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1606
THÉÂTRE DE NEPTUNE
THÉÂTRE DE NEPTUNE

Le 14 novembre 1606 marque la première représentation théâtrale en Nouvelle-France avec la pièce «Le Théâtre de Neptune en la Nouvelle-France», écrite par Marc Lescarbot. Cette œuvre, inspirée des traditions de masques, met en scène Neptune et sa cour accueillant Samuel de Champlain et Jean de Poutrincourt à leur retour d’expédition. La pièce a été présentée par des colons français en Acadie, à Port-Royal.

 

Source: L’encyclopédie Canadienne, James H. Marsh

1774
CAFÉ DILLON
CAFÉ DILLON

Après la Guerre de la Conquête, les premières représentations de Molière au Canada se sont déroulées en février 1774 à Montréal, au Café Dillon établi dans le grand salon de l’ancienne résidence du notaire Antoine Foucher. Sous la direction du capitaine Edward Williams, « Le Bourgeois gentilhomme » et « Le Médecin malgré lui » ont été joués dans ce modeste lieu sombre, chauffé au feu de bois et éclairé à la bougie, reflet de la vie de l’époque. Antoine Foucher, influent seigneur et membre du conseil supérieur de la Nouvelle-France, est aussi l’ancêtre de Louis-Joseph Papineau, chef des Patriotes.

CAFÉ DILLON
CAFÉ DILLON

Après la Guerre de la Conquête, les premières représentations de Molière au Canada se sont déroulées en février 1774 à Montréal, au Café Dillon établi dans le grand salon de l’ancienne résidence du notaire Antoine Foucher. Sous la direction du capitaine Edward Williams, « Le Bourgeois gentilhomme » et « Le Médecin malgré lui » ont été joués dans ce modeste lieu sombre, chauffé au feu de bois et éclairé à la bougie, reflet de la vie de l’époque. Antoine Foucher, influent seigneur et membre du conseil supérieur de la Nouvelle-France, est aussi l’ancêtre de Louis-Joseph Papineau, chef des Patriotes.

 

1804

La première tentative de créer une salle de théâtre à Montréal date de 1804, dans un bâtiment près du bureau de poste de la rue Saint-Sulpice, qui n’était en réalité qu’une grande salle aménagée dans un entrepôt. À cette époque, les représentations théâtrales avaient lieu dans des espaces temporaires, tels que des auberges ou des salons privés.

1825
THÉÂTRE ROYAL

Le Théâtre Royal-Molson, fondé par John Molson, fut la première salle exclusivement consacrée au théâtre et aux arts de la scène au Canada et est considérée comme la première véritable salle de spectacle à Montréal, avec une scène correctement équipée, des coulisses spacieuses et un auditorium. C’est sur la scène du Théâtre Royal en 1842, que le célèbre Charles Dickens est lui-même monté en tant qu’acteur.

THÉÂTRE ROYAL

Le Théâtre Royal-Molson, fondé par John Molson, fut la première salle exclusivement consacrée au théâtre et aux arts de la scène au Canada et est considérée comme la première véritable salle de spectacle à Montréal, avec une scène correctement équipée, des coulisses spacieuses et un auditorium. C’est sur la scène du Théâtre Royal en 1842, que le célèbre Charles Dickens est lui-même monté en tant qu’acteur.

1830
JARDIN GUILBAULT

Fondé par Joseph-Édouard Guilbault, le Jardin Guilbault n’était à l’origine, au début des années 1830, qu’une modeste pépinière. Au fil du temps, il s’est transformé en un jardin botanique comportant une vaste collection végétale, une serre imposante et une ménagerie. On y trouvait musique, lampions et rafraîchissements. Entre 1853 et 1862, le Jardin Guilbault proposait également des pièces de théâtre, du vaudeville, et des spectacles mettant en scène des personnes au physique exceptionnel, notamment des nains ou des albinos.

1844
THÉÂTRE ROYAL-OLYMPIC
THÉÂTRE ROYAL-OLYMPIC

Après la fermeture du Royal-Molson, le théâtre Royal-Olympic ouvrit ses portes le 7 décembre 1844 sur la place Jacques-Cartier, en utilisant les équipements de l’ancien Théâtre Royal. Cependant, ce théâtre ne fut qu’une solution temporaire. En 1852-1853, le Royal-Olympic fut démoli pour laisser place à l’édifice Joseph-Roy, qui eut ensuite diverses fonctions.

1847
THÉÂTRE ROYAL-HAYS
THÉÂTRE ROYAL-HAYS

Le Théâtre Royal-Hays, nommé en raison de son emplacement dans le bloc Hays construit par Moses Judah Hays, a ouvert ses portes le 10 juillet 1847. Situé à l’angle de Notre-Dame et du square Dalhousie, il a brièvement accueilli les travaux parlementaires du Canada-Uni après l’incendie du parlement de Montréal en 1849. Ce théâtre a également été détruit lors d’un incendie en 1852.

1852
THÉÂTRE ROYAL-CÔTÉ
THÉÂTRE ROYAL-CÔTÉ

Le Théâtre Royal-Côté, fondé par Jesse Joseph et conçu par l’architecte John Wells, ouvrit ses portes en 1852 sur la rue Côté, face à l’actuel Palais des Congrès. Dirigé pendant plusieurs années par John Wellington Buckland, épaulé par sa femme Kate Horn, actrice reconnue, le théâtre connut un grand succès en accueillant des artistes renommés et des compagnies d’opéra. Au fil des décennies, il sombra dans la présentation de spectacles de vaudeville et de burlesque, ce qui entacha sa réputation. Fermé en 1913, le théâtre fut démoli en 1922, marquant la fin d’une époque culturelle pour la rue Côté.

1855
MECHANIC’S HALL

La salle des Artisans, ouverte en 1855 à Montréal, a été un centre culturel majeur pendant 30 ans. En 1885, elle est convertie en musée et salle de lecture en raison du déplacement de la population et de la construction de nouvelles salles plus grandes. Le bâtiment devient la bibliothèque Atwater en 1962 et est reconnu comme lieu historique national depuis 2005.

1860
CRYSTAL PALACE

Le Palais de Cristal, conçu par l’architecte John William Hopkins, fut inauguré en 1860 à Montréal pour l’Exposition agricole et industrielle, s’inspirant du Crystal Palace de Londres. Initialement situé rue Sainte-Catherine, il fut déplacé au Fletcher’s Field en 1878 avant d’être détruit par un incendie en 1896. Le palais abritait une patinoire intérieure où se déroulaient des matchs de hockey, notamment ceux des Crystals de Montréal, membres de l’Association de hockey amateur du Canada. Il servait également de salle de concert.

1862
VICTORIA SKATING RINK
VICTORIA SKATING RINK

La Victoria Skating Rink, patinoire intérieure située sur la rue Drummond à Montréal, a ouvert en 1862. En hiver, elle accueillait des parties de hockey sur glace et des séances de patinage, tandis qu’en été, elle servait de salle pour des concerts et expositions. Elle est surtout connue pour avoir été le lieu du premier match codifié de hockey en 1875 et de la première finale de la Coupe Stanley en 1894. Ce fut également le premier bâtiment au Canada à être alimenté par l’électricité.

1865
GÉSU

L’amphithéâtre du Gesù, l’une des plus anciennes salles de spectacle de Montréal, a ouvert ses portes le 10 juillet 1865. À cette époque, il pouvait accueillir près de 1 200 spectateurs et était équipé d’un plateau tournant ainsi que d’une fosse d’orchestre. Initialement, il servait principalement de salle académique pour le Collège Sainte-Marie, un établissement d’enseignement fondé par les Jésuites.

1875
L’ACADÉMIE DE MUSIQUE

L’Académie de Musique à Montréal, inaugurée en 1875 et pouvant accueillir 2 100 personnes, était située sur le côté est de la rue Victoria, un peu au nord de la rue Sainte-Catherine. Elle a été démolie en 1910 pour permettre l’agrandissement du magasin à rayons Goodwin (anciennement Eaton). Cet établissement a accueilli de nombreuses performances, dont Jeanne d’Arc de Gounod dirigée par Calixa Lavallée en 1877, ainsi que la première mondiale de l’opéra-comique Cyrano de Bergerac de Victor Herbert le 11 septembre 1899.

1880
QUEEN’S HALL

Le Queen’s Hall, construite en 1880 à Montréal à l’angle des rues Sainte-Catherine et Victoria, était la première salle montréalaise à être édifiée en vue de concerts. En 1891, elle a été transformée en théâtre, mais a été détruite par un incendie en 1899. La salle a accueilli des concerts de la Montreal Philharmonic Society et du Mendelssohn Choir, ainsi que trois récitals d’Emma Albani lors de son retour au Canada en mars 1883.

1884
THÉÂTRE FRANÇAIS

L’ouverture de cette salle, initialement appelée Théâtre Français, a eu lieu en 1884 à l’intersection de Saint-Dominique et Sainte-Catherine. Entre 1884 et 1890, le site a été utilisé comme patinoire couverte, théâtre d’été et salle de spectacle temporaire, accueillant la Compagnie Franco-Canadienne en 1886, suivie par des membres de la Troupe du Conservatoire. Après plusieurs changements de nom, dont Central Dime Museum et Empire Theatre, elle est devenue le Lyceum Theatre en 1891, avant d’être rebaptisée Théâtre Français en 1899, puis Loew’s Court Theatre en 1920, avant de reprendre son nom d’origine en 1924; le bâtiment a ensuite été occupé par le Cinéma Éros en 1974 et par la salle de spectacle du Métropolis en 1987 suivi du MTelus depuis 2017.

1886
GRAND CAFÉ PARISIEN
GRAND CAFÉ PARISIEN

Le Grand Café Parisien Hôtel, ouvert de 1886 à 1915 à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de la rue Saint-Dominique, était considéré comme la première boîte de nuit de Montréal, offrant un cabaret et des spectacles de variétés. Il fonctionnait 24 heures sur 24 grâce à une licence hôtelière qui lui permettait de servir de l’alcool à toute heure, ce qui le distinguait des restaurants ordinaires. Après plusieurs rénovations et changements de propriétaires, le café a été détruit par un incendie en 1915, mais il a marqué l’histoire de la vie nocturne montréalaise en tant que lieu emblématique pour la gastronomie française et la sociabilité.

1889
PARC SOHMER

Le parc Sohmer de Montréal, actif de 1889 à 1919, était un parc d’attractions très populaire, reconnu comme l’un des premiers du genre dans la ville. Il était réputé pour sa scène musicale, où Ernest Lavigne et son orchestre présentaient quotidiennement une variété de styles, notamment des opéras, des opérettes, et des ballets. Bien qu’un projet de création d’une troupe professionnelle d’opéra français ait été envisagé en 1893, il n’a jamais vu le jour, mais le parc a continué d’attirer des artistes, incluant des chansonniers français comme Lucien Boyer et Léon May.

