Le bar La Brique, situé initialement au 1419 rue Drummond, est devenu dans les années 1980 un lieu central pour les fans de Hard Rock et Heavy Metal à Montréal, avant d’être détruit par un incendie en avril 1990. Il a rouvert en 1991 au 32 rue Sainte-Catherine Ouest, affirmant son rôle comme salle de concert de Heavy Metal, mais a fermé en janvier 1993. Le lieu fut ensuite remplacé par Le Dôme, une discothèque axée sur les genres Rave, Techno et Dance.
Le Spectrum de Montréal, ouvert en 1982, a rapidement acquis une renommée comme salle de concert emblématique avec des performances marquantes d’artistes de tous genres, allant de Public Image Limited à Miles Davis et U2. Fondé par André Ménard et Alain Simard après la faillite du Club Montréal, le Spectrum a joué un rôle crucial dans la scène musicale locale et internationale jusqu’à sa fermeture en 2007. La salle a fermé ses portes après un dernier spectacle de Michel Rivard, avant d’être démolie en 2008 pour laisser place à des projets immobiliers, qui ont évolué au fil des années sans aboutir immédiatement.
Le Club Soda, fondé en 1982 sur l’avenue du Parc à Montréal, est devenu un lieu emblématique pour des spectacles de musique et de stand-up, accueillant de grands noms de la scène artistique. Malgré des difficultés financières et des plaintes pour nuisances sonores en 1983, il a survécu grâce à l’investissement de producteurs reconnus. Après avoir présenté des artistes internationaux et locaux jusqu’en 1999, il a rouvert en 2000 dans un nouveau bâtiment au coin du boulevard Saint-Laurent. Le Club Soda continue d’être un lieu incontournable de la scène musicale et humoristique de Montréal.
Le bar Chez Swann, fondé par Pierre Murphy, a été en activité de 1983 à 1993 au 57 rue Prince-Arthur Est à Montréal. Ce bar art déco, inspiré par l’univers de Marcel Proust, attirait une clientèle chic, avec un décor luxueux et des événements animés, bien qu’il ne disposait pas initialement de piste de danse. En 1993, il a fermé et le Café Campus a pris possession de ses locaux, devenant un nouveau point de rencontre pour la scène musicale et artistique de Montréal.
Les Foufounes Électriques, fondées en 1983, sont devenues un lieu emblématique de la culture underground à Montréal, attirant une variété de sous-cultures telles que les punks, gothiques et grunges. Le bar a accueilli des artistes de renommée mondiale comme Nirvana et Green Day, tout en étant un point central pour la scène alternative locale. Malgré des périodes de fermeture et des conflits avec les autorités, il s’est imposé comme une institution culturelle comparée au CBGB de New York. Aujourd’hui, les Foufs sont accessibles à un public plus large, tout en restant un épicentre pour la musique et l’art alternatif.
Le Steppe, ouvert en 1984, vise à revitaliser la scène musicale live à Montréal en offrant un espace pour la nouvelle musique post-punk et pop. Joe Martek et Boris Shedov, bien qu’employés par les propriétaires du bar, sont convaincus du potentiel lucratif de ce marché, malgré les défis que représente la gestion d’un bar live à Montréal. Le Steppe se distingue en soutenant de nouveaux groupes locaux et en leur offrant une scène pour se produire, avec une approche qui mise sur la rentabilité et le développement des artistes.
The Station a été fondé par Stephan Lau et Mark Emberg à Pointe-Claire pour combler un vide dans la scène musicale du West-Island, en se concentrant sur la New Wave, un genre absent des clubs locaux. Ils ont convaincu le propriétaire du club, René Brisebois, de transformer l’établissement en lieu dédié à la musique alternative et de promouvoir des groupes locaux sous-représentés. Avec des soirées New Wave et des concerts punk et hardcore, The Station visait à attirer une clientèle qui n’avait auparavant aucune scène musicale alternative dans la région.
L’Usine de création Akmé (1984-1988), fondée par Alain Karon et Maxine Cocotte, était un incubateur multidisciplinaire pour les artistes émergents à Montréal. Ce lieu a servi de plateforme pour la musique, la danse, le théâtre et les arts visuels, soutenant la scène underground francophone alternative. Bien qu’elle ait lutté financièrement, l’Usine a contribué à l’essor du rock alternatif francophone et à des événements marquants comme le Festival international rock de Montréal (FIRM) en 1988.
Le Jazz-Bar 20-80, situé sur la rue Clark à Montréal, était un club de jazz incontournable de 1985 à 1992, malgré son cadre modeste et ses infractions de zonage. Dirigé par Dino Burazerovic, il accueillait les meilleurs musiciens locaux et internationaux grâce à la programmation du guitariste Michael Gauthier, qui y a organisé des jam sessions et des spectacles mémorables. Après sa fermeture en 1989 pour des raisons administratives, le club a rouvert temporairement avant de devenir le Café Sarajevo en 1993.
Le Club Balattou, fondé en 1985 par Lamine Touré, est devenu un pilier de la scène musicale mondiale à Montréal en offrant une plateforme pour les artistes de musiques du monde. Ce lieu emblématique, qui a attiré un public multiculturel avide de découvertes, a été à l’origine du Festival International Nuits d’Afrique. Depuis plus de 35 ans, le Club Balattou a accueilli des milliers d’artistes et reste un espace incontournable d’échanges culturels et artistiques.
L’Upstairs, fondé en 1986 sur la rue Bishop par Christopher Gore, a déménagé quatre fois avant de s’établir au 1254 rue MacKay en 1994, où il est devenu le plus ancien club de jazz de Montréal encore en activité. À ses débuts, l’Upstairs était un petit bar proposant des jeux de société et des spectacles de jazz dans une ambiance décontractée. L’enseigne inversée, devenue emblématique, a été installée après le déménagement dans un sous-sol pour indiquer clairement l’accès à ce lieu de prédilection pour les amateurs de jazz.
