de la scène. Son nom fut porté par quatre théâtres successifs jusqu’en 1913, dont le plus célèbre, le Théâtre Royal-Molson, où Charles Dickens monta sur scène en 1842. Après la démolition du Royal-Molson en 1844, plusieurs autres théâtres portant le même nom se succédèrent, notamment le Royal-Olympic, le Royal-Hays et le Royal-Côté, chacun marquant une époque du divertissement montréalais. Le Royal-Côté, bien qu’ayant connu des années de gloire, sombra dans une réputation douteuse avant sa fermeture en 1913 et sa démolition en 1922. Sa disparition annonça un nouvel âge d’or du théâtre à Montréal, avec l’essor de nombreuses salles emblématiques comme le Monument-National et le Théâtre Her Majesty’s.

 

Image: The Gazette, 4 octobre 1912, division Postmedia Network Inc.

THE MONTREAL OPERA COMPANY
THE MONTREAL OPERA COMPANY

Le théâtre Her Majesty’s, inauguré en 1898 à Montréal, était un haut lieu de la culture, accueillant concerts, opéras, ballets et pièces de théâtre pendant près de 65 ans. Son architecture, inspirée de la Renaissance italienne et du style rococo, en faisait un véritable joyau, avec un hall majestueux et des espaces raffinés. Il a été le foyer de plusieurs compagnies d’opéra et d’orchestre, tout en accueillant des artistes de renom comme Louis Armstrong, Édith Piaf et Glenn Gould. Démoli en 1963, son emplacement est aujourd’hui occupé par le Pavillon EV de l’Université Concordia.

 

Image: Archives de la ville de Montréal, Montreal Opera Company, dossier D17, programmes de spectacles

OUVERTURE DU THÉÂTRE STRAND : LA TOSCA
OUVERTURE DU THÉÂTRE STRAND : LA TOSCA

Le Strand, inauguré au centre-ville de Montréal en 1912, était un cinéma de 800 places reconnu pour sa façade en terra-cota et son hall majestueux. Avant l’ère du cinéma parlant, il était notamment connu pour les performances du pianiste William Eckstein. Après avoir été l’un des cinémas les plus fréquentés, il a progressivement décliné, devenant le Pigalle, une salle diffusant des films pour adultes. Détruit vers 1973, son emplacement est aujourd’hui occupé par un magasin Lunetterie New Look au rez-de-chaussée et Sport Expert à l’étage.

 

Image: Le Pays, 30 novembre 1912

PIERRE ET THÉRÈSE : THÉÂTRE NATIONAL FRANÇAIS
PIERRE ET THÉRÈSE : THÉÂTRE NATIONAL FRANÇAIS

Inauguré en 1900, le Théâtre National Français a été un haut lieu du théâtre francophone à Montréal, accueillant notamment des productions originales sous la direction de Georges Gauvreau. Après plusieurs décennies de succès, notamment sous la direction de La Poune (Rose Ouellette) de 1936 à 1953, le théâtre a souffert de la montée de la télévision et a connu divers usages, allant du cinéma chinois au cinéma porno gay. Rénové en 1995, il a retrouvé sa vocation de salle de spectacles avant d’être rebaptisé Le National en 2006, conservant son ambiance historique après une restauration. Depuis, il accueille une variété d’événements culturels et sert de plateau à l’émission Belle et Bum de Télé-Québec depuis 2011.

 

Image: Montréal Musical, 5 décembre 1912

 

ROGER LA HONTE : THÉÂTRE NATIONOSCOPE
ROGER LA HONTE : THÉÂTRE NATIONOSCOPE

Bella Ouellette, née Agnès Martine Ouellette en 1886 à Montréal, a été une figure marquante du théâtre québécois. Elle a commencé sa carrière à treize ans et a fait ses débuts professionnels au Monument-National en 1902 sous la direction de Paul Cazeneuve. Actrice principale de la troupe de Julien Daoust (fondateur du Théâtre National Français), qu’elle a épousé en 1906, elle a brillé sur les scènes montréalaises jusqu’à la fin des années 1930. Après leur séparation en 1919, elle a fondé en 1922 la troupe Ouellette-Demons avec Jeanne Demons et a également travaillé à la radio, notamment dans Un homme et son péché. Mariée à Fred Barry en 1944, elle est décédée en 1945, et ses archives sont conservées à Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

 

Image: Le Canard, 22 décembre 1912, BAnQ

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