1890
SALLE WINDSOR
SALLE WINDSOR

La salle Windsor, adjacente à l’hôtel du même nom à Montréal, a été construite en 1890 et démolie en 1906. Elle a accueilli de nombreux événements musicaux, notamment les premiers concerts du premier OSM de 1894 à 1903 et des performances dirigées par des chefs comme Anton Seidl et sir Alexander Mackenzie. De grandes célébrités musicales telles que Paderewski, Yvette Guilbert et Eugène Ysaÿe s’y sont produites, attirant un large public grâce à son acoustique remarquable.

1893
MONUMENT-NATIONAL
MONUMENT-NATIONAL

Érigé entre 1891 et 1893, le Monument-National est le plus ancien théâtre québécois et la plus ancienne salle de spectacle au Canada encore en fonction aujourd’hui.

MONUMENT-NATIONAL
MONUMENT-NATIONAL

Le Monument-National est le plus ancien théâtre encore en activité à Montréal, situé sur le boulevard Saint-Laurent, au sud de la rue Sainte-Catherine, et classé comme lieu historique pour son architecture et son rôle dans la vie culturelle de la ville. Érigé entre 1891 et 1894 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, il a été inauguré le 24 juin 1893, bien qu’inachevé, et a accueilli de nombreux spectacles, dont des performances d’Emma Albani et d’Édith Piaf, ainsi que des revues de Gratien Gélinas. Depuis son acquisition par l’École nationale de théâtre en 1971 et sa classification comme monument historique en 1976, le Monument-National a été restauré pour son centenaire en 1993 et comprend désormais trois salles de spectacle, dont la Salle Ludger-Duvernay.

1896
EMMA ALBANI
EMMA ALBANI

En février 1896, la cantatrice québécoise Emma Albani triomphe au Monument-National, où l’élite canadienne-française célèbre sa renommée internationale par des ovations et une pluie de fleurs. À la fin du concert, des étudiants de Laval et McGill détèlent ses chevaux et l’escortent triomphalement jusqu’à la gare Windsor, flambeaux en main.

 

Image: La Presse, 1 février 1896 p.11, BAnQ

1897
MAPLES INN
MAPLES INN

Le Maples Inn Hotel, situé au 121 Lakeshore à Pointe-Claire et en opération de 1897 à 1985, était l’un des plus anciens bâtiments du Lakeshore, initialement construit par Monsieur Alland comme une destination populaire. Bien qu’il ait connu un certain déclin dans les années 1960, il a traversé une période de prospérité dans les années 1940 sous la direction de Willie Constant, offrant des soirées dansantes et accueillant des artistes locaux influents. Cependant, le Maples a finalement fermé ses portes le 5 février 1985 avant d’être incendié par un pyromane professionnel, marquant ainsi la fin d’une époque emblématique.

1898
POL PLANÇON ANTOINETTE TREBELLI MAX KARGER HUBERT DE BLANCK
POL PLANÇON ANTOINETTE TREBELLI MAX KARGER HUBERT DE BLANCK

La salle Windsor, située à Montréal à l’angle des rues Peel et Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque), était une salle de 1300 places attenante à l’hôtel du même nom. Construite en 1890, elle fut un important lieu de concerts jusqu’à sa démolition en 1906. Le premier Orchestre symphonique de Montréal y donna ses concerts de 1894 à 1903, et elle accueillit aussi l’orchestre du Metropolitan Opera sous la direction d’Anton Seidl en 1896. De nombreuses célébrités s’y produisirent, dont Eugène Ysaÿe, Ignacy Paderewski, Yvette Guilbert et Emma Albani. Après sa destruction, certains concerts continuèrent d’être donnés dans le grand hall de l’hôtel Windsor, qui porta également le nom de salle Windsor.

ELDORADO CAFÉ-CONCERT
ELDORADO CAFÉ-CONCERT

L’Eldorado, ouvert de 1899 à 1901, fut le premier café-concert français de style parisien à Montréal, situé au 222, 224, 226 rue Cadieux, aujourd’hui la rue De Bullion. Avec une capacité de 500 places, il proposait une variété de spectacles, tels que des farces, des sketches et des chansons comiques, attirant rapidement un public fidèle et diversifié. Malheureusement, l’Eldorado ferma ses portes après l’abolition des café-concerts en mai 1901 et fut ensuite remplacé par le Théâtre de l’Opéra Comique sur le même site.

EDMOND HARDY
EDMOND HARDY

Edmond Hardy a marqué la scène musicale montréalaise à la fin du XIXᵉ et au début du XXᵉ siècle. Il était propriétaire d’une boutique sur la rue Notre-Dame, spécialisée dans l’importation de partitions et d’instruments, qui servait de point de rencontre pour les musiciens et enseignants. En plus de son activité de marchand, il a dirigé la Société artistique canadienne, qui comprenait un conservatoire visant à uniformiser la qualité de l’enseignement musical. Il a également été directeur de l’Opéra français de Montréal lors de la saison 1894-1895, période où le répertoire lyrique a gagné en importance. Son engagement s’est poursuivi dans les années 1920 en tant que chef de fanfare, contribuant ainsi à l’essor de cette tradition musicale au Québec.

 

Image: La Presse, 16 avril 1898, BAnQ

ARÉNA DE MONTRÉAL
ARÉNA DE MONTRÉAL

L’Aréna de Montréal (en anglais Montreal Arena) connue également sous le nom d’Aréna de Westmount (Westmount Arena), ouverte en 1898, a hébergé les Wanderers de Montréal et les Canadiens de Montréal à partir de 1911. Les Canadiens y ont remporté la Coupe Stanley en 1916. L’aréna a été détruite par un incendie en 1918, entraînant la disparition des Wanderers, tandis que les Canadiens ont continué leurs activités dans l’Aréna Jubilée. L’aréna a également accueilli de nombreux spectacles musicaux.

BLACK PATTI TROUBADOURS
BLACK PATTI TROUBADOURS

Le Queen’s Hall, inauguré en 1880 à l’angle des rues Sainte-Catherine et Victoria à Montréal, était la première salle de la ville conçue spécifiquement pour les concerts. Dotée de 1159 places et d’un orgue, elle a ouvert ses portes avec une prestation éclatante réunissant la pianiste Teresa Carreño, le violoniste F. Jehin-Prume et l’orchestre des Symphonistes de Montréal. Elle a accueilli des ensembles prestigieux comme la Montreal Philharmonic Society et le Mendelssohn Choir, ainsi que trois récitals mémorables d’Emma Albani en 1883. Transformée en théâtre en 1891 (Queen’s Theatre), elle fut détruite par un incendie en 1899.

 

Image: Archives de la ville de Montreal BM1-11_1op-176

THÉÂTRE DES VARIÉTÉS
THÉÂTRE DES VARIÉTÉS

Antoine Godeau et Léon Petitjean fondent le Théâtre des Variétés (à ne pas confondre avec le TDV de Gilles Latulippe) en novembre 1898, l’une des premières troupes entièrement professionnelles du Canada français, avec l’ambition de créer un théâtre « français » à Montréal. Initialement installé dans la Salle Sainte-Catherine, rue Sainte-Catherine, le théâtre se distingue par la qualité de ses représentations, ses décors et ses aménagements raffinés. Malgré un succès certain, la troupe déménage rue Saint-Maurice en 1900 avant de fermer en 1901, suite au départ de plusieurs comédiens pour le Théâtre National; l’édifice sera reconverti en église en 1903.

THÉÂTRE HER MAJESTY
THÉÂTRE HER MAJESTY

Her Majesty’s Theatre, situé au 1425 rue Guy à Montréal, a ouvert ses portes le 7 novembre 1898 et a fonctionné jusqu’à sa démolition en 1963, devenant un important lieu de concerts, opéras et ballets durant près de 65 ans. Avec son architecture inspirée de la Renaissance italienne et du style rococo, le théâtre possédait une façade en brique et un élégant portique, offrant un hall principal richement décoré et des espaces pour les spectateurs. Il a accueilli de nombreux artistes célèbres tels que Louis Armstrong, Edith Piaf et Joan Baez, et est aujourd’hui remplacé par le Pavillon EV de l’Université Concordia.

OUVERTURE DU HER MAJESTY’S THEATRE
OUVERTURE DU HER MAJESTY’S THEATRE

Le théâtre Her Majesty’s, inauguré en 1898 à Montréal, était un haut lieu de la culture, accueillant concerts, opéras, ballets et pièces de théâtre pendant près de 65 ans. Son architecture, inspirée de la Renaissance italienne et du style rococo, en faisait un véritable joyau, avec un hall majestueux et des espaces raffinés. Il a été le foyer de plusieurs compagnies d’opéra et d’orchestre, tout en accueillant des artistes de renom comme Louis Armstrong, Édith Piaf et Glenn Gould. Démoli en 1963, son emplacement est aujourd’hui occupé par le Pavillon EV de l’Université Concordia.

 

Image: La Patrie, 13 octobre 1898, BAnQ

OUVERTURE DE L’ARÉNA
OUVERTURE DE L’ARÉNA

L’Aréna de Montréal, aussi connue sous le nom d’Aréna de Westmount, était située à l’intersection de la rue Sainte-Catherine Ouest et de l’avenue Wood. Inaugurée en 1898, elle a accueilli les Wanderers de Montréal dès 1903, puis les Canadiens de Montréal en 1911, qui y ont remporté leur première Coupe Stanley en 1916. Ravagée par un incendie le 2 janvier 1918, l’aréna disparaît, forçant les Canadiens à poursuivre leurs activités à l’Aréna Jubilée, tandis que les Wanderers cessent d’exister. En plus du hockey, la salle était également un lieu de spectacles musicaux.

 

Image: The Montreal Daily Star, 31 décembre 1898

1899
THE TELEPHONE GIRL : L’ACADÉMIE DE MUSIQUE
THE TELEPHONE GIRL : L’ACADÉMIE DE MUSIQUE

Inaugurée en 1875, l’Académie de musique, initialement appelée Victoria Opera House, fut le théâtre le plus prestigieux de Montréal jusqu’à sa vente par la famille Allan en 1894. Fondée par un consortium dirigé par Hugh Allan, elle se distingue par sa programmation classique, accueillant des artistes célèbres comme Emma Albani, Sarah Bernhardt et James O’Neill. Avec ses 2000 places, l’Académie offrait un confort moderne, notamment grâce à l’électricité, et permettait des productions théâtrales innovantes avec une grande scène et des effets scéniques. Déclarée non sécuritaire en 1896, elle cessa de présenter des productions élégantes avant d’être démolie en 1910 pour faire place au magasin Goodwin’s, sur l’emplacement actuel du Complexe Les Ailes de la mode.

