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Normandie Roof (Montréal)

Somptueux cabaret du 9e étage de l’Hôtel Mont-Royal, actif de 1937 à 1958, le Normandie Roof incarne l’âge d’or des cabarets montréalais : décor normand, soupers dansants, orchestres prestigieux, grandes revues et découverte du jeune Liberace.

1. Présentation

Le Normandie Roof ouvre officiellement le 17 juin 1937 au sommet de l’Hôtel Mont-Royal. Véritable symbole du Montréal mondain, ce cabaret luxueux devient l’un des lieux les plus prisés pour les soupers dansants, les galas, les revues et la musique de haut niveau.

2. Cadre & décor normand

Inspiré de la province de Normandie, le cabaret présente un décor unique imaginé par Joseph Aldéric Raymond. Dix-huit tableaux gigantesques illustrent la vie rurale, les costumes traditionnels et les paysages normands.

Les tables en demi-cercle autour de la scène permettent une visibilité optimale, rappelant les grands roof gardens américains. L’élégance est de mise : tuxedos, robes longues et ambiance feutrée.

3. Programmation & vie musicale

L’orchestre résident de Lloyd Huntley anime les soirées avec valses, fox-trots et danses populaires. Des danseurs professionnels enseignent parfois des danses latines, très en vogue.

Le directeur-gérant Vernon Cardy fait venir des artistes de New York et de Broadway, donnant au Normandie Roof un prestige international.

4. Liberace au Normandie Roof (1943)

En 1943, Cardy engage un jeune pianiste américain encore inconnu : Walter Liberace. Les premiers spectacles attirent peu de monde, jusqu’à la décision stratégique de ne conserver que son nom de famille : LIBERACE.

La station CFCF, logée dans l’hôtel, diffuse ses performances à travers le Canada et les États-Unis. Rapidement, la salle se remplit ; Liberace devient une vedette montante.

5. Le triomphe de Jean Sablon (1946)

En 1946, le chanteur français Jean Sablon remporte au Normandie Roof un triomphe sans précédent : salle comble, ovations, « Bravos » et « Hourras » après chaque chanson.

6. Déclin & reconversion

L’arrivée de la télévision dans les années 1950 entraîne un déclin général des cabarets. Le Normandie Roof cesse d’opérer en 1958 et est converti en salle à manger.

L’Hôtel Mont-Royal est ensuite transformé dans les années 1980 ; le bâtiment rouvre en 1988 sous le nom Cours Mont-Royal.

7. Chronologie rapide

  • 17 juin 1937 — Ouverture du Normandie Roof
  • 1943 — Premiers spectacles de Liberace
  • 1946 — Triomphe de Jean Sablon
  • 1958 — Fermeture du cabaret
  • 1988 — Ouverture des Cours Mont-Royal

8. Notes & sources

  1. The Montreal Star, 23 juin 1939.
  2. L’Illustration Nouvelle, 17 juin 1937.
  3. Le Journal de Montréal, 25 février 2017.
  4. L’Illustration Nouvelle, 15 juin 1937.
  5. The Gazette, 4 février 1987.
  6. Le Canada, 28 août 1946.
  7. Radiomonde, 17 mai 1958.
  8. La Presse, 9 février 1988.
  9. Le Devoir, 12 février 1988.
1949
FRANK GALLAGHER
FRANK GALLAGHER

Source: The Montreal Star, 11 août 1949

1948
CARL BRISSON
CARL BRISSON

Source: The Gazette, 30 juillet 1948, Postmedia Network Inc.

BENNY FIELDS
BENNY FIELDS

Source: The Gazette, 27 mars 1948, Postmedia Network Inc.

1947
NOUVEL AN AU NORMANDIE ROOF
NOUVEL AN AU NORMANDIE ROOF

Source: The Gazette, 29 décembre 1947, Postmedia Network Inc.

LUIS GOMEZ AND BEATRICE
LUIS GOMEZ AND BEATRICE

Source: The Montreal Daily Star, 2 mai 1947

1945
LIBERACE
LIBERACE

Source: The Gazette, 12 avril 1945, Postmedia Network Inc.

1941
NEW YEAR’S EVE ON THE NORMANDIE ROOF
NEW YEAR’S EVE ON THE NORMANDIE ROOF

Source: The Gazette, 19 décembre 1941, division Postmedia Network Inc.

WHERE OR WHEN NORMANDIE ROOF
WHERE OR WHEN NORMANDIE ROOF

Source: The Gazette, 11 avril 1941, division Postmedia Network Inc.

THE NORGATE
THE NORGATE

Source: The Gazette, 17 mars 1941, division Postmedia Network Inc.

1937
OUVERTURE DU NORMANDIE ROOF
OUVERTURE DU NORMANDIE ROOF

Le Normandie Roof, un cabaret somptueux situé au 9e étage de l’Hôtel Mont-Royal à Montréal, a ouvert ses portes le 17 juin 1937 et a marqué l’âge d’or des cabarets de la ville. Inspiré de l’atmosphère française, il était décoré de tableaux représentant des paysages de France et des paysans normands. Les clients, élégamment habillés, pouvaient apprécier des spectacles de talents venus de New York et Broadway, avec des artistes tels que Liberace, dont les performances au cabaret ont rapidement fait sensation. En raison de la baisse de fréquentation liée à l’avènement de la télévision, le cabaret ferme ses portes en 1958 et l’hôtel est transformé en centre commercial dans les années 1980.

 

Image: L’illustration nouvelle, 15 juin 1937, BAnQ

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