La Licorne (Montréal)
La Licorne est régulièrement présentée dans la presse comme la première discothèque ouverte en Amérique du Nord, un repère fondateur intimement lié à l’émergence des nouvelles cultures de la nuit au Québec. Établie sur la rue Mackay, au centre-ville de Montréal, elle agit comme un véritable point d’origine à partir duquel se développent d’autres discothèques et diverses « formules », et s’impose durablement dans les récits consacrés à son fondateur, Gilles Archambault, ainsi qu’à la transformation de la vie nocturne montréalaise. 123
1. Présentation
Ouverte le 17 janvier 1962, La Licorne, première boîte de nuit de Gilles Archambault, précède de deux ans le Whisky a Go Go de Los Angeles, inauguré le 11 janvier 1964 et généralement reconnu dans la presse américaine comme la première discothèque aux États-Unis. À ce titre, La Licorne de Montréal peut être considérée comme la première discothèque en Amérique du Nord.
« En 1962, quand j’ai ouvert la première discothèque en Amérique du Nord, ce genre de divertissement était inconnu ici. À Paris, j’avais vu des gens danser seuls au son d’un simple juke-box, sans orchestre, et ces gens étaient des célébrités. Alors je me suis dit que ça fonctionnerait à Montréal, si je trouvais le bon bag. »
La Licorne existe à la fois comme lieu et comme récit : dans la presse des années 1960, elle sert de point d’origine à partir duquel s’écrit l’essor des discothèques à Montréal. 4
Existait-il une discothèque à Montréal avant l’ouverture de La Licorne ? La question revient parfois dans les archives de journaux, mais sans qu’il soit possible d’identifier avec certitude un établissement antérieur répondant clairement au modèle de la discothèque tel qu’il s’impose au début des années 1960. Manny’s Place, ouvert le 17 septembre 1964 au 5016, boulevard Décarie, dans le secteur de Snowdon, est ainsi occasionnellement mentionné, sans que ces références ne remettent en cause la chronologie établie par les sources contemporaines, qui situent l’ouverture de La Licorne en 1962.
2. Le site — Mackay, le sous-sol et la chaufferie
La Licorne est solidement ancrée dans la géographie du centre-ville, au 1430–1432, rue Mackay. La presse décrit l’endroit comme une discothèque née dans une chaufferie — un espace technique et utilitaire, reconverti en lieu de danse.1,2,3
3. Décor, clientèle, rituels — la discothèque comme monde
Les descriptions de La Licorne oscillent entre exiguïté et mise en scène. D’un côté, un article note qu’il devient presque impossible d’y trouver place après 10 h, surtout le week-end, signe d’un lieu où la densité de la foule fait partie de l’expérience.1 De l’autre, un reportage sur les discothèques insiste sur le décor comme argument : à La Licorne, une partie du public viendrait chercher détente et dépaysement dans une ambiance conçue comme un refuge, parfois décrite comme médiévale et « reposante ».3
La presse mentionne aussi des codes et des frontières : l’accès, l’allure, la sélection, les clientèles (francophones / anglophones) deviennent des éléments narratifs. Ces détails, même lorsqu’ils relèvent du portrait ou de l’anecdote, documentent une transformation plus vaste : la discothèque comme scène sociale, où l’on vient autant pour être vu que pour danser.
« Lors du récent passage des Rolling Stones à Montréal, le gérant de La Licorne, M. Gilles Archambault, aurait refusé l’entrée au groupe de jeunes chanteurs anglais pour la simple raison que ceux-ci étaient mal vêtus. Rejoint par téléphone, M. Archambault s’est refusé à tout commentaire, mais il n’a pas nié la rumeur. »
4. Mutations — musique, spectacle et « changement de formule »
Dans un court article publié par Télé-radiomonde le 24 septembre 1966, les copropriétaires de La Licorne — Gilles Archambault, Claude et André de Carufel — annoncent l’agrandissement prochain de l’établissement, présenté comme la plus vieille discothèque en Amérique. Face à une fréquentation croissante et à la demande populaire, ils affirment devoir agrandir ce lieu devenu un point de ralliement des noctambules, tout en précisant que la Licorne ne fermera pas ses portes pendant les travaux. L’article insiste sur la volonté de préserver l’intimité et l’esprit du lieu, et se conclut sur une affirmation sans équivoque de Gilles Archambault : ces transformations ne signalent en rien la fin des discothèques, mais au contraire leur vitalité et leur avenir.