 

Image: Archives de la ville de Montreal BM1-11_1op-62

OUVERTURE DE L’EL DORADO
OUVERTURE DE L’EL DORADO

Ouvert en 1899, l’Eldorado fut le premier café-concert de style parisien à Montréal, situé sur la rue Cadieux (aujourd’hui De Bullion), à l’emplacement actuel des Foufounes Électriques. Cette élégante salle de 500 places proposait des sketches comiques, des chansons et des farces, et introduisit le concept de la revue théâtrale au Québec. Malgré son succès, il fut victime de préjugés et des restrictions sur les cafés-concerts, ce qui mena à sa transformation en théâtre d’opérette en 1900. En 1901, l’établissement est vendu et devient successivement le Théâtre de l’Opéra Comique puis le Théâtre des Nouveautés, avant d’être détruit par un incendie en 1920. Le quartier où il était situé, autrefois réputé pour sa vie nocturne animée, a vu son nom modifié en 1927 pour effacer son association avec la prostitution.

 

Image: Archives de la ville de Montréal BM1-11_1op-5

 

THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE
THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE

Le Théâtre de la Renaissance, établi d’abord rue Saint-Maurice puis rue Sainte-Catherine en 1900, était étroitement lié au Théâtre des Variétés, les deux troupes partageant artistes et espaces. Dirigée initialement par Louis Labelle, la troupe a vu l’arrivée de Léon Petitjean et Antoine Godeau avant de connaître des tensions internes, notamment avec l’acteur Julien Daoust, qui quitte pour fonder le Théâtre National en 1900. Le Théâtre de la Renaissance cesse ses activités en 1901, et l’espace est repris par le Théâtre de la Gaieté Française jusqu’en 1905.

THÉÂTRE FRANÇAIS SAISON 1898-99
THÉÂTRE FRANÇAIS SAISON 1898-99

Le Théâtre Français, inauguré en 1884, était à l’origine une patinoire avant d’être converti en théâtre, où se produisirent des artistes prestigieux comme Sarah Bernhardt. Après plusieurs rénovations et incendies, il fut transformé en cinéma en 1960, puis en salle de films pour adultes sous le nom de Cinéma Eros en 1970. Fermé en 1981, il rouvrit en 1987 sous le nom de Métropolis, devenant une discothèque et une salle de concert emblématique de Montréal. Aujourd’hui, rebaptisé MTELUS, il demeure une salle de spectacles incontournable du Quartier des spectacles.

 

Image: Archives de la ville de Montreal BM1-11_1op-49

 

AÏDA : MONUMENT-NATIONAL
AÏDA : MONUMENT-NATIONAL

Inauguré en 1893, le Monument-National est le plus ancien théâtre québécois encore en activité et un symbole majeur de la fierté francophone. Il a accueilli des figures historiques comme Henri Bourassa et Wilfrid Laurier, ainsi que des artistes de renom tels qu’Emma Albani, Edith Piaf et Charles Trenet. À la fin du XIXᵉ siècle, il devient un centre culturel et communautaire incontournable, notamment pour le théâtre yiddish et le féminisme québécois naissant. Après une période de déclin, il est restauré en 1993 sous l’impulsion de l’École nationale de théâtre du Canada. Aujourd’hui, il demeure un lieu dynamique abritant des spectacles, un studio et des ateliers de production pour la relève artistique.

 

Image: Archives de la ville de Montreal BM1-11_1op-34

THÉÂTRE DES VARIÉTÉS
THÉÂTRE DES VARIÉTÉS

En novembre 1898, Antoine Godeau et Léon Petitjean fondent le Théâtre des Variétés à Montréal, inspirés par les représentations des étudiants du Monument-National. Installé au-dessus d’un magasin au 1056, rue Sainte-Catherine, il rassemble une troupe de comédiens talentueux, dont Germaine Duvernay, J.-A. Archambault et Julien Daoust. Malgré un accueil favorable, l’établissement ferme en 1901 après seulement trois ans d’activité. Plusieurs de ses artistes poursuivent alors leur carrière au Théâtre National de Julien Daoust. (À ne pas confondre avec le Théâtre des Variétés de Gilles Latulippe)

 

Image: Archives de la ville de Montreal BM1-11_1op-45

1900
PALAIS ROYAL
PALAIS ROYAL

À sa création en 1900, le Palais-Royal était un café-concert situé sur le boulevard Saint-Laurent. Après l’interdiction des cafés-concerts en 1901, il devient un théâtre de 600 places rue De la Gauchetière, où il rencontre un franc succès avec des spectacles d’opérettes et de comédies. Malgré une vive concurrence et une fusion avec la troupe de l’Opéra-Comique, l’établissement cesse ses activités en 1905, mais son esprit survit brièvement sous la direction de Jean Carême au Théâtre Bijou.

KLONDYKE MUSIC-HALL
KLONDYKE MUSIC-HALL

Le Klondyke Music Hall était situé au 1456 rue Sainte-Catherine Est à Montréal, à l’angle de la rue Montcalm, et était dirigé par Louis Poiré. En juillet 1900, il a présenté un programme attrayant avec dix-huit numéros de vaudeville et la comédie « Le Divorce de Duchaudfroid », attirant des milliers de spectateurs avec un droit d’entrée de seulement 0,05 $. Cinq mois plus tard, le théâtre a été transformé en Théâtre Delville par les frères Charles et Fleury Delville, qui ont élargi la programmation pour inclure des opérettes et des comédies, avant que l’ancien Théâtre Delville ne devienne le Ouimetoscope en 1906, marquant l’ouverture du premier véritable cinéma au Canada.

KLONDYKE MUSIC HALL
KLONDYKE MUSIC HALL

Le Klondyke Music Hall, situé au 1456 rue Sainte-Catherine Est, ouvrit en 1900 sous la direction de Louis Poiré, proposant du vaudeville et des comédies françaises. Transformé en Théâtre Delville en décembre de la même année par les frères Delville, il accueillit des spectacles familiaux avant de fermer temporairement en juillet 1901, puis de rouvrir sous le nom de salle Poiré. En 1906, Léo-Ernest Ouimet y installa le Ouimetoscope, premier véritable cinéma du Canada, marquant un tournant dans l’histoire du divertissement à Montréal. Son succès entraîna rapidement l’apparition de nombreuses autres salles de cinéma dans la ville. Aujourd’hui, l’ancien site du Ouimetoscope abrite un restaurant et des appartements.

 

Image: Archives de la ville de Montreal 1899 BM1-11_1op-152

THÉÂTRE NATIONAL FRANÇAIS
THÉÂTRE NATIONAL FRANÇAIS

Le Théâtre National Français a été inauguré le 12 août 1900, conçu par les architectes Albert Sincennes et Elzéar Courval, et était destiné à accueillir une des premières compagnies de théâtre francophone de Montréal. Malgré les défis financiers rencontrés par l’imprésario Julien Daoust, le théâtre a rapidement rouvert sous la direction de Georges Gauvreau, qui a programmé plus de 300 pièces entre 1900 et 1910, mettant en avant des œuvres canadiennes-françaises. Après plusieurs transformations au fil des décennies, le National a retrouvé sa vocation de salle de spectacles en 1995, et depuis, il a accueilli de nombreux artistes et événements, célébrant ainsi son héritage culturel.

THÉÂTRE DELVILLE
THÉÂTRE DELVILLE

À la fin de l’année 1900, les frères Charles et Fleury Delville, duettistes français populaires, acquièrent le Klondyke Music Hall et le transforment en théâtre, où ils présentent opérettes, drames, comédies et vaudeville à partir du 31 décembre. Leur première production, « Montréal à la cloche », écrite par Charles Delville et lancée le 4 février 1901, propose une revue locale de deux heures qui résume l’actualité de 1900, tout en évitant les imitations caricaturales pour ne pas froisser le public. Considéré comme le père de la revue locale, Charles Delville ouvre la voie au théâtre burlesque des décennies suivantes, mais le Théâtre Delville sera rapidement remplacé par l’Opéra Comique en raison de la précarité des productions théâtrales de l’époque.

1901
THÉÂTRE DE LA GAIETÉ FRANÇAISE
THÉÂTRE DE LA GAIETÉ FRANÇAISE

Le Théâtre de la Gaieté Française, auparavant le Théâtre de la Renaissance, s’est spécialisé dans l’opéra comique et l’opéra bouffe, attirant une clientèle aisée vers l’Est de Montréal. Dirigé par H. Gariépy et soutenu par des commerçants locaux, le théâtre situé au 1054 rue Sainte-Catherine a vu plusieurs personnalités, dont Louis Labelle et Otto Zimmerman, contribuer à son succès. Georges Gauvreau, du Théâtre National, a pris les commandes en 1902, et le théâtre a cessé ses activités après 1905.

THÉÂTRE DE L’OPÉRA COMIQUE
THÉÂTRE DE L’OPÉRA COMIQUE

En 1901, l’Eldorado Café-Concert est vendu à la Compagnie d’Opéra Comique de Montréal. Un nouveau Théâtre de l’Opéra Comique est alors construit à l’emplacement de l’ancien café-concert. Dès 1902, ce théâtre est remplacé par le Théâtre des Nouveautés.

1902
THÉÂTRE DES NOUVEAUTÉS
THÉÂTRE DES NOUVEAUTÉS

Le Théâtre des Nouveautés, administré par la Société anonyme des théâtres de Montréal et propriété de Gonzalve Desaulniers, Zénon Fontaine et Rodolphe Demers, ouvrit le 3 février 1902 avec les comédiens Kelm et Darcy comme figures clés de la direction. En 1906, il passa sous la direction de la Compagnie des Théâtres de Montréal, qui acquit les actifs de la Compagnie d’Opéra comique de Montréal et abolit le système d’abonnement tout en supprimant l’orchestre pendant les entr’actes pour favoriser les discussions entre le public. Après six saisons, le théâtre ferma en 1908, probablement en raison de problèmes de gestion, mais une organisation du même nom continua d’y opérer comme cinéma entre 1909 et 1916, et le Théâtre National adopta brièvement ce nom entre 1922 et 1923.

1906
OUIMETOSCOPE
OUIMETOSCOPE

Le 1er janvier 1906, Léo-Ernest Ouimet inaugura le Ouimetoscope à l’angle des rues Sainte-Catherine et Montcalm à Montréal, la première salle au Canada dédiée exclusivement au cinéma. Les projections avaient lieu à la Salle Poiré. En 1907, sa capacité fut augmentée de 500 à 1200 places, et un système de climatisation fut ajouté. Après avoir vendu le Ouimetoscope en 1922, il ferma en 1924, et Ouimet passa plusieurs années à Hollywood avant de revenir à Montréal en 1933, où il travailla pour la Commission des liqueurs jusqu’à sa mort le 2 mars 1972.

THÉÂTRE BIJOU
THÉÂTRE BIJOU

En 1905, l’immeuble du Palais-Royal est acquis par Humphrey, Bradford et Barton, puis vendu en 1906 à Ferdinand Tremblay qui y fonde le théâtre Bijou Français sous la direction d’Émile Bélanger. Le théâtre, rénové et inauguré en novembre 1906 avec une nouvelle troupe de vaudeville français, se distingue par sa devise « Du rire, toujours du rire ». Malgré son succès initial, le Bijou ferme en 1907 et, en 1908, il est transformé en synagogue, comme le montre une photographie prise à l’angle de De la Gauchetière et Saint-Dominique.

