Le Lime Light, une discothèque emblématique de Montréal ouverte de 1973 à 1990, a été fondée par Yvon Lafrance et François Mireault et a accueilli des DJ renommés comme Robert Ouimet, qui a contribué à établir la scène disco en Amérique du Nord. Le club attirait une clientèle diversifiée et était connu pour son ambiance vibrante, ses spectacles lumineux et ses performances d’artistes internationaux tels que James Brown et Grace Jones. Après sa fermeture définitive en 1990 en raison d’un incident tragique, le Lime Light a brièvement rouvert en 1997 avant de devenir le Club La Boom, qui a fermé ses portes en 2017.
Le club de jazz In Concert, situé à Montréal, a ouvert ses portes en 1974 et a connu un succès éphémère de 18 mois, attirant un public mature et attentif pour des performances d’artistes renommés tels que Buddy Rich et Muddy Waters. Malgré une ambiance raffinée et des spectacles mémorables, des problèmes financiers et des dettes accumulées ont conduit à sa fermeture en 1976, après une descente policière liée à l’introduction de strip-teaseuses. En dépit de sa courte existence, In Concert a marqué la scène jazz montréalaise avant de disparaître complètement.
La Station 10, située au 2071 Sainte-Catherine Ouest, était un lieu de concert emblématique à Montréal, rebaptisé par l’athlète de football Barclay Allan à la fin de 1974. Dans les années 1980, elle a été vendue à Peter Sergakis et Casey Faria, accueillant des groupes tels que Mr. T Experience, SNFU et The Nils. La Station 10 a fermé ses portes après son dernier concert le 16 septembre 1994, lorsque Casey Faria n’a pas pu rouvrir le lendemain, entraînant la barricade officielle du lieu le 19 septembre.
De 1975 à 1991, Rouè-Doudou Boicel a fondé le Rising Sun, un club de jazz à Montréal qui a attiré des légendes de la musique à une époque où le genre était en déclin. Originaire de Guyane, Boicel a d’abord dirigé des activités artistiques pour les jeunes défavorisés avant de se lancer dans la promotion du jazz, transformant un ancien bar de danseuses nues en un lieu incontournable pour les amateurs de musique. Grâce à des événements comme le Rising Sun Festijazz, il a redynamisé la scène jazz et blues de Montréal, attirant des artistes renommés tels que B.B. King et Nina Simone. Son engagement culturel lui a valu de nombreux honneurs, y compris le titre de Grand Citoyen et des prix pour sa contribution à la société québécoise.
Le bar St-Laurent, situé au 3874 boulevard St-Laurent de 1976 à 2001, était connu pour sa musique antillaise, choisie par son propriétaire Adriano Da Costa. En 1997, le bar déménage au 5550 boulevard St-Laurent et devient le bar St-Laurent 2, tout en continuant à offrir de la musique antillaise et des concerts punk. Da Costa vend le bar en 2010 en raison de fatigue et de difficultés financières, et il devient le bar Waverly.
Le Stade olympique de Montréal, conçu par Roger Taillibert pour les Jeux olympiques de 1976, est un vaste espace pouvant accueillir jusqu’à 80 000 spectateurs. Outre les événements sportifs, le stade a été le théâtre de nombreux spectacles musicaux marquants, tels que ceux de Pink Floyd, U2, et Diane Dufresne, bien que son acoustique ait souvent été critiquée. Malgré les défis techniques et l’immensité du lieu, certains concerts y ont connu un grand succès, tandis que d’autres, comme celui de Gloria Gaynor en 1977, ont été moins bien accueillis.
Le Milord Concert Club a ouvert ses portes en 1977 au 1224 rue Stanley à Montréal, dans l’ancien Esquire Show Bar, avec l’objectif de présenter des spectacles de rhythm & blues, jazz, et rock, tout en mettant l’accent sur les artistes québécois francophones. Avec une capacité de 300 places, le club a accueilli des artistes comme Offenbach, George Duke et Gary Burton, et a utilisé le ballroom du Palais d’Or pour des concerts plus grands. En 1978, le Milord a été transformé en strip-club sous le nom de Les Filles D’Eve.
L’El Casino, anciennement le Casino Gaspésien, a ouvert le 23 novembre 1977 avec un concert de Michel Pagliaro et est rapidement devenu un club de rock populaire à Montréal. Malgré des débuts prometteurs avec des artistes comme The Stranglers et Devo, le club a accumulé des dettes et a dû fermer en juin 1979. Après plusieurs tentatives de relance sous différentes vocations, l’endroit est finalement devenu le cabaret des Folies Bergères en 1983, tandis que Phil St-Onge a relocalisé le Casino Gaspésien à un autre emplacement jusqu’en 1997.
Le Jazz Bar, situé au 169 rue Ontario Est à Montréal, était dirigé par le guitariste Ivan Symonds de 1978 à 1986. Le bar attirait régulièrement des étudiants et des musiciens locaux, venus écouter Symonds chaque soir. Ivan Symonds, cousin du guitariste Nelson Symonds, est décédé en 1991 à l’âge de 57 ans.
L’Air du Temps, un club de jazz situé au 191 rue Saint-Paul Ouest dans le Vieux-Port de Montréal, a ouvert en 1978 sous la direction de Paul Minuto, qui l’a transformé avec soin en un lieu accueillant pour les amateurs de jazz. Après plusieurs fermetures et réouvertures, le club a changé de propriétaires, accueillant des artistes renommés comme Pat Metheny et Michel Cusson avant de fermer temporairement en 1991, puis définitivement en 2002. Minuto avait repris brièvement les rênes en 2001 dans l’espoir de redonner au club son prestige d’origine, mais l’établissement n’a jamais retrouvé son succès.
L’Oxygène, ouvert en 1978 au 1426 rue Stanley, est rapidement devenu un lieu incontournable pour les amateurs de rock à Montréal. Géré par Donald Brown, le club s’est distingué par sa qualité sonore exceptionnelle, diffusant de la musique des artistes tels que Bowie, Led Zeppelin et les Stones. L’ambiance aérée et la musique attirent une clientèle fidèle, notamment des animateurs de CKOI, qui font de cet endroit un repère apprécié.