À la fin des années 1960, La Licorne apparaît dans la presse comme un établissement qui se reconfigure. Un article annonce un virage présenté comme une « révolution » : finis les disques, place à la danse sur une musique exécutée par le Duke Edward Cycle.6 L’enjeu, selon le texte, est de relancer l’intérêt, de lutter contre l’usure et de répondre à une concurrence où « de plus en plus » de boîtes ouvrent.
« La plus vieille discothèque d’Amérique change de formule : à la Licorne, finis les disques ! […] on dansera sur des musiques exécutées par le Duke Edward Cycle. »
Publié dans La Presse le 20 février 1969, un autre dossier propose une analyse approfondie du phénomène des discothèques à Montréal à la fin des années 1960, en plaçant La Licorne au cœur de cette mutation culturelle. Présentée comme la première discothèque en Amérique du Nord, La Licorne est décrite comme un lieu fondateur, distinct du cabaret traditionnel, où l’écoute de disques, la danse et la mise en scène de l’espace participent à une nouvelle forme de sociabilité urbaine. L’article insiste sur l’importance de l’aménagement, de l’éclairage et de la programmation musicale, qui transforment la discothèque en un espace expérimental, à la fois festif et hautement symbolique des aspirations de la jeunesse montréalaise.
Le texte met également en lumière le rôle central de Gilles Archambault, qualifié d’« inventeur montréalais des discothèques », et la constitution d’un véritable réseau de lieux aux identités différenciées — La Licorne, Le Crash, Le Cercle, La Mousse ou Chez Zou Zou — chacun associé à une clientèle, une ambiance et une esthétique propres. Tout en soulignant l’influence européenne, notamment parisienne, le dossier adopte un regard critique sur ces nouveaux espaces, évoquant à la fois leur succès populaire et les normes sociales qu’ils imposent. Loin d’une mode passagère, les discothèques apparaissent comme un phénomène structurant, appelé à redéfinir durablement les pratiques nocturnes et les formes de divertissement à Montréal.
« La Licorne est un établissement qui est à la fois une discothèque, parce qu’on peut y danser ; un bar parce qu’on peut y consommer ; un salon, parce qu’on peut y deviser entre amis ; une mini-galerie d’art parce que, depuis deux semaines déjà, les “murs blancs” rugueux (de l’intérieur comme de l’extérieur) s’assombrissent et s’adoucissent tout à la fois de reproductions de tableaux de maîtres flamands, italiens et français de la Renaissance. Si on ajoute à ces qualités celle, inaliénable, d’être la première discothèque en Amérique du Nord, on aura une idée approximative de ce qu’est la Licorne. Car la Licorne, c’est aussi Gilles Archambault, le maître des lieux et tant d’autres qui ont nom Mousse-Pathétique et qui ont jailli, tels des geysers de verres et d’albatres féminins, aux divers points stratégiques du Québec. La Licorne, pourrait-on dire, c’est surtout Gilles Archambault. De même que Gilles Archambault, c’est beaucoup la Licorne. Depuis quelque temps déjà, Gilles Archambault “revient” à la Licorne. C’est-à-dire que, liquidant certaines affaires, passant certains pouvoirs, il parvient à vivre à nouveau à la Licorne où il accueille lui-même les clients dont beaucoup sont des fidèles. »
5. Rayonnement — Licorne, Mousse-Spacethèques et effet de chaîne
Un article de Télé-radiomonde du 29 novembre 1969 rapporte que les propriétaires de La Licorne ont procédé, encore une fois, à d’importants travaux de rénovation à l’occasion d’une réception donnée aux membres de la presse. L’intérieur de l’établissement a été entièrement redécoré afin d’offrir une atmosphère plus intime, tandis que la capacité d’accueil a été doublée, signe d’une adaptation stratégique face à la multiplication des discothèques dans l’ouest de la ville. Ces transformations, présentées comme une réponse directe à l’évolution des goûts et aux suggestions de la clientèle, illustrent la volonté des exploitants de maintenir la Licorne au premier plan de la vie nocturne montréalaise à la fin des années 1960.