PARC DOMINION

Le parc Dominion, ouvert en 1906 à Longue-Pointe, Montréal, était un grand parc d’attractions souvent comparé à Coney Island. Propriété de la Suburban Tramway & Power, il comptait une centaine d’attractions, dont des montagnes russes, une grande roue et le populaire manège « Shoot the Chute ». Fermé en 1937, ce parc offrait aussi des spectacles de cirque, attirant des foules grâce à ses manèges palpitants et ses pavillons thématiques.

1907
THÉÂTRE BENNETT

Le Théâtre Bennett, inauguré en 1907 et rebaptisé Orpheum en 1910, était un auditorium de 1 100 places à Montréal, accueillant principalement des spectacles de vaudeville américain et des récitals à partir de 1920. De nombreux artistes renommés, comme Clara Butt, Percy Grainger et l’Orchestre de Montréal, s’y sont produits jusqu’à la fin des années 1920. Passé sous la gestion de Consolidated Theatres en 1930, il a servi de cinéma puis de salle de théâtre avant d’être démoli en 1965 pour laisser place à un immeuble de bureaux.

1908
ENRICO CARUSO
ENRICO CARUSO

Enrico Caruso, le célèbre ténor italien, est souvent reconnu comme la première star internationale du 20e siècle à se produire à Montréal. Ses prestations ont marqué les débuts d’une ère où les grandes figures de l’opéra et du spectacle mondial ont commencé à se produire dans la ville, contribuant ainsi à son rayonnement culturel.

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THÉÂTRE CASINO
THÉÂTRE CASINO

Le Casino, inauguré en 1908, proposait des films et des spectacles de vaudeville, ainsi que des concours d’amateurs les mardis et vendredis. Situé près du boulevard Saint-Laurent et de la rue Sainte-Catherine, il était réputé pour son élégance et son offre variée, incluant des pièces bouffes et des variétés américaines, sous la gestion de J.-Ovide Denis et Bennett. En 1916, sous la direction de J.O. Dubois, le théâtre a également servi à des projections de films de propagande militaire pendant la Première Guerre mondiale, accompagnées de fanfares pour encourager le recrutement.

THÉÂTRE PRINCESS
THÉÂTRE PRINCESS

Ouvert en 1908 sous le nom de Théâtre Princess, il a été renommé Le Parisien en 1963 et a subi des rénovations, fermant son balcon supérieur. En 1975, après d’autres travaux, il a rouvert avec cinq écrans, puis a été divisé en sept écrans en 1989. Après un incendie en 2002 et des dommages importants, le cinéma a continué à diffuser des films en français avant de fermer définitivement le 12 avril 2007. C’est au Théâtre Princess à Montréal, où Harry Houdini a subi un coup mortel en coulisse en 1926. Houdini est mort neuf jours après le coup, d’une appendicite, s’éteignant le 31 octobre 1926, à l’âge de 52 ans.

1909
THÉÂTRE GAIETY
THÉÂTRE GAIETY

Le Gaiety Theatre, situé au 539 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, dans la même artère que le Gayety mais plus à l’ouest, a ouvert en 1909 comme salle de cinéma, typique de l’architecture Art Déco du début du 20e siècle. En 1917, il fut rénové par l’architecte Joseph Raoul Gariepy et renommé Holman Theatre, puis rebaptisé System Theatre en 1922. À la fin des années 1970, il est devenu un cinéma pour adultes sous le nom de Ciné 539 avant d’être transformé en magasin.

1910
THÉÂTRE ORPHEUM
THÉÂTRE ORPHEUM

Le Théâtre Orpheum, situé au 525 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, était une salle de 1 100 places inaugurée le 18 août 1907 sous le nom de Théâtre Bennett, avant de devenir l’Orpheum en 1910. D’abord dédié aux spectacles de vaudeville américain, il a commencé à accueillir dès 1920 des récitals et des pièces françaises grâce à son acoustique exceptionnelle. Après avoir été converti en cinéma en 1930, puis loué au Théâtre du Nouveau Monde en 1957, il a hébergé des productions notables comme L’Opéra de quat’sous avec Monique Leyrac en 1961, avant d’être démoli pour laisser place à un immeuble de bureaux dans les années 1960.

MOULIN ROUGE
MOULIN ROUGE

Le Théâtre Moulin Rouge, ouvert en 1910 au coin des rues Amherst et Sainte-Catherine à Montréal, était une salle de divertissement avec 350 sièges qui proposait des vues animées, des spectacles de vaudeville, et de la musique dirigée par Jean Goulet. Propriété de la « Independent Amusement Co. Ltd », il a été l’un des premiers théâtres de la chaîne qui a ensuite ouvert des salles comme le Strand et le Regent. Après avoir été rentable pendant une décennie, le Moulin Rouge a été démoli en 1925 et remplacé par le Théâtre Amherst.

1911
THÉÂTRE ARCADE
THÉÂTRE ARCADE

Le Théâtre Arcade, un centre culturel clé entre 1911 et 1930, a contribué à l’essor d’une scène théâtrale francophone à Montréal, en présentant quotidiennement des comédies, du vaudeville et des films. Très populaire entre 1916 et 1920, il était l’un des rares théâtres à promouvoir des pièces d’auteurs locaux et des acteurs canadiens-français, aux côtés du Théâtre National et du Théâtre Canadien Français. Conçu par l’architecte Charles Bernier, l’immeuble alliait des matériaux distinctifs et des commerces en façade, et est aujourd’hui classé par la Ville de Montréal comme un bâtiment à valeur patrimoniale exceptionnelle.

1912
VICTOR RECORDS
VICTOR RECORDS

Fondée en 1899, E. Berliner Gramophone of Canada s’est installée à Montréal dans l’édifice de Northern Electric sur la rue Aqueduct. Dès l’année suivante, elle a commencé à commercialiser des disques et des gramophones. En 1904, elle a obtenu sa charte sous le nom de Berliner Gram-o-phone Company of Canada et a ouvert son propre studio d’enregistrement à Montréal en 1906, après avoir d’abord utilisé des matrices américaines. En 1924, l’entreprise a été rachetée par Victor Talking Machine Company des États-Unis et intégrée à RCA en 1929. Ses installations des rues Lenoir et Lacasse sont alors devenues le siège de RCA Victor Canada. Après la dissolution de RCA en 1986, le site a été transformé en complexe commercial, abritant notamment le Musée des ondes Emile Berliner, tandis que le Studio Victor a cessé ses activités en 2021.

 

Image: The Gazette, 15 janvier 1912, divisions Postmedia Network Inc.

GERTRUDE HOFFMANN : THÉÂTRE PRINCESS
GERTRUDE HOFFMANN : THÉÂTRE PRINCESS

Le Théâtre Princess de Montréal, inauguré le 5 octobre 1908 sur la rue Sainte-Catherine, a été ravagé par un incendie en 1915 et reconstruit en 1917. La nouvelle salle de 2 184 places accueillait principalement des spectacles de vaudeville et de théâtre en direct. C’est dans ce théâtre que, le 22 octobre 1926, Harry Houdini a été frappé à l’abdomen par un étudiant de l’Université McGill, J. Gordon Whitehead, un incident qui aurait contribué à sa mort dix jours plus tard. En 1963, le théâtre a été transformé en cinéma sous le nom Le Parisien, avant de fermer définitivement en 2007 après avoir été converti en complexe de plusieurs salles.

 

Image: The Gazette, 27 janvier 1912, division Postmedia Network Inc.

KATHARINE GOODSON
KATHARINE GOODSON

La salle Windsor, située à Montréal à l’angle des rues Peel et Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque), était une salle de 1300 places attenante à l’hôtel du même nom. Construite en 1890, elle fut un important lieu de concerts jusqu’à sa démolition en 1906. Le premier Orchestre symphonique de Montréal y donna ses concerts de 1894 à 1903, et elle accueillit aussi l’orchestre du Metropolitan Opera sous la direction d’Anton Seidl en 1896. De nombreuses célébrités s’y produisirent, dont Eugène Ysaÿe, Ignacy Paderewski, Yvette Guilbert et Emma Albani. Après sa destruction, certains concerts continuèrent d’être donnés dans le grand hall de l’hôtel Windsor, qui porta également le nom de salle Windsor.

 

Image: The Gazette, 23 mars 1912, division Postmedia Network Inc.

LE NAUFRAGE DU TITANIC
LE NAUFRAGE DU TITANIC

Les musiciens du Titanic étaient un groupe de huit instrumentistes engagés pour divertir les passagers lors de la traversée inaugurale du paquebot en avril 1912. Dirigés par le violoniste Wallace Hartley, ils comprenaient également John Hume, Georges Krins, Roger Bricoux, John Woodward, Percy Taylor, Theodore Brailey et Fred Clarke. Lors du naufrage au large de Terre-Neuve dans la nuit du 14 au 15 avril, ils ont joué sur le pont pour apaiser les passagers paniqués, jusqu’à être emportés par les flots. Selon certains témoignages, leur dernier morceau aurait été Nearer, My God, to Thee, bien que cela soit sujet à débat.

(suite…)

PARC DOMINION
PARC DOMINION

Le parc Dominion, inauguré le 2 juin 1906 à Longue-Pointe, fut le plus grand parc d’attractions du Canada pendant plusieurs années, inspiré du célèbre Coney Island de New York. Développé dans un contexte de rivalité entre compagnies de tramway, il proposait des manèges spectaculaires comme Shoot the Chutes, des montagnes russes et des pavillons thématiques, attirant un million de visiteurs dès sa première saison. Malgré son succès, il fut frappé par plusieurs incendies, dont celui de 1919 qui causa huit morts dans l’attraction Mystic Rill. Après des décennies d’exploitation et plusieurs changements de propriétaires, le parc finit par fermer ses portes au milieu du 20ᵉ siècle.

 

Image: The Gazette, 18 mai 1912, division Postmedia Network

THE COMMUTERS : THÉÂTRE ORPHEUM
THE COMMUTERS : THÉÂTRE ORPHEUM

Le Théâtre Orpheum, initialement inauguré en 1907 sous le nom de Théâtre Bennett, était une salle de 1 100 places située au 525, rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal. Après avoir accueilli principalement des spectacles de vaudeville américain, il s’est tourné vers les récitals et le théâtre français à partir des années 1920, puis a vu l’Orchestre de Montréal y donner ses premiers concerts en 1930. Transformé en cinéma sous la gestion de Consolidated Theatres, il a ensuite été loué par le Théâtre du Nouveau Monde en 1957, accueillant plusieurs productions marquantes. Finalement, la salle a été démolie à la fin des années 1960 pour faire place à un immeuble de bureaux.

