Le cabaret Wonderbar, situé au 1244 rue Sainte-Catherine Ouest, a été en activité du 26 avril 1952 au 6 février 1953. Il a connu un grand succès, notamment lors de la semaine où Édith Piaf s’y est produite, attirant même le maire de Montréal, Camilien Houde. Après sa fermeture, l’établissement a été rebaptisé le Sans Souci et l’espace est aujourd’hui occupé par Urban Outfitters.
Le Café Domino, situé au 11639 boulevard Pie-IX, a ouvert en 1952 sous la direction de M. et Mme Remi Dauphinais et a été un club de nuit populaire à Montréal-Nord. Il a accueilli plusieurs artistes renommés et a subi des rénovations majeures dans les années 1950, augmentant sa capacité à 600 personnes. Au cours de son histoire, le café a été le théâtre de nombreux incidents liés au crime organisé, y compris une fusillade et des accusations d’obscénité. En 1971, Jacques Fauteux, un opérateur de cabarets montréalais, devient propriétaire avant de rebaptiser l’établissement “Café des Ponts.” Après être devenu un strip club dans les années 1970, le bâtiment est démoli en 1994.
Le Palais du commerce de Montréal, inauguré en 1952, a été conçu comme un centre permanent d’exposition. Il visait à combler un manque dans l’économie de la ville. Bien que son projet initial ait prévu un édifice plus grand, il a accueilli des salons et des spectacles importants. En 1966, la gestion du Palais change et les expositions cessent. En 1968, il devient La Place du Soul, un centre dédié à la musique soul. Plus tard, dans les années 1970, il est transformé en Paladium de patinage à roulettes et plus tard de skateboard. Le Palais du commerce est finalement démoli en 2001 pour faire place à la BAnQ.
Le Café Vic, situé sur la rue Sainte-Catherine Est à Montréal, était un club de nuit fondé en 1953 par Vic Cotroni, l’un des fondateurs de la mafia montréalaise, et Armand Courville. Ouvert presque 24 heures par jour, il a prospéré en détenant un quasi-monopole de la vie nocturne grâce à une injonction contre sa fermeture. Le café a servi de couverture pour des activités illégales, une pratique courante dans les clubs contrôlés par le crime organisé à Montréal. En 1955, il passe sous une nouvelle administration et est finalement vendu en 1957, devenant le Café Pal. Le club faisait partie d’un réseau plus large de lieux nocturnes gérés par la famille Cotroni. Ce lieu est aujourd’hui occupé par les Foufounes Électriques.
En 1953, le restaurant Diana Grill a été rénové et rebaptisé le Monterey, qui a ouvert ses portes le 1er juin avec une ambiance relaxante et un nouveau bar. De 1953 à 1970, il est devenu un lieu emblématique de la musique western à Montréal, avec les Frères Hachey et d’autres artistes tels que George Hill attirant un large public. En novembre 1970, le Monterey a déclaré faillite et a été remplacé par le magasin Import Bazar, avec une partie des lieux occupée aujourd’hui par H&M.
L’inauguration du cabaret Saint-Germain-des-Prés de Jacques Normand, le 1er octobre 1951, dans une nouvelle salle de 125 places rattachée au Café Continental, marque l’un des événements les plus marquants de l’année pour les clubs de nuit à Montréal. Jacques Normand, Paul Berval, Marie Racine, Normand Hudon, Pierre Roche, Rita “La Vedette”, Colette Bonheur, Gilles Pellerin et Billy Munroe font de cet endroit un véritable sanctuaire de l’humour, où les rires fusent sans relâche. Les clients du Saint-Germain-des-Prés ont sans aucun doute connu plus de rires que ceux de tout autre club de nuit à Montréal.
Le Beu qui rit, un cabaret parisien situé au 219 rue Sherbrooke Est, ouvrit le 22 octobre 1954 et pouvait accueillir environ 100 à 150 personnes dans une atmosphère intime. La disposition des tables et chaises rapprochées rendait difficile le service pendant les spectacles, créant une interaction amusante entre les clients et les serveurs. Dirigé par André Roche, le cabaret mettait en scène des artistes renommés comme Paul Berval (directeur de la troupe), Dominique Michel et Denise Filiatrault, et était fréquenté par une clientèle attentive, composée de jeunes professionnels, dont Denys Arcand.
