Le cabaret Ciro’s, situé au 186 rue Peel à Montréal, a ouvert avec succès le 24 mai 1922 après avoir été entièrement rénové pour ressembler au pont d’un navire dans les eaux subtropicales. Malgré une programmation attrayante et un cadre élégant, il n’a duré que huit mois avant de devenir le Café Bagdad en janvier 1923, puis le cabaret Gables et finalement le Café Mandarin en 1926. L’adresse, renumérotée 1424 rue Peel en 1929, a continué à accueillir plusieurs cabarets célèbres jusqu’en 1965, tels que le Samovar, le Carrousel et le Downbeat, avant que des incendies successifs ne mettent fin à leur activité.
Le Café Bagdad, inspiré des contes des « Mille et une nuits », a ouvert ses portes au 186 rue Peel à Montréal le 25 janvier 1923 et a fermé le 25 octobre 1924. Sous la direction de divers gérants, dont Elmer Floyd et le chanteur italien Lino Monte, il est rapidement devenu un lieu prisé pour la danse et la musique, avec l’orchestre populaire « Garrett’s Harmony Men ». Fermé dans le cadre d’une enquête sur la corruption policière, il a été remplacé par d’autres cabarets emblématiques de Montréal, tels que le Gables et le Samovar, jusqu’à l’occupation du bâtiment par Carlos & Pepe’s jusqu’en 2022.
Le Théâtre Corona, d’abord connu sous le nom de “Family Theatre” en 1912, est une salle de spectacle historique de Montréal ouverte le 6 octobre 1923, qui était autrefois un lieu consacré aux films muets et au vaudeville avant de devenir un cinéma populaire. Après avoir été abandonné pendant près de 30 ans, il a été restauré dans les années 1990 tout en conservant sa façade et son intérieur d’origine. Aujourd’hui utilisé principalement pour des concerts et des événements en direct, il a été renommé Théâtre Beanfield en juin 2023.
Le restaurant Astor, situé sur la rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, a été un établissement emblématique de 1924 à 1983, apprécié pour son ambiance chaleureuse et sa célèbre sauce à spaghetti. Fondé par le restaurateur grec George Gavaris, il est devenu un lieu prisé des employés de Eaton’s, situé juste en face. Malgré la fermeture en 1983, l’Astor a marqué l’histoire de la restauration montréalaise et contribué à l’essor commercial de la ville pendant des décennies.
Le Café Saint-Jacques, situé au coin de la rue Sainte-Catherine et Saint-Denis, a été un cabaret phare à Montréal de 1924 à 1974, jouant un rôle clé dans la promotion de la chanson québécoise. Sous la direction de François Pilon, il s’est transformé en un lieu emblématique où de nombreuses vedettes locales et internationales ont fait leurs débuts. Malgré son succès pendant deux décennies, le cabaret a fermé en 1974, avant d’être ravagé par un incendie et remplacé par le pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM.
Le Forum de Montréal, inauguré en 1924, a d’abord été le lieu emblématique des Canadiens de Montréal, où le club a remporté 22 des 24 Coupes Stanley. En plus des événements sportifs, le Forum a également accueilli de nombreux spectacles musicaux, devenant un important site de la culture rock au Canada grâce au promoteur Donald K. Donald. Après sa fermeture en tant que salle de hockey en 1996 et une période d’abandon, le Forum a été transformé en complexe de divertissement, renommé Forum Pepsi en 2001.
Le Théâtre Rialto, situé sur l’avenue du Parc à Montréal, a été inauguré le 27 décembre 1924 et est reconnu pour la richesse de sa décoration intérieure réalisée par Emmanuel Briffa. Classé monument historique par la Ville de Montréal en 1988 et le gouvernement du Québec en 1990, il a été désigné lieu historique national du Canada en 1993. Après une période de déclin dans les années 1990, un nouveau propriétaire en 2010 a restauré le bâtiment pour lui redonner sa vocation culturelle, achevant les travaux en 2012.
Le Samovar, fondé en 1925 à Montréal, était un restaurant-cabaret renommé pour sa cuisine française et russe, ainsi que pour ses spectacles raffinés dans une atmosphère inspirée de l’ancien empire russe. Carol Grauer, maître de cérémonie emblématique, contribua grandement à son succès, attirant des artistes et des personnalités de renommée internationale. Après son départ en 1948, le Samovar perdit de son éclat et ferma en 1949, laissant sa place à d’autres établissements.
Le Théâtre Amherst, inauguré en 1926, a été construit à la place du Moulin Rouge démoli en 1925 et comptait 1 697 places. Il a projeté des films pour la population francophone avant de devenir une salle à double diffusion, anglaise et française, jusqu’aux années 1940, puis est revenu aux films en français. Rebaptisé Théâtre Arlequin en 1969, il a ensuite pris le nom d’Olympia en 1989, accueillant des productions théâtrales telles que “Les Gaffeurs” et “Broue”.