 

Image: The Gazette, 18 mai 1912, division Postmedia Network Inc.

PARC SOHMER
PARC SOHMER

Le parc Sohmer était situé à Montréal, dans le quartier de la Cité-du-Havre, à l’extrémité est du Vieux-Montréal, près de l’intersection des rues Notre-Dame et Panet, en bordure du fleuve Saint-Laurent. Le parc Sohmer, actif de 1889 à 1919, était un parc d’attractions très populaire, reconnu comme l’un des premiers du genre dans la ville. Il était réputé pour sa scène musicale, où Ernest Lavigne et son orchestre présentaient quotidiennement une variété de styles, notamment des opéras, des opérettes, et des ballets. Bien qu’un projet de création d’une troupe professionnelle d’opéra français ait été envisagé en 1893, il n’a jamais vu le jour, mais le parc a continué d’attirer des artistes, incluant des chansonniers français comme Lucien Boyer et Léon May.

 

Image: The Gazette, 25 mai 1912, division Postmedia Network Inc.

RINGLING BROS. CIRCUS
RINGLING BROS. CIRCUS

Fondé en 1884 par sept frères, le Ringling Bros. Circus est rapidement devenu célèbre pour ses spectacles acrobatiques, ses numéros de dressage et ses clowns. En 1907, ils ont racheté le Barnum & Bailey Circus, qu’ils ont fusionné en 1919 sous le nom de Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus, surnommé The Greatest Show on Earth. Pendant plus d’un siècle, ce cirque a parcouru les États-Unis et le Canada avec des productions grandioses. Il a finalement fermé en 2017 en raison de controverses sur le traitement des animaux et d’une baisse de fréquentation.

 

Image: The Gazette, 8 juin 1912, division Postmedia Network Inc.

THÉÂTRE FRANÇAIS
THÉÂTRE FRANÇAIS

Le Théâtre Français, inauguré en 1884 au 27 (re-numéroté 59) rue Sainte-Catherine Est, a d’abord été une patinoire avant de devenir un théâtre qui accueillit des artistes prestigieux comme Sarah Bernhardt. Après plusieurs rénovations et incendies, il fut transformé en cinéma en 1960, puis en salle de films pour adultes sous le nom de Cinéma Eros en 1970. Fermé en 1981, il rouvrit en 1987 sous le nom de Metropolis, devenant une discothèque et salle de concert emblématique de Montréal. Aujourd’hui, connu sous le nom de MTELUS, il est une salle de spectacles incontournable du Quartier des spectacles.

 

Image: The Gazette, 17 août 1912, division Postmedia Network Inc.

OUVERTURE DU THÉÂTRE GAYETY : BOWERY BURLESQUERS
OUVERTURE DU THÉÂTRE GAYETY : BOWERY BURLESQUERS

Le Théâtre Gayety, inauguré en 1912, était une salle de spectacle majeure de Montréal, reconnue pour ses spectacles burlesques et sa contribution à la scène théâtrale locale. Après plusieurs changements de vocation et de propriétaires, il est renommé Comédie-Canadienne en 1957 sous l’impulsion de Gratien Gélinas. En 1972, le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) s’y installe définitivement, en faisant un haut lieu du théâtre francophone en Amérique du Nord. Modernisé en 1997, le TNM conserve aujourd’hui son prestige malgré un incendie survenu en 2022 lors de travaux d’agrandissement.

 

Image: La Presse, 24 août 1912, BAnQ

 

THÉÂTRE GAYETY

Le Théâtre Gayety, situé au 86 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, a ouvert ses portes en 1912 et est devenu un lieu emblématique des arts de la scène montréalais. Construit par la Canadian Amusement et conçu par les architectes Ross & MacFarlane, il a d’abord présenté des spectacles de burlesque, attirant rapidement un large public. Après plusieurs changements de direction et de nom (Théâtre Radio-Cité, la Comédie-Canadienne), il est finalement devenu le Théâtre du Nouveau-Monde en 1972, reconnu comme une institution culturelle majeure au Québec, avant d’être partiellement ravagé par un incendie en août 2022.

LE THÉÂTRE ROYAL-CÔTÉ À VENDRE
LE THÉÂTRE ROYAL-CÔTÉ À VENDRE

Le Théâtre Royal, inauguré en 1825, fut la première véritable salle de spectacle à Montréal, offrant une scène équipée, des coulisses spacieuses et un auditorium adapté aux arts de la scène. Son nom fut porté par quatre théâtres successifs jusqu’en 1913, dont le plus célèbre, le Théâtre Royal-Molson, où Charles Dickens monta sur scène en 1842. Après la démolition du Royal-Molson en 1844, plusieurs autres théâtres portant le même nom se succédèrent, notamment le Royal-Olympic, le Royal-Hays et le Royal-Côté, chacun marquant une époque du divertissement montréalais. Le Royal-Côté, bien qu’ayant connu des années de gloire, sombra dans une réputation douteuse avant sa fermeture en 1913 et sa démolition en 1922. Sa disparition annonça un nouvel âge d’or du théâtre à Montréal, avec l’essor de nombreuses salles emblématiques comme le Monument-National et le Théâtre Her Majesty’s.

 

Image: The Gazette, 4 octobre 1912, division Postmedia Network Inc.

THE MONTREAL OPERA COMPANY
THE MONTREAL OPERA COMPANY

Le théâtre Her Majesty’s, inauguré en 1898 à Montréal, était un haut lieu de la culture, accueillant concerts, opéras, ballets et pièces de théâtre pendant près de 65 ans. Son architecture, inspirée de la Renaissance italienne et du style rococo, en faisait un véritable joyau, avec un hall majestueux et des espaces raffinés. Il a été le foyer de plusieurs compagnies d’opéra et d’orchestre, tout en accueillant des artistes de renom comme Louis Armstrong, Édith Piaf et Glenn Gould. Démoli en 1963, son emplacement est aujourd’hui occupé par le Pavillon EV de l’Université Concordia.

 

Image: Archives de la ville de Montréal, Montreal Opera Company, dossier D17, programmes de spectacles

OUVERTURE DU THÉÂTRE STRAND : LA TOSCA
OUVERTURE DU THÉÂTRE STRAND : LA TOSCA

Le Strand, inauguré au centre-ville de Montréal en 1912, était un cinéma de 800 places reconnu pour sa façade en terra-cota et son hall majestueux. Avant l’ère du cinéma parlant, il était notamment connu pour les performances du pianiste William Eckstein. Après avoir été l’un des cinémas les plus fréquentés, il a progressivement décliné, devenant le Pigalle, une salle diffusant des films pour adultes. Détruit vers 1973, son emplacement est aujourd’hui occupé par un magasin Lunetterie New Look au rez-de-chaussée et Sport Expert à l’étage.

 

Image: Le Pays, 30 novembre 1912

PIERRE ET THÉRÈSE : THÉÂTRE NATIONAL FRANÇAIS
PIERRE ET THÉRÈSE : THÉÂTRE NATIONAL FRANÇAIS

Inauguré en 1900, le Théâtre National Français a été un haut lieu du théâtre francophone à Montréal, accueillant notamment des productions originales sous la direction de Georges Gauvreau. Après plusieurs décennies de succès, notamment sous la direction de La Poune (Rose Ouellette) de 1936 à 1953, le théâtre a souffert de la montée de la télévision et a connu divers usages, allant du cinéma chinois au cinéma porno gay. Rénové en 1995, il a retrouvé sa vocation de salle de spectacles avant d’être rebaptisé Le National en 2006, conservant son ambiance historique après une restauration. Depuis, il accueille une variété d’événements culturels et sert de plateau à l’émission Belle et Bum de Télé-Québec depuis 2011.

 

Image: Montréal Musical, 5 décembre 1912

 

ROGER LA HONTE : THÉÂTRE NATIONOSCOPE
ROGER LA HONTE : THÉÂTRE NATIONOSCOPE

Bella Ouellette, née Agnès Martine Ouellette en 1886 à Montréal, a été une figure marquante du théâtre québécois. Elle a commencé sa carrière à treize ans et a fait ses débuts professionnels au Monument-National en 1902 sous la direction de Paul Cazeneuve. Actrice principale de la troupe de Julien Daoust (fondateur du Théâtre National Français), qu’elle a épousé en 1906, elle a brillé sur les scènes montréalaises jusqu’à la fin des années 1930. Après leur séparation en 1919, elle a fondé en 1922 la troupe Ouellette-Demons avec Jeanne Demons et a également travaillé à la radio, notamment dans Un homme et son péché. Mariée à Fred Barry en 1944, elle est décédée en 1945, et ses archives sont conservées à Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

 

Image: Le Canard, 22 décembre 1912, BAnQ

RITZ-CARLTON
RITZ-CARLTON

Le Ritz-Carlton Montréal, situé au 1228 rue Sherbrooke Ouest dans le quartier du Mille Carré Doré, est un hôtel de luxe ouvert en 1912 et connu comme « La Grande Dame de la rue Sherbrooke », étant le premier établissement à porter le nom de Ritz-Carlton en Amérique du Nord. Inauguré avec un bal prestigieux, il a été conçu par les investisseurs montréalais pour offrir un service exceptionnel, répondant aux exigences de César Ritz, ce qui lui a permis de se forger une réputation internationale, accueillant des personnalités célèbres tout au long de son histoire. Après une fermeture pour rénovation en 2006, l’hôtel a subi des travaux de 200 millions de dollars canadiens pour moderniser ses installations tout en préservant son héritage prestigieux.

1913
THÉÂTRE DOMINION
THÉÂTRE DOMINION

Le Théâtre Dominion, construit entre 1913 selon les plans de l’architecte Joseph-Arthur Godin, a été commandé par la compagnie Confederation Amusement Limited, appartenant aux familles libanaises Lawand et Tabah. Initialement, d’après les plans de Godin, le Dominion devait s’appeler « Théâtre Le Jovial », mais ce nom fut finalement écarté. Le Dominion a été adapté pour le cinéma parlant en 1929, a accueilli des troupes de burlesque en 1932, puis est redevenu un cinéma jusqu’en 1965, après quoi il a été brièvement transformé en église avant de devenir le cinéma Figaro en 1966. Il devient le Théâtre des Variétés de Gilles Latulippe en 1967 puis La Tulipe depuis 2004.

OUVERTURE DU THÉÂTRE IMPÉRIAL
OUVERTURE DU THÉÂTRE IMPÉRIAL

Source: The Gazette, 26 avril 1913, division Postmedia Network Inc.

Lieu: Impérial

THÉÂTRE IMPÉRIAL
THÉÂTRE IMPÉRIAL

Construit en 1913 dans un style Renaissance, le cinéma Impérial est un ancien super palace de trois étages, dont la façade ornée de terre cuite vernissée se distingue par sa composition classique. Ce bâtiment, qui a d’abord servi de théâtre de vaudeville avant de se consacrer aux projections de films, est reconnu pour son intérêt patrimonial et artistique, notamment grâce à la préservation de son décor intérieur élaboré par des artisans renommés. Depuis 1995, le cinéma Impérial, qui a évolué au fil des ans en intégrant des innovations techniques, continue d’accueillir des événements comme le Festival des Films du Monde, tout en conservant ses fonctions d’origine.