Au début des années 1970, le discours s’élargit : la discothèque n’est plus seulement un plancher de danse, elle devient spectacle, décor, mise en scène, et parfois « concept » total. Un reportage de 1972 explique que le public n’est pas venu « se faire amuser » mais « s’amuser » — formule révélatrice d’un changement de rapport entre salle, musique et participation, souvent associé à la Révolution tranquille.4 Dans ce cadre, La Licorne sert de repère inaugural : le point d’où l’on mesure la métamorphose.
6. Chapitre — Gilles Archambault : une figure construite par la presse
6.1. Un personnage fabriqué par le reportage
Dans les années 1960–1970, Gilles Archambault devient un personnage de presse. Il est décrit tour à tour comme l’initiateur des discothèques au Québec, un entrepreneur au flair instinctif, et une figure mondaine associée aux artistes. Un portrait le surnomme même « l’Onassis des discothèques » et insiste sur une trajectoire d’ancien globe-trotter converti en bâtisseur de nuits.5
6.2. Formation, théâtre et voyage : un prélude inattendu
Un article de 1967 propose un récit biographique étonnant : né à Montréal, Archambault aurait quitté l’école très jeune, travaillé dans un bureau, puis nourri une passion pour l’art dramatique (cours, fréquentations du milieu), avant de voyager et de se tailler une image de jeune homme ambitieux, capable de transformer une intuition en entreprise.7 Cette matière, qu’on peut lire comme un portrait romancé, demeure précieuse : elle montre comment le journalisme explique la discothèque par une personnalité autant que par un marché.
6.3. L’étincelle européenne et le modèle « importé »
En 1968, un reportage ancre la discothèque dans une histoire transnationale : on y rappelle une origine française (1945), puis on raconte une scène fondatrice associée à Archambault : un séjour, la découverte d’un lieu où l’on danse sur disque, une clientèle sélectionnée, et le désir de « reproduire » l’expérience à Montréal.3 En 1972, cette idée devient un refrain : Archambault aurait « importé » la discothèque de France et l’aurait implantée au moment où les boîtes à chanson déclinaient.4
6.4. Projets, enseignes et logique de « formules »
Les articles dressent un inventaire mouvant des projets associés à Archambault. En 1968, il est présenté comme copropriétaire et comme gestionnaire d’un ensemble d’établissements (à Montréal : La Licorne, la Mousse-Spacethèque, Le Crash; ailleurs : des déclinaisons et ouvertures), et comme quelqu’un qui ajuste les « formules » pour maintenir l’attrait.6 En 1972, le vocabulaire change encore : la discothèque devient un univers à part entière, où l’on passe de la simple danse au spectacle et à la mise en scène — jusqu’à l’ère des « concepts » incarnés par des lieux comme la Sexe Machine (souvent citée en contrepoint de La Licorne).48
6.5. La Licorne comme salon d’artistes
Un portrait de 1970 insiste sur un aspect rarement pris au pied de la lettre, mais révélateur : La Licorne serait un lieu de rendez-vous pour une « colonie artistique » de passage, et Archambault y apparaîtrait comme un ami des artistes, à sa manière — un rôle de médiateur mondain aussi important, dans le récit, que celui de propriétaire.5 En parallèle, des pages mondaines de 1972 parlent d’un « Monsieur Discothèque » et d’un Montréal qui remplace les cabarets par une nouvelle sociabilité de boîtes et de cocktails.8
« En 1977, Gilles Archambault fête ses quinze ans de discothèque. C’est en effet à ce moment-là qu’il a ouvert sa première discothèque. “La Licorne”. Bien d’autres ont suivi : Le Baroque, le Crash, l’Empereur, la Métrothèque, la Mousspathèque, bref, il y a eu à peu près vingt boîtes en comptant celles qui existaient en province, à Québec, à Ottawa et au Lac Saint-Jean. Et puis, en novembre 1971, Gilles Archambault a ouvert sa fameuse Sexe Machine, aux décors très érotiques et qui a beaucoup fait parler d’elle. Mais les serveuses aux seins nus n’étaient pas encore là. Ce n’est que deux ans plus tard qu’elles ont fait leur apparition. Depuis ce temps, il y a toujours une clientèle fort nombreuse à la Sexe Machine, ce ne sont pas des jeunes qui y vont, mais plutôt des personnes de trente-cinq à quarante ans. Souhaitons donc un bon anniversaire à Gilles Archambault. » .
