Autostade de Montréal
Stade emblématique érigé pour l’Exposition universelle de 1967, l’Autostade de Montréal fut un lieu majeur de sport et de spectacles entre la fin des années 1960 et le milieu des années 1970. Utilisé principalement pour le football canadien, mais aussi pour le soccer et de nombreux concerts d’envergure, il symbolise l’ambition moderniste de Montréal à l’ère d’Expo 67.
1. Présentation générale
Construit en prévision d’Expo 67, l’Autostade fut conçu comme une enceinte polyvalente pouvant accueillir des compétitions sportives de haut niveau et des rassemblements culturels d’envergure. Rapidement, il devient un pivot important du paysage sportif montréalais, principalement grâce à l’installation des Alouettes de Montréal et à la tenue de grands concerts internationaux.
2. Construction & contexte Expo 67
L’Autostade est bâti dans le cadre de la modernisation massive de l’île Sainte-Hélène liée à l’Exposition universelle de 1967. Sa conception vise une grande flexibilité d’usage et illustre l’élan futuriste de Montréal à cette époque, où l’architecture et l’ingénierie deviennent des vitrines internationales.
3. Football canadien & Coupe Grey
De 1968 à 1976, l’Autostade sert de domicile aux Alouettes de Montréal, à l’exception de la saison 1972, jouée au Stade Percival-Molson. Le 30 novembre 1969, il accueille la 57e finale de la Coupe Grey, remportée par les Rough Riders d’Ottawa contre les Roughriders de la Saskatchewan, sous forte surveillance policière en raison des tensions politiques et des craintes liées au FLQ.
4. Soccer professionnel
L’Autostade héberge également l’Olympique de Montréal, formation de la North American Soccer League (NASL), de 1971 à 1973, confirmant son rôle de plateforme multisport pour les compétitions professionnelles.
5. Concerts & artistes majeurs
De nombreux artistes de renommée internationale et nationale se produisent à l’Autostade, transformant périodiquement l’enceinte sportive en gigantesque salle de concert en plein air. Parmi eux figurent :
PINK FLOYD, THE WHO, JETHRO TULL, GENTLE GIANT, THE JACKSON 5, WEATHER REPORT, THE TEMPTATIONS, THE O’JAYS, VAN MORRISON, TOM JONES, HERB ALPERT, JEFFERSON AIRPLANE, MOUNTAIN, HOT TUNA, JOHNNY WINTER, MAURICE CHEVALIER, et plusieurs figures québécoises majeures telles que GILLES VIGNEAULT, GILLES VALIQUETTE, RICHARD SÉGUIN, WILLIE LAMOTHE, MICHEL LOUVAIN, NICOLE MARTIN et DONALD LAUTREC.
6. Architecture & configuration
L’Autostade se distingue par une structure circulaire innovante, composée de dix-neuf sections d’estrades indépendantes entourant le terrain. Cette disposition permet une modulation de la capacité, certaines sections ayant été agrandies pour les grands événements.
7. Déclin & démolition
Envisagé brièvement comme domicile potentiel des Expos de Montréal, un projet d’agrandissement est proposé par le maire Jean Drapeau mais finalement abandonné en faveur du Stade Jarry. Jugé désuet et coûteux, l’Autostade est progressivement démantelé à la fin des années 1970. Cinq sections sont récupérées et transférées à Thetford Mines pour former un nouveau stade de baseball.
8. Postérité & reconversions
Bien que disparu, l’Autostade demeure ancré dans la mémoire collective montréalaise. En 2005, l’Impact de Montréal annonce un projet de nouveau stade près de son emplacement original, qui sera finalement abandonné au profit du Stade Saputo, inauguré en 2008 dans le Parc olympique.
9. Notes & sources
- Autostade, Wikipédia (fr) — historique, usage sportif et démolition.
- MCPA — Archives d’affiches et documents liés aux concerts à l’Autostade.
- Presse montréalaise, années 1968–1976 (The Gazette, Montreal Star).






