In Concert (Vieux-Port de Montréal)
Club de jazz raffiné du 2, rue Le Royer Est, actif de 1974 à 1976 (≈ 18 mois). Ouvert le 4 juin 1974 avec Rahsaan Roland Kirk, il a brièvement redonné une vitrine aux grandes figures du jazz/blues à Montréal après la fermeture de l’Esquire Show Bar. Capacité ≈ 600. [1], [2], [3]
1. Présentation
Né dans le sillage de la fermeture de l’Esquire Show Bar (1972), In Concert tente, à partir de juin 1974, de réinstaller à Montréal une offre continue de grands concerts jazz/blues en club. L’aventure — intense mais brève — s’achève en 1976. [1], [6]
2. Fondation & contexte
En février 1974, Harry (Henry) Milrot et ses associés rachètent le Disco-Salon Louis XVI et ses dettes, envisagent d’abord un restaurant (échec), puis pivotent vers un club de jazz : bar, scène, nouveau piano et climatisation sont installés. Ouverture le 4 juin 1974 avec Rahsaan Roland Kirk, et la « bénédiction » de Norm Silver, ex-proprio de l’Esquire. [3], [1], [2]
Malgré une affluence solide le samedi (400–600 personnes), l’économie du lieu demeure fragile le reste de la semaine. À la fin 1975, Milrot annonce la fermeture : le club « faisait un peu de profit », mais ne pouvait compenser des dettes antérieures (ère Louis XVI). [3]
3. Programmation & réception
La salle programme des têtes d’affiche jazz & blues : Buddy Rich, Sonny Rollins, Charles Mingus, Muddy Waters, Howlin’ Wolf, Willie Dixon, etc. Public décrit comme attentif, exigeant, discret — les applaudissements sanctionnent autant qu’ils saluent. [2]
Le 28 décembre 1975, lors d’un dernier engagement, Elvin Jones s’effondre en début de set (autorisé à quitter l’hôpital plus tard). Le quartet poursuit avec Guy Nadon à la batterie, Pat LaBarbera, Dave Williams, Bernie Subinsky. [4]
4. Caractéristiques du lieu
Cadre soigné (héritage du restaurant Louis XVI : plafonds à caissons, lustre en cristal), service en pulls col-V et chemises blanches. Vue parfois obstruée par quatre piliers. Fréquentation de personnalités (Muhammad Ali, Joni Mitchell, Robert Charlebois, Joe Louis). [2]
Après une courte relance en janvier 1976 avec des spectacles de danseuses nues, le club subit une surveillance policière accrue, puis une descente au printemps causant > 60 000 $ de dommages ; fermeture définitive en juillet 1976. [5]
5. Artistes associés (sélection)
6. Chronologie rapide
- Fév. 1974 — Rachat du Disco-Salon Louis XVI (Schreiber/Bedard) par Harry Milrot & associés ; tentative de restaurant (échec). [3]
- 4 juin 1974 — Ouverture In Concert (Rahsaan Roland Kirk ; présence de Norm Silver). [1]
- 1974–1975 — Série de grands noms jazz & blues ; samedis à 400–600 clients. [2], [3]
- Déc. 1975 — Annonce de fermeture ; incident de santé d’Elvin Jones (28/12). [3], [4]
- Janv. 1976 — Repositionnement (strip-tease) & surveillance policière. [5]
- Printemps 1976 — Descente policière (> 60 000 $ de dommages). [5]
- Juil. 1976 — Fermeture définitive. [5]
- 26 juin 1979 — Dossiers judiciaires (réseau de haschisch) impliquant H. Milrot et 7 autres. [6], [7]
- Années 1980 — Milrot se tourne vers l’art inuit (Grand Nord, collection/commerce). [8]
- 2007 — Décès de Henry (Harry) Milrot. [9]
7. Notes & sources
- « Jazz finds a new home », The Gazette, 5 juin 1974.
- « In Concert and Limelight, two places for unwinding », The Montreal Star, 16 sept. 1974.
- « Facing a topless future, In Concert’s story sings the blues », The Gazette, 3 janv. 1976.
- « Drummer collapses as In Concert closes », The Montreal Star, 29 déc. 1975.
- « Bar claims police damage », The Gazette, 13 mai 1976.
- « Saisie de drogue de $4.6 millions: huit inculpés », Le Devoir, 27 juin 1979.
- « Eight face charges after drug bust », The Gazette, 27 juin 1979.
- « Carving their place », The Gazette, 3 févr. 1998.
- « Memorial donations Harry Milrot », The Gazette, 8 sept. 2007.