THÉÂTRE CANADIEN-FRANÇAIS
THÉÂTRE CANADIEN-FRANÇAIS

Après avoir été gravement endommagé par un incendie, le Nationoscope est transformé en théâtre en 1909 par ses nouveaux propriétaires. En 1912, Julien Daoust s’y installe avec sa troupe et rebaptise le lieu Théâtre Canadien, qui deviendra plus tard le Canadien-Français, présentant des mélodrames et quelques comédies à un rythme hebdomadaire. Après plusieurs changements de direction, Paul Cazeneuve prend la tête du théâtre en 1918, rejoignant la troupe de Georges Legrand et introduisant un répertoire comique novateur.

1914
JARDIN DE DANSE
JARDIN DE DANSE

Le Jardin de Danse, ouvert en 1914 à Montréal, était une salle de bal renommée pour ses cours de danse moderne, notamment le one-step, la valse-hésitation et la maxixe, dirigés par Angie Weimers et Philip Masi. Il a accueilli des orchestres populaires comme The Melody Kings et le Clef Club Orchestra de Fred Irvin, ainsi que des artistes tels que le pianiste Billy Munro. Rebaptisé Arcadia Ball Room en 1928, la salle a été détruite par un incendie en 1929.

1915
THE GIRLS OF THE MOULIN ROUGE : GAYETY
THE GIRLS OF THE MOULIN ROUGE : GAYETY

Le Théâtre Gayety, inauguré en 1912, était une salle de spectacle majeure de Montréal, reconnue pour ses spectacles burlesques et sa contribution à la scène théâtrale locale. Après plusieurs changements de vocation et de propriétaires, il est renommé Comédie-Canadienne en 1957 sous l’impulsion de Gratien Gélinas. En 1972, le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) s’y installe définitivement, en faisant un haut lieu du théâtre francophone en Amérique du Nord. Modernisé en 1997, le TNM conserve aujourd’hui son prestige malgré un incendie survenu en 2022 lors de travaux d’agrandissement.

 

Image: The Gazette, 2 janvier 1915, division Postmedia Network Inc.

INCENDIE DU GRAND CAFÉ PARISIEN
INCENDIE DU GRAND CAFÉ PARISIEN

Le Grand Café Parisien, ouvert en 1886 à Montréal à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Dominique, a été l’un des premiers nightclubs de la ville. Cet établissement, initialement un hôtel-restaurant offrant une cuisine française raffinée, est devenu un lieu de divertissement 24 heures sur 24, où l’alcool pouvait être servi à toute heure grâce à sa licence hôtelière. En 1911, il se retrouva au cœur d’une controverse judiciaire lorsqu’un homme noir fut refusé dans la grande salle, un incident qui fit les manchettes et fut tranché en faveur du café. En 1915, un incendie détruisit complètement l’établissement, mettant fin à son histoire. Aujourd’hui, l’emplacement abrite l’Hôtel Villa et le Café Gaufre Mignonne, avec le MTelus à proximité, un lieu de concerts prisé.

 

Image: Montreal Herald, 8 mars 1915

FAUST : THÉÂTRE NATIONAL
FAUST : THÉÂTRE NATIONAL

Inauguré en 1900, le Théâtre National Français a été un haut lieu du théâtre francophone à Montréal, accueillant notamment des productions originales sous la direction de Georges Gauvreau. Après plusieurs décennies de succès, notamment sous la direction de La Poune (Rose Ouellette) de 1936 à 1953, le théâtre a souffert de la montée de la télévision et a connu divers usages, allant du cinéma chinois au cinéma porno gay. Rénové en 1995, il a retrouvé sa vocation de salle de spectacles avant d’être rebaptisé Le National en 2006, conservant son ambiance historique après une restauration. Depuis, il accueille une variété d’événements culturels et sert de plateau à l’émission Belle et Bum de Télé-Québec depuis 2011.

 

Image: Le Canada, 8 août 1915, BAnQ

LE JARDIN DE DANSE SAISON 1915-16
LE JARDIN DE DANSE SAISON 1915-16

Le Jardin de Danse, ouvert du 9 mai 1914 au 31 décembre 1927, était une salle de bal située au 1223 rue de Bleury à Montréal et appartenait à Silvertino Maloney. Dès son ouverture, il proposait des leçons de danse moderne animées par Angie Weimers et Philip Masi, enseignant des danses comme le one-step, la valse-hésitation et la maxixe, ainsi que des concours de tango et de fox-trot. Le pianiste Billy Munro y fit ses débuts en 1917, et l’orchestre The Melody Kings ainsi que le Clef Club Orchestra de Fred Irvin y performèrent également. En janvier 1928, le Jardin de Danse devint l’Arcadia Ball Room, qui fut détruit par un incendie le 6 février 1929, laissant seulement les murs du bâtiment debout.

 

Image: The Gazette, 11 septembre 1915, division Postmedia Network Inc.

JAN CHERNIAVSKY
JAN CHERNIAVSKY

La salle Windsor, située à Montréal à l’angle des rues Peel et Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque), était une salle de 1300 places attenante à l’hôtel du même nom. Construite en 1890, elle fut un important lieu de concerts jusqu’à sa démolition en 1906. Le premier Orchestre symphonique de Montréal y donna ses concerts de 1894 à 1903, et elle accueillit aussi l’orchestre du Metropolitan Opera sous la direction d’Anton Seidl en 1896. De nombreuses célébrités s’y produisirent, dont Eugène Ysaÿe, Ignacy Paderewski, Yvette Guilbert et Emma Albani. Après sa destruction, certains concerts continuèrent d’être donnés dans le grand hall de l’hôtel Windsor, qui porta également le nom de salle Windsor.

 

Image: The Gazette, 23 octobre 1915, division Postmedia Network Inc.

THÉÂTRE CONNAUGHT
THÉÂTRE CONNAUGHT

Ce théâtre, premier du circuit France-Film, a ouvert en 1912 sous le nom de Colonial et a changé plusieurs fois de nom au fil des années, devenant finalement le Cinéma de Paris en 1931. Après avoir été géré par Famous Players sous différents noms, il revient à France-Film en 1945 avant de fermer en 1960. À la fin des années 1970, il est transformé en club de strip-tease appelé Supersexe, qui a fermé en 2017.

OUVERTURE DU THÉÂTRE CONNAUGHT
OUVERTURE DU THÉÂTRE CONNAUGHT

Le Théâtre Colonial, ouvert en 1912, a changé de nom plusieurs fois au cours des décennies : Connaught en 1915, Regal en 1920, puis Roxy dans les années 1920. Le 14 février 1931, il a été rebaptisé Cinéma de Paris, avant de passer sous la gestion de Famous Players en 1941, avec un nouveau nom, Newsreel, puis Victory en 1943. En 1945, il est redevenu Cinéma de Paris sous France-Film et a fermé en 1960. Le bâtiment a ensuite été transformé en club de strip-tease, le Supersexe, à la fin des années 1970, avant de fermer en 2016.

 

Image: The Gazette, 20 novembre 1915, division Postmedia Network Inc.

1916
OUVERTURE DU THÉÂTRE ST-DENIS
OUVERTURE DU THÉÂTRE ST-DENIS

Le Théâtre St-Denis a ouvert ses portes le 4 mars 1916 et a rapidement comblé un manque pour les spectateurs de l’est de Montréal en proposant des films de qualité dans un cadre élégant, avec une programmation et un personnel francophones. Dans les années 1920 et 1940, il a accueilli de grands orchestres et artistes internationaux comme Toscanini, Maurice Ravel, le Metropolitan Opera de New York et Igor Stravinsky, avant de se consacrer définitivement au cinéma parlant en 1930. Après une reconstruction en 1950 qui en a fait la salle la plus moderne de Montréal, il a continué à présenter des spectacles musicaux et des concerts d’artistes renommés, notamment Beau Dommage, Diane Dufresne, The Clash, Tom Waits, Leonard Cohen et Céline Dion. Transformé en complexe de divertissement dans les années 1970, il a été entièrement rénové en 1990 et poursuit aujourd’hui son évolution avec l’ouverture du Studio-Cabaret en 2022 de l’Espace St-Denis, avec une restauration majeure en pour 2026.

 

Image: Le Canada, 4 mars 1916, BAnQ

 

THÉÂTRE ST-DENIS
THÉÂTRE ST-DENIS

Inauguré le 4 mars 1916, le Théâtre St-Denis, avec ses 3 000 sièges, était alors la plus grande salle au Canada, accueillant des projections de cinéma muet et des spectacles d’opérette. Dans les années 1920, il a accueilli de prestigieux orchestres internationaux et des compositeurs renommés, comme Maurice Ravel, tout en réintroduisant le film parlant en 1929. Depuis 2022, le théâtre poursuit sa transformation avec la création du Studio-Cabaret et prévoit des rénovations futures pour moderniser ses installations tout en préservant son patrimoine architectural.

SARAH BERNHARDT
SARAH BERNHARDT

Le théâtre Her Majesty’s, inauguré en 1898 à Montréal, était un haut lieu de la culture, accueillant concerts, opéras, ballets et pièces de théâtre pendant près de 65 ans. Son architecture, inspirée de la Renaissance italienne et du style rococo, en faisait un véritable joyau, avec un hall majestueux et des espaces raffinés. Il a été le foyer de plusieurs compagnies d’opéra et d’orchestre, tout en accueillant des artistes de renom comme Louis Armstrong, Édith Piaf et Glenn Gould. Démoli en 1963, son emplacement est aujourd’hui occupé par le Pavillon EV de l’Université Concordia.

 

Image: The Gazette, 30 septembre 1916, division Postmedia Network Inc.

IGNACY JAN PADEREWSKI
IGNACY JAN PADEREWSKI

L’Aréna de Montréal, aussi connue sous le nom d’Aréna de Westmount, était située à l’intersection de la rue Sainte-Catherine Ouest et de l’avenue Wood. Inaugurée en 1898, elle a accueilli les Wanderers de Montréal dès 1903, puis les Canadiens de Montréal en 1911, qui y ont remporté leur première Coupe Stanley en 1916. Ravagée par un incendie le 2 janvier 1918, l’aréna disparaît, forçant les Canadiens à poursuivre leurs activités à l’Aréna Jubilée, tandis que les Wanderers cessent d’exister. En plus du hockey, la salle était également un lieu de spectacles musicaux.