7. Notes & sources
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LA PATRIE, 27 mai 1965, Édition 1 — rubrique « Les discothèques d’un coup d’œil » (liste).
Signalement : situe La Licorne au 1430, rue Mackay; note une forte affluence (difficulté à trouver place en fin de semaine après 10 h) et mentionne une clientèle souvent anglophone. -
LA PATRIE, 27 mai 1965, Édition 1 — reportage (page « La ‘dolce vita’… » / chronique sur les discothèques).
Signalement : décrit La Licorne comme installée dans la chaufferie d’un immeuble de la rue Mackay (implantation en sous-sol / espace technique reconverti). -
LA PATRIE, 18 août 1968 (édition du dimanche) — reportage « Une chaîne de Mousse-Spacethèques couvrira bientôt tout le Canada » / encadré historique « Les discothèques sont nées en France en 1945. Pourquoi? Comment? ».
Signalement : attribue une origine française (1945) au modèle « discothèque »; raconte l’importation du concept associée à Gilles Archambault (découverte en voyage, désir de reproduire l’expérience à Montréal); mentionne aussi la clientèle « un peu plus mûre » cherchant détente dans un décor présenté comme médiéval à La Licorne. -
LA PATRIE, 27 janvier 1972 — reportage « De la Licorne à la Sexe Machine : Les discothèques tiennent le coup après 10 années ».
Signalement : récit-synthèse sur dix ans; présente La Licorne comme « première discothèque au Québec »; associe Archambault à l’idée « importée de France »; décrit l’évolution des discothèques (musique, décor, participation, spectacle). -
LA PATRIE, 11 janvier 1970 (édition du dimanche) — portrait « Gilles Archambault, l’Onassis des discothèques de Montréal : Ancien globe-trotter… ».
Signalement : portrait biographique et mondain; surnom médiatique; inventaire d’enseignes attribuées à Archambault (Montréal et province) et description de La Licorne comme lieu fréquenté par des artistes / réseau social. -
LE PETIT JOURNAL, 24 novembre 1968 (édition du dimanche) — « La plus vieille discothèque d’Amérique change de formule : à la Licorne, finis les disques ! ».
Signalement : rappelle une ouverture située en 1961; annonce un changement majeur (danse sur musique exécutée par le Duke Edward Cycle); présente Archambault comme copropriétaire; évoque un réseau d’établissements (Montréal et province) et la logique de renouvellement. -
LE PETIT JOURNAL, 5 février 1967 (édition du dimanche) — « Gilles Archambault réalise le plus long “one-man show” : cinq ans à l’affiche ! ».
Signalement : portrait biographique (jeunesse, travail, théâtre / art dramatique, voyages); présente la trajectoire entrepreneuriale et cite plusieurs projets/enseignes en activité ou en préparation. -
LE PETIT JOURNAL, 20 janvier 1972 (Cahier Cinéma) — « Un monde fou fou fou chez M. Discothèque ».