Le Café Old Heidelberg, situé au 1459 rue St-Alexandre à Montréal, a été en activité de 1928 à 1930 sous la gestion de J. Tinhof et Phil Maurice. La salle à manger, décorée dans un style allemand traditionnel, offrait des repas accompagnés de musique orchestrale. En 1930, Phil Maurice a transformé l’établissement en un cabaret nommé Chez Maurice.
Le Théâtre Empress, un bâtiment de style égyptien à Montréal, a ouvert le 19 mai 1928 et a fonctionné comme théâtre de vaudeville avant de devenir le Cinéma V, pour finalement fermer définitivement après un incendie en 1992. Plusieurs tentatives de restauration entre 1999 et 2018 ont échoué à transformer l’espace en centre culturel, cinéma ou lieu communautaire. Actuellement abandonné et structurellement dangereux, le théâtre est destiné à être démoli, avec des plans visant à préserver sa façade et à le remplacer par des logements abordables et des espaces commerciaux.
Le Rockhead’s Paradise, ouvert en 1928 sous le nom de Mountain Tavern par Rufus Rockhead, était un célèbre showbar situé dans la Petite-Bourgogne à Montréal. D’origine jamaïcaine et vétéran de la Première Guerre mondiale, Rockhead a surmonté les barrières raciales pour obtenir un permis de taverne en 1936, devenant ainsi le premier propriétaire noir d’un club à Montréal. Ce lieu emblématique accueillait des icônes du jazz comme Louis Armstrong et Billie Holiday, offrant un espace où musiciens noirs et blancs pouvaient se produire ensemble. Le club a fermé en 1980 et a été brièvement repris par Rouè Doudou Boicel, qui y a déplacé son Rising Sun Celebrity Jazz Club.
Le Palais d’Or, inauguré en 1928 à Montréal, était la salle de bal la plus spacieuse et populaire de la ville, servant aussi d’école de danse. Il a accueilli des artistes noirs célèbres comme Fletcher Henderson et des orchestres de jazz, marquant la scène musicale montréalaise des années 1920 à 1940. Redécoré plusieurs fois et utilisé pour divers événements, il a été vendu à la ville de Montréal en 1978.
Le théâtre Granada, érigé en 1928-1929 par la United Amusement Corporation, a été conçu par l’architecte Daniel John Crighton et décoré par Emmanuel Briffa. Inauguré en 1929, il a rapidement accueilli le cinéma parlant ainsi que des artistes de renom, tout en diffusant des actualités filmées. Rebaptisé Théâtre Denise-Pelletier en 1997, cet édifice classé lieu historique national propose aujourd’hui une programmation variée et offre des services pour des événements et conférences.
Le Lido-Venice était un cabaret éphémère situé au 1224 rue Stanley à Montréal, ouvert le 10 mai 1929 et fermé en décembre de la même année. Malgré une faillite en juin 1929, il a continué ses activités jusqu’à la fin de l’année pour célébrer le nouvel an. Propriété de Montreal Cabarets Limited, le cabaret a été liquidé en décembre 1929, n’ayant pas payé la taxe d’hôpital sur les repas, ce qui a entraîné une dette de 500$. Ce cabaret change ensuite de nom pour devenir successivement le Kit Kat, la Villa Maurice et l’Esquire.
Le Théâtre Outremont, inauguré en 1929, est un joyau architectural montréalais, incarnant l’élégance des Années folles et jouant un rôle majeur dans la vie culturelle de la ville. D’abord dédié au cinéma, il a évolué pour accueillir une diversité d’arts de la scène, tout en conservant une programmation cinématographique de qualité. Géré par la Corporation du TO, il offre des espaces de rencontres pour les artistes et le public, révélant de nouveaux talents et favorisant la participation culturelle. Classé « Immeuble patrimonial », il est reconnu pour sa valeur historique et architecturale.
Le Théâtre Séville, situé au 2155 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, a ouvert en 1929, conçu par l’architecte Cajetan L. Dufort et décoré par Emmanuel Briffa dans un style espagnol. Il a d’abord servi de cinéma avant de devenir une salle de spectacles dans les années 1940, accueillant des artistes comme Nat King Cole et Louis Armstrong, puis de revenir à sa vocation cinématographique dans les années 1960. Malgré sa désignation comme site historique en 1990, le théâtre a été laissé à l’abandon et démoli en 2010 pour faire place à un projet immobilier.
Le Cabaret Frolics, ouvert en 1929 au 1417 boulevard Saint-Laurent à Montréal, fut la première grande boîte de nuit du boulevard, réputée pour son ambiance luxueuse et ses spectacles captivants. Texas Guinan, figure emblématique du lieu, y attira les foules avec son célèbre « Hello Suckers! » tandis que l’établissement proposait des soirées animées avec orchestre et danse. Après la fin de la prohibition, le Frolics déclina et devint le Connie’s Inn en 1933, avant de changer encore de nom et d’orientation à plusieurs reprises, restant un acteur clé de la scène nocturne montréalaise jusqu’aux années 1970.