 

Image: La Presse, 21 octobre 1916, BAnQ

1917
THÉÂTRE HOLMAN
THÉÂTRE HOLMAN

Construit en 1869 pour la Société biblique auxiliaire de Montréal, le bâtiment fut transformé en théâtre Gaiety en 1909, selon les plans des architectes Mitchell & Crighton. Rénové en 1917 par l’architecte Joseph Raoul Gariepy, il rouvrit sous le nom de théâtre Holman, puis fut rebaptisé System Theatre en 1922. Ce petit cinéma du centre de Montréal, ayant fonctionné entre 1909 et 2000, termina son parcours comme cinéma pornographique, après une histoire variée de presque un siècle.

THÉÂTRE LOEWS
THÉÂTRE LOEWS

Le Loews, inauguré en 1917 à Montréal, était un cinéma emblématique avec 2 855 sièges, restant le plus grand théâtre canadien jusqu’aux années 1970, lorsqu’il a été converti en cinq petites salles. Conçu par l’architecte Thomas Lamb et fondé par Marcus Loew, le théâtre a accueilli à la fois des projections exclusives et des spectacles de stars internationales, comme Cab Calloway et Duke Ellington, avant de devenir exclusivement un cinéma en 1940. Fermé en 1999, le bâtiment a été transformé en divers espaces de loisirs et de commerce, et sera remplacé par une tour à condominiums en 2024.

1919
VENETIAN GARDENS
VENETIAN GARDENS

Le Venetian Gardens, ouvert en 1919 au 602 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, était célèbre pour son décor somptueux et ses espaces de détente élégants. En plus des danses, il offrait des spectacles, devenant rapidement un lieu de divertissement populaire avec des performances de jazz, dont celles de Bennie Krueger. Après douze ans de succès, malgré un incendie en 1923, l’établissement a fait faillite en 1931, et le cabaret Chez Maurice de la rue St-Alexandre s’y est relocalisé en 1932.

1920
CAFÉ BLUE BIRD

Le Blue Bird, ouvert en 1920 au 323 rue de Bleury, fut le premier cabaret de luxe à Montréal, inspiré des établissements prestigieux de New York, Londres et Paris, avec une capacité de 600 personnes et une terrasse sur le toit. Malgré ses débuts prometteurs, il fit faillite en 1921 et fut rebaptisé Claridge, mais celui-ci ferma également peu après. Aujourd’hui, l’immeuble Wilder, rénové et agrandi, abrite les Grands Ballets Canadiens de Montréal et l’École de danse contemporaine de Montréal.

1921
CAFÉ CLARIDGE
CAFÉ CLARIDGE

Le Blue Bird a rapidement fait faillite en 1921, un an après son ouverture, et fut rebaptisé le Claridge, qui ferma à son tour quelques mois plus tard après avoir perdu sa licence d’alcool. L’établissement a ensuite connu plusieurs transformations, devenant le cabaret Rector’s en 1922, puis la rôtisserie Piccadilly, et bien plus tard, le dance club SONA en 1996, fondé par DJ Tiga. Aujourd’hui, l’édifice Wilder, entièrement rénové et agrandi, abrite les Grands Ballets Canadiens de Montréal et l’École de danse contemporaine de Montréal.

ARTURO TOSCANINI
ARTURO TOSCANINI

Arturo Toscanini était un chef d’orchestre italien. Il fut l’un des musiciens les plus acclamés et les plus influents de son époque, réputé pour son intensité, son perfectionnisme, son oreille pour le détails et sa mémoire eidétique. Toscanini et son orchestre donnèrent deux représentations au Théâtre St-Denis les 22 et 24 mars 1921, complétant ainsi un total de soixante concerts en Amérique du Nord et clôturant une tournée au succès continu et exceptionnel. Les soixante concerts avaient été dirigés par Toscanini entièrement…de mémoire .

 

Image: The Gazette, 23 mars 1921, divisions Postmedia Network Inc.

OUVERTURE DU THÉÂTRE CAPITOL
OUVERTURE DU THÉÂTRE CAPITOL

Avant l’arrivée de la télévision, les gens allaient fréquemment au cinéma dans de somptueux théâtres comme le Capitol, qui faisaient partie intégrante de l’expérience du spectacle. Avec la montée de la télévision, la fréquentation des grandes salles a chuté, entraînant la fermeture et la démolition de plusieurs d’entre elles, dont le Capitol en 1973. Ce théâtre, qui avait marqué la vie culturelle montréalaise pendant plus de 50 ans, a été remplacé par un immeuble de bureaux, symbolisant la fin d’une époque.

 

Image: The Montreal Star, 12 mars 1921

THÉÂTRE CAPITOL
THÉÂTRE CAPITOL

Le Théâtre Capitol, construit en 1921 sur la rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, était un chef-d’œuvre de l’architecture moderne et l’un des plus somptueux théâtres de la ville. Avec ses 2 500 sièges, son plafond lumineux et ses installations musicales impressionnantes, il a accueilli cinéma, vaudeville, concerts et spectacles divers jusqu’à sa démolition en 1973. Le Capitol, après une dernière soirée émotive marquée par une vente aux enchères de ses trésors, a laissé place à une tour de bureaux, mettant fin à une époque d’opulence culturelle.

THÉÂTRE ALLEN
THÉÂTRE ALLEN

Le Palace Theatre, situé au centre de Montréal, a ouvert le 14 mai 1921 sous le nom d’Allen Theatre avant d’être rebaptisé Palace en 1923. Il a marqué l’histoire du cinéma canadien en devenant le premier théâtre à projeter un film parlant en 1928 et à être équipé pour le CinemaScope en 1953. Après plusieurs transformations, notamment en multiplex en 1981, il a fermé définitivement en 2000 avant de devenir un parc d’attractions éphémère, puis des bureaux et un restaurant en 2016.

KRAUSMANN’S LORRAINE GRILL
KRAUSMANN’S LORRAINE GRILL

Les frères John et William Krausmann, originaires d’Elora en Ontario, ont ouvert deux restaurants à Montréal, le « Krausmann’s Cafe » en 1901 et le « Krausmann’s Lorraine Cafe & Grill » en 1921, reflétant leurs origines germaniques dans leurs menus. Après la mort de John et la vente du restaurant de William en 1927, les établissements ont changé de mains et de vocation, devenant des lieux de danse et de soupers-spectacles, notamment sous la gestion de Raymond Minguet en 1939. Dans les années 1980, sous la direction de Claude Lapointe, puis plus tard sous celle de Michel Côté et Jean Clermont, les restaurants ont été relancés en tant que brasseries avant de devenir le « Brisket Montréal – Salon Krausmann » en 2007.

1922
THÉÂTRE UNITED
THÉÂTRE UNITED

Le United Theatre a ouvert ses portes le 17 février 1922. Il a ensuite été renommé Plaza Colon Theatre puis Plaza Theatre, avant de fermer en 1977. Il est maintenant une salle de concerts nommée Théâtre Plaza.

CIRO’S
CIRO’S

Le cabaret Ciro’s, situé au 186 rue Peel à Montréal, a ouvert avec succès le 24 mai 1922 après avoir été entièrement rénové pour ressembler au pont d’un navire dans les eaux subtropicales. Malgré une programmation attrayante et un cadre élégant, il n’a duré que huit mois avant de devenir le Café Bagdad en janvier 1923, puis le cabaret Gables et finalement le Café Mandarin en 1926. L’adresse, renumérotée 1424 rue Peel en 1929, a continué à accueillir plusieurs cabarets célèbres jusqu’en 1965, tels que le Samovar, le Carrousel et le Downbeat, avant que des incendies successifs ne mettent fin à leur activité.

1923
CAFÉ BAGDAD
CAFÉ BAGDAD

Le Café Bagdad, inspiré des contes des « Mille et une nuits », a ouvert ses portes au 186 rue Peel à Montréal le 25 janvier 1923 et a fermé le 25 octobre 1924. Sous la direction de divers gérants, dont Elmer Floyd et le chanteur italien Lino Monte, il est rapidement devenu un lieu prisé pour la danse et la musique, avec l’orchestre populaire « Garrett’s Harmony Men ». Fermé dans le cadre d’une enquête sur la corruption policière, il a été remplacé par d’autres cabarets emblématiques de Montréal, tels que le Gables et le Samovar, jusqu’à l’occupation du bâtiment par Carlos & Pepe’s jusqu’en 2022.

CORONA

Le Théâtre Corona, d’abord connu sous le nom de “Family Theatre” en 1912, est une salle de spectacle historique de Montréal ouverte le 6 octobre 1923, qui était autrefois un lieu consacré aux films muets et au vaudeville avant de devenir un cinéma populaire. Après avoir été abandonné pendant près de 30 ans, il a été restauré dans les années 1990 tout en conservant sa façade et son intérieur d’origine. Aujourd’hui utilisé principalement pour des concerts et des événements en direct, il a été renommé Théâtre Beanfield en juin 2023.

1924
ASTOR

Le restaurant Astor, situé sur la rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, a été un établissement emblématique de 1924 à 1983, apprécié pour son ambiance chaleureuse et sa célèbre sauce à spaghetti. Fondé par le restaurateur grec George Gavaris, il est devenu un lieu prisé des employés de Eaton’s, situé juste en face. Malgré la fermeture en 1983, l’Astor a marqué l’histoire de la restauration montréalaise et contribué à l’essor commercial de la ville pendant des décennies.

CAFÉ ST-JACQUES
CAFÉ ST-JACQUES

Le Café Saint-Jacques, situé au coin de la rue Sainte-Catherine et Saint-Denis, a été un cabaret phare à Montréal de 1924 à 1974, jouant un rôle clé dans la promotion de la chanson québécoise. Sous la direction de François Pilon, il s’est transformé en un lieu emblématique où de nombreuses vedettes locales et internationales ont fait leurs débuts. Malgré son succès pendant deux décennies, le cabaret a fermé en 1974, avant d’être ravagé par un incendie et remplacé par le pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM.

FORUM

Le Forum de Montréal, inauguré en 1924, a d’abord été le lieu emblématique des Canadiens de Montréal, où le club a remporté 22 des 24 Coupes Stanley. En plus des événements sportifs, le Forum a également accueilli de nombreux spectacles musicaux, devenant un important site de la culture rock au Canada grâce au promoteur Donald K. Donald. Après sa fermeture en tant que salle de hockey en 1996 et une période d’abandon, le Forum a été transformé en complexe de divertissement, renommé Forum Pepsi en 2001.

RIALTO
RIALTO

Le Théâtre Rialto, situé sur l’avenue du Parc à Montréal, a été inauguré le 27 décembre 1924 et est reconnu pour la richesse de sa décoration intérieure réalisée par Emmanuel Briffa. Classé monument historique par la Ville de Montréal en 1988 et le gouvernement du Québec en 1990, il a été désigné lieu historique national du Canada en 1993. Après une période de déclin dans les années 1990, un nouveau propriétaire en 2010 a restauré le bâtiment pour lui redonner sa vocation culturelle, achevant les travaux en 2012.