Signalement : page mondaine/événementielle; présente Archambault comme « Monsieur Discothèque »; rappelle l’ouverture de La Licorne « il y a 10 ans »; inscrit la discothèque dans le basculement des cabarets vers de nouveaux lieux de sociabilité. -
TÉLÉ-RADIOMONDE, 29 novembre 1969, édition du samedi — « Rénovations à la première discothèque en Amérique : la Licorne ».
Signalement : article illustré annonçant d’importants travaux de rénovation à La Licorne, rue Mackay à Montréal; souligne la redécoration complète de l’intérieur, le doublement de la capacité et la volonté des propriétaires d’adapter l’établissement à l’évolution de la clientèle; réaffirme le statut de la Licorne comme première discothèque en Amérique du Nord à la fin des années 1960. -
TÉLÉ-RADIOMONDE, 24 septembre 1966, édition du samedi — « La Licorne agrandit ! ».
Signalement : brève illustrée annonçant l’agrandissement imminent de La Licorne, qualifiée de plus vieille discothèque en Amérique; cite les copropriétaires Gilles Archambault, Claude et André de Carufel; souligne la pression de la demande populaire, la décision d’agrandir sans fermer l’établissement et la volonté affirmée de préserver l’intimité et l’esprit du lieu; présente ces travaux comme un signe de vitalité durable du modèle discothèque. -
LE PETIT JOURNAL, 11 juillet 1971, édition du dimanche — « Fini les cabarets ! Montréal-la-nuit, c’est les mini-shorts dans les discothèques » (Jean-Paul Sylvain).
Signalement : reportage sur l’évolution de la vie nocturne montréalaise au début des années 1970, décrivant le déplacement du public des cabarets vers les pubs et surtout les discothèques; évocation du centre-ville et de ses adresses « qui swingent », des codes vestimentaires (notamment la vogue des mini-shorts) et de la sociabilité en boîte; mentions de lieux et d’enseignes de la nuit, dont La Licorne et des établissements associés au « modèle discothèque », ainsi que la figure du fondateur Gilles Archambault, replacés dans un récit plus large sur la transformation des sorties nocturnes à Montréal. -
MONTRÉAL-MATIN, 28 novembre 1969, édition du vendredi — « Le style, c’est la discothèque ».
Signalement : article de fond consacré à La Licorne, présentée comme un établissement emblématique de la modernité nocturne montréalaise, à la fois discothèque, bar, salon et mini-galerie d’art; mise en avant de son statut revendiqué de première discothèque en Amérique du Nord; portrait du fondateur Gilles Archambault, décrit comme l’âme du lieu et figure centrale d’un réseau d’établissements ayant essaimé à travers le Québec; réflexion plus large sur la transformation des codes sociaux, culturels et esthétiques de la nuit montréalaise à la fin des années 1960, résumée par la formule : « Le style, ce n’est plus l’homme, c’est la discothèque ». -
PHOTO-JOURNAL, 31 décembre 1976, édition du vendredi — « Gilles Archambault fête ses quinze ans de discothèque ».
Signalement : brève rétrospective soulignant les quinze ans d’activité de Gilles Archambault dans le milieu des discothèques; rappelle l’ouverture de La Licorne (sa première boîte) et l’essaimage de plusieurs enseignes associées à son parcours (dont Le Baroque, Le Crash, L’Empereur, la Métrothèque et la Mousspathèque), en évoquant un total d’« à peu près vingt » établissements incluant des implantations en province (Québec, Ottawa, Lac-Saint-Jean); mentionne l’ouverture de la Sexe Machine en novembre 1971, son décor « très érotique » et l’évolution de sa formule (serveuses topless introduites deux ans plus tard), ainsi que la composition de sa clientèle, décrite comme majoritairement âgée de 35 à 40 ans; texte à tonalité commémorative annonçant une fête d’anniversaire et confirmant la place durable d’Archambault dans la vie nocturne québécoise.