Le Café New Orleans ouvre en 1955 à Montréal, offrant des salles de réception et accueillant la station de radio CJMS-AM. Dès son ouverture, il devient un lieu de spectacles controversés, notamment avec des performances jugées indécentes, provoquant des interventions des autorités. En 1957, après une violente attaque contre des policiers, l’établissement est fermé et perquisitionné. En 1967, l’ancien Café New Orleans devient la discothèque Snoopy’s, l’une des premières pour adolescents à Montréal.
À 40 kilomètres du centre-ville de Montréal, l’île Perrot est devenue au début du 20e siècle une destination de villégiature prisée des Montréalais en raison de son cadre champêtre et de son accès à l’eau. Elle offrait un dépaysement rural à proximité du centre-ville et de banlieues comme Lachine, Verdun et Ville-Émard. L’île abritait plusieurs auberges populaires, dont l’auberge Normandie, l’auberge Lacerte, l’hôtel Clarendon (devenu le Manoir de Brucy) et l’auberge Daoust.
Le Little Vienna, restaurant populaire situé sur la rue Stanley à Montréal, a été fondé en 1955 par Frank Nash et a offert une cuisine viennoise traditionnelle jusqu’à sa fermeture en 1962. Connu pour ses jam sessions de jazz et des visiteurs comme John Coltrane et Miles Davis, l’établissement a marqué la scène bohème montréalaise des années 1950. Après sa fermeture, Nash a ouvert un autre restaurant et fondé Nash Foods, avant de devenir un expert en montres et bijoux antiques.
Le Théâtre de Quat’Sous, fondé en 1955 par Paul Buissonneau, est l’un des théâtres les plus importants de Montréal, avec une histoire marquée par des créations audacieuses. Sous la direction de figures comme Buissonneau, Pierre Bernard et Wajdi Mouawad, il a présenté des spectacles marquants comme L’Osstidcho, des œuvres de Michel Tremblay, ainsi que des pièces de dramaturges contemporains. En 2009, un nouveau bâtiment a remplacé l’édifice d’origine, symbolisant la renaissance du théâtre sous la direction d’Eric Jean, tandis qu’Olivier Kemeid en est le directeur actuel.
Le cabaret Béret Bleu, anciennement Café Hi-Ho, a été géré par des associés de la pègre, notamment Jimmy Soccio, qui a dirigé l’établissement après avoir acheté des parts en 1959. Sous sa gestion, le Béret Bleu, rebaptisé Café Roméo puis Béret Bleu, est devenu un centre d’activités criminelles, incluant le trafic d’héroïne et le racket. Le cabaret a fermé définitivement en 1971 après de nombreuses descentes de police, amendes et accusations liées à son exploitation illégale.
Le Faisan Bleu était un cabaret réputé à Laval, ouvert en 1956 par Jacques Fauteux et Léon Jeannotte, où se produisaient des artistes de renom tels que Louis Armstrong, Josephine Baker et Charles Trenet. Il a accueilli des spectacles d’artistes internationaux et québécois, attirant des foules importantes jusqu’à adopter une programmation exclusivement québécoise en 1967. Le lieu a marqué la scène culturelle montréalaise avant d’être détruit par un incendie en 1971, deux ans après sa fermeture. Cet incendie serait potentiellement lié à un vol commis ailleurs en même temps.
Le Black Bottom, ouvert en 1957 par Charlie Burke avec des moyens modestes, est rapidement devenu un club de jazz légendaire à Montréal. Situé d’abord dans le quartier noir de la Petite-Bourgogne, puis relocalisé dans le Vieux-Montréal en 1968, il attirait des musiciens de renom comme Nelson Symonds, Thelonious Monk et Miles Davis. Le club, apprécié pour son authenticité et son ambiance, accueillait des jam sessions jusqu’au petit matin, sans alcool mais avec un menu typique de soul food. Le Black Bottom a marqué la scène musicale montréalaise jusqu’à sa fermeture.
L’Hôtel Central, situé à Chomedey Laval, a ouvert en 1957 sous la direction de Rodolphe Girard et plus tard Gaston Clermont. Michel Louvain y a fait ses débuts en tant que maître de cérémonie, soutenu par Girard, et y a été découvert par un producteur qui a lancé sa carrière. En 1969, l’hôtel a été le théâtre d’une tentative de meurtre. Deux ans plus tard, en 1971, l’établissement a été fermé par la Sûreté du Québec pour diverses infractions liées à la vente d’alcool et des pratiques illégales. La fermeture a entraîné l’annulation de tous les permis de l’hôtel, marquant la fin de son activité.






