Divan Orange
Bar-spectacles coopératif du boulevard Saint-Laurent (Montréal) — actif de 2004 à 2018 — reconnu comme incubateur de talents de la scène indépendante (indie, chanson/folk, rock, hip-hop, world) et porte-voix des petites salles face aux enjeux d’insonorisation, de voisinage et de financement.
1. Présentation
Le Divan Orange a animé « la Main » avec une programmation à hauteur d’humain, offrant une scène de proximité pour la relève, les lancements et des formats hybrides (concerts, DJ, expositions). Réputé pour sa convivialité et sa fréquence d’événements quasi quotidienne, il a servi de tremplin à de nombreux artistes montréalais. [1], [2]
2. Histoire & modèle coopératif
Ouvert au milieu des années 2000, le lieu est géré par une coopérative de travail. Modèle « show bar » : bar de quartier dès la fin d’après-midi, puis salle de spectacles la nuit, avec contribution/donation ou billetterie selon les soirs. Des projets culturels (expositions, séries) ont renforcé son rôle d’incubateur. [1], [2], [3]
3. Positionnement & programmation
Ligne artistique ouverte (indie/alt, chanson/folk, rock, hip-hop, world) et partenariats avec les festivals (POP Montréal, M pour Montréal). En 2016, la salle accueille des brunch-concerts (Indie Montréal), prolongeant son usage diurne. Le lieu a souvent été cité comme laboratoire où tester de nouveaux répertoires. [5], [7]
4. Enjeux : bruit, règlements & aides
Situé en secteur résidentiel mixte, le Divan Orange a fait face à des plaintes de bruit et à des amendes, entraînant des travaux d’insonorisation et un dialogue suivi avec l’arrondissement. Parallèlement, des règlements fédéraux sur les frais/permis d’artistes internationaux ont inquiété les petites salles non exempt venues. Ces facteurs ont illustré la précarité des micro-salles malgré leur rôle structurant pour l’écosystème. [3], [4], [8]
5. Plaidoyer & fin des activités (2018)
En novembre 2017, la coopérative annonce la fin prochaine des activités afin de « mourir utilement » : susciter un débat public sur le financement des petites salles et la reconnaissance de leur mission culturelle (au-delà de la simple vente d’alcool). La fermeture suit au printemps 2018, alors que plusieurs dossiers de presse posent la question de la pérennité des scènes indépendantes montréalaises. [6], [7]
6. Chronologie rapide
- 2004/2005 — Implantation sur « la Main »; modèle coop « show bar ». [1]
- 2007 — Expo Décibels sur papier (photo, scène alt). [2]
- 2013–2015 — Débats réglementation/bruit; cas emblématique des petites salles. [3], [4]
- 2016 — Série de brunch-concerts (Indie Montréal). [5]
- Nov. 2017 — Annonce de fermeture & appel au débat. [6]
- Mars 2018 — Dossiers « subventions/petites salles »; fin officielle des activités. [7]
7. Notes & sources
- The Gazette, 30 avril 2005 — « Down home at Divan Orange » (adresse, modèle “show bar”, mention NYT).
- Le Devoir, 6 avril 2007 — « Décibels sur papier argentique » (expo; ancrage alt/indie).
- Montreal Gazette, 3 sept. 2013 — « Promoters/venues worried about new regulations » (frais artistes internationaux).
- Montreal Gazette, 24 janv. 2015 — « Oh, the noise! » (débat Plateau : résidents, police, propriétaires, artistes).
- Le Devoir, 19 fév. 2016 — « Tout un plat de concerts » (brunch-concerts Indie Montréal).
- Le Devoir, 28 nov. 2017 — « Le Divan Orange veut mourir utilement » (annonce de fermeture; plaidoyer).
- Montreal Gazette, 10 mars 2018 — « The subsidies situation » & « How can small venues avoid last call? » (clôture; enjeux structurels).
- Le Devoir, 5 sept. & 19 nov. 2014 — « menacé par des plaintes / bruit » (amendes, insonorisation; coop).
































