Club Belmar (Montréal)
Cabaret à atmosphère créole en opération de janvier à mai 1951, situé au 1424 rue Peel, ayant marqué l’histoire de la vie nocturne montréalaise par sa brève existence et l’affaire judiciaire impliquant NAT KING COLE.
1. Présentation
Le Club Belmar fut un cabaret montréalais à atmosphère créole, en activité pendant une période exceptionnellement courte, de janvier à mai 1951. Situé au 1424 rue Peel, il s’inscrit dans la continuité des établissements de divertissement du centre-ville cherchant à exploiter l’exotisme et la mode des ambiances tropicales du début des années 1950. [1]
2. Origine et contexte
Le Club Belmar naît des cendres du Club Carrousel, gravement endommagé par un incendie survenu le 27 août 1950 à la même adresse. Sa création s’inscrit dans une tentative de relancer rapidement l’activité nocturne du site, en optant pour un concept distinct misant sur une atmosphère dite « créole ». [2]
3. Gestion et administration
Le Club Belmar appartenait à Jules Nincleau, enregistré sous la compagnie Belmar Club Inc. La gestion quotidienne était assurée par le controversé Albert “The Syrian” Lean, figure bien connue du milieu des cabarets montréalais, alors que la cuisine était sous la responsabilité du chef Émile Suffrin. [3], [4]
4. L’affaire NAT KING COLE
Le 19 mars 1951, le célèbre crooner américain NAT KING COLE devait s’y produire avec son orchestre pour une série de spectacles de deux semaines. Toutefois, l’artiste annule son engagement, provoquant une poursuite judiciaire du propriétaire, qui estime ses pertes à environ 25 000 $. [5], [6]
Jules Nincleau soutient que cette annulation a entraîné une perte financière catastrophique, menant directement à la fermeture définitive du club au mois de mai 1951. Cette affaire contribue à inscrire le Club Belmar dans l’histoire judiciaire et culturelle montréalaise malgré la brièveté de son existence.
5. Fermeture et succession
Après seulement quelques mois d’exploitation, le Club Belmar cesse définitivement ses activités. En décembre 1951, il est remplacé par un nouveau bar nommé Downbeat, poursuivant la tradition des établissements de divertissement au 1424 rue Peel. [7]
6. Notes & sources
- Opening tonight Club Belmar, The Gazette, 9 janvier 1951
- Uptown cafe gutted, The Gazette, 28 août 1950
- Belmar Club Inc., Gazette Officielle du Québec, 2 septembre 1950
- La Gazette, 5 janvier 1951
- Cafe owners sue musician, The Daily Star, 1 juin 1951
- Nat King Cole sued for 25,000$ by Belmar, The Gazette, 2 juin 1951
- Downbeat bar, The Gazette, 24 décembre 1951