1925
SAMOVAR
SAMOVAR

Le Samovar, fondé en 1925 à Montréal, était un restaurant-cabaret renommé pour sa cuisine française et russe, ainsi que pour ses spectacles raffinés dans une atmosphère inspirée de l’ancien empire russe. Carol Grauer, maître de cérémonie emblématique, contribua grandement à son succès, attirant des artistes et des personnalités de renommée internationale. Après son départ en 1948, le Samovar perdit de son éclat et ferma en 1949, laissant sa place à d’autres établissements.

1926
THÉÂTRE AMHERST
THÉÂTRE AMHERST

Le Théâtre Amherst, inauguré en 1926, a été construit à la place du Moulin Rouge démoli en 1925 et comptait 1 697 places. Il a projeté des films pour la population francophone avant de devenir une salle à double diffusion, anglaise et française, jusqu’aux années 1940, puis est revenu aux films en français. Rebaptisé Théâtre Arlequin en 1969, il a ensuite pris le nom d’Olympia en 1989, accueillant des productions théâtrales telles que “Les Gaffeurs” et “Broue”.

1928
OLD HEIDELBERG
OLD HEIDELBERG

Le Café Old Heidelberg, situé au 1459 rue St-Alexandre à Montréal, a été en activité de 1928 à 1930 sous la gestion de J. Tinhof et Phil Maurice. La salle à manger, décorée dans un style allemand traditionnel, offrait des repas accompagnés de musique orchestrale. En 1930, Phil Maurice a transformé l’établissement en un cabaret nommé Chez Maurice.

THÉÂTRE EMPRESS
THÉÂTRE EMPRESS

Le Théâtre Empress, un bâtiment de style égyptien à Montréal, a ouvert le 19 mai 1928 et a fonctionné comme théâtre de vaudeville avant de devenir le Cinéma V, pour finalement fermer définitivement après un incendie en 1992. Plusieurs tentatives de restauration entre 1999 et 2018 ont échoué à transformer l’espace en centre culturel, cinéma ou lieu communautaire. Actuellement abandonné et structurellement dangereux, le théâtre est destiné à être démoli, avec des plans visant à préserver sa façade et à le remplacer par des logements abordables et des espaces commerciaux.

PALAIS D’OR
PALAIS D’OR

Le Palais d’Or, inauguré en 1928 à Montréal, était la salle de bal la plus spacieuse et populaire de la ville, servant aussi d’école de danse. Il a accueilli des artistes noirs célèbres comme Fletcher Henderson et des orchestres de jazz, marquant la scène musicale montréalaise des années 1920 à 1940. Redécoré plusieurs fois et utilisé pour divers événements, il a été vendu à la ville de Montréal en 1978.

1929
THÉÂTRE GRANADA
THÉÂTRE GRANADA

Le théâtre Granada, érigé en 1928-1929 par la United Amusement Corporation, a été conçu par l’architecte Daniel John Crighton et décoré par Emmanuel Briffa. Inauguré en 1929, il a rapidement accueilli le cinéma parlant ainsi que des artistes de renom, tout en diffusant des actualités filmées. Rebaptisé Théâtre Denise-Pelletier en 1997, cet édifice classé lieu historique national propose aujourd’hui une programmation variée et offre des services pour des événements et conférences.

LIDO-VENICE
LIDO-VENICE

Le Lido-Venice était un cabaret éphémère situé au 1224 rue Stanley à Montréal, ouvert le 10 mai 1929 et fermé en décembre de la même année. Malgré une faillite en juin 1929, il a continué ses activités jusqu’à la fin de l’année pour célébrer le nouvel an. Propriété de Montreal Cabarets Limited, le cabaret a été liquidé en décembre 1929, n’ayant pas payé la taxe d’hôpital sur les repas, ce qui a entraîné une dette de 500$. Ce cabaret change ensuite de nom pour devenir successivement le Kit Kat, la Villa Maurice et l’Esquire.

THÉÂTRE OUTREMONT
THÉÂTRE OUTREMONT

Le Théâtre Outremont, inauguré en 1929, est un joyau architectural montréalais, incarnant l’élégance des Années folles et jouant un rôle majeur dans la vie culturelle de la ville. D’abord dédié au cinéma, il a évolué pour accueillir une diversité d’arts de la scène, tout en conservant une programmation cinématographique de qualité. Géré par la Corporation du TO, il offre des espaces de rencontres pour les artistes et le public, révélant de nouveaux talents et favorisant la participation culturelle. Classé « Immeuble patrimonial », il est reconnu pour sa valeur historique et architecturale.

THÉÂTRE SÉVILLE
THÉÂTRE SÉVILLE

Le Théâtre Séville, situé au 2155 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, a ouvert en 1929, conçu par l’architecte Cajetan L. Dufort et décoré par Emmanuel Briffa dans un style espagnol. Il a d’abord servi de cinéma avant de devenir une salle de spectacles dans les années 1940, accueillant des artistes comme Nat King Cole et Louis Armstrong, puis de revenir à sa vocation cinématographique dans les années 1960. Malgré sa désignation comme site historique en 1990, le théâtre a été laissé à l’abandon et démoli en 2010 pour faire place à un projet immobilier.

FROLICS
FROLICS

Le Cabaret Frolics, ouvert en 1929 au 1417 boulevard Saint-Laurent à Montréal, fut la première grande boîte de nuit du boulevard, réputée pour son ambiance luxueuse et ses spectacles captivants. Texas Guinan, figure emblématique du lieu, y attira les foules avec son célèbre « Hello Suckers! » tandis que l’établissement proposait des soirées animées avec orchestre et danse. Après la fin de la prohibition, le Frolics déclina et devint le Connie’s Inn en 1933, avant de changer encore de nom et d’orientation à plusieurs reprises, restant un acteur clé de la scène nocturne montréalaise jusqu’aux années 1970.

1930
THÉÂTRE MONKLAND
THÉÂTRE MONKLAND

Inauguré le 7 mars 1930 avec les films “Tiger Rose” de Lupe Velez et “Paris” de Jack Buchanan, le théâtre Monkland était considéré comme le meilleur cinéma de style « atmosphérique » à Montréal. Situé sur l’avenue Monkland, au coin de la rue Girouard, il faisait partie de la chaîne United Amusement Corp. Ltd et était décoré par Emmanuel Briffa. Fermé en 1981, il a brièvement servi de salle de répertoire avant d’être rénové en 1985, et abrite aujourd’hui divers commerces.

SERGE PROKOFIEV
SERGE PROKOFIEV

En 1930, le compositeur russe Serge Prokofiev a entrepris une tournée au Canada, faisant escale à Montréal. À cette occasion, il a donné un récital à la salle Moyse de l’Université McGill. Ce concert a permis au public montréalais de découvrir en personne l’un des grands maîtres du XXe siècle. Sa venue a également contribué à renforcer les échanges culturels entre l’Amérique du Nord et les artistes européens de son époque.

 

Image: The Gazette, 15 mars 1930, division Postmedia Network Inc.

OUVERTURE DU THÉÂTRE GRANADA
OUVERTURE DU THÉÂTRE GRANADA

Inauguré le 28 mars 1930, le Théâtre Granada de Montréal était un cinéma situé au 4353 rue Sainte-Catherine Est. Il a été conçu par l’architecte Emmanuel Arthur Doucet et décoré par Emmanuel Briffa dans un style atmosphérique, créant une expérience immersive pour les spectateurs. Plus tard, il a été renommé Théâtre Denise-Pelletier et demeure aujourd’hui un important lieu de diffusion culturelle à Montréal.

 

Image: The Montreal Daily Star, 27 mars 1930

LION D’OR
LION D’OR

Le Lion d’Or est un cabaret historique situé au 1676 rue Ontario Est à Montréal, célèbre pour ses performances, son ambiance animée et son passé tumultueux, ayant été le théâtre de nombreux événements marquants et tragiques. Inauguré en 1930 après la création de l’hôtel Papineau, le cabaret a connu une période prospère jusqu’à la fin des années 1950, attirant des artistes de renom tout en étant également associé à des activités illégales et à des conflits avec la mafia. Après des années d’abandon, il a été rénové dans les années 1980 et est devenu un lieu de spectacles reconnu, mettant en avant la culture et l’art sous toutes leurs formes, tout en célébrant son riche héritage Art déco.

KIT KAT
KIT KAT

Autrefois le cabaret Lido-Venice. L’un des premiers lieux de divertissement à voir le jour sur la rue Stanley fut le Carlton Club en 1927. Il fut rapidement suivi en 1930 par le cabaret Kit Kat, qui resta en activité pendant trois ans au 1224 Stanley. Juste à côté du Kit Kat se trouvait le Palais D’Or, une salle de bal qui connut un grand succès pendant plus d’une décennie. Le cabaret devient la Villa Maurice en 1933 et l’Esquire en 1940.

CHEZ MAURICE
CHEZ MAURICE

Phil Maurice a été un propriétaire de boîte de nuit emblématique à Montréal, ainsi qu’un impresario et philanthrope, jouant un rôle clé dans l’essor du show-business de la ville durant l’âge d’or des cabarets. Il a débuté en 1929 au cabaret de l’Old Heidelberg avant de fonder le célèbre Chez Maurice en 1930, qui est devenu le club le plus chic du pays. Au fil des ans, Maurice a dirigé plusieurs établissements, présenté des artistes de renom et contribué à l’effervescence culturelle de Montréal, tout en s’impliquant activement dans des œuvres philanthropiques.

CHEZ MAURICE
CHEZ MAURICE

Fondé en 1930 par Phil Maurice, le cabaret Chez Maurice était un lieu incontournable de la vie nocturne montréalaise. D’abord installé rue Saint-Alexandre, il déménagea en 1932 sur la rue Sainte-Catherine Ouest, où il offrait des soirées luxueuses mêlant dîner, danse et spectacles. Il accueillit de grands artistes et orchestres de swing, comme Count Basie, Duke Ellington et Ella Fitzgerald, avant d’être rebaptisé Chez Maurice Danceland en 1943. Après sa fermeture, l’espace a été occupé par divers commerces et fait aujourd’hui partie du magasin Urban Outfitters.

 

Image: The Montreal Daily Star, 19 septembre 1930

1er ANNIVERSAIRE DU CABARET FROLICS
1er ANNIVERSAIRE DU CABARET FROLICS

Le Cabaret Frolics, ouvert en 1929 au 1417 boulevard Saint-Laurent, fut la première grande boîte de nuit du boulevard. Aménagé dans un ancien entrepôt de fourrures, il offrait un décor luxueux, une grande piste de danse et un orchestre de quinze musiciens. Grâce à la popularité de Texas Guinan et à son ambiance festive, le club attira une foule nombreuse, mais il déclina après la fin de la prohibition en 1933. Il devint alors Connie’s Inn, puis changea plusieurs fois d’identité avant de céder la place au Faisan Doré en 1947, marquant l’évolution des cabarets montréalais sous l’influence du style américain et de la mafia.

 

Image: The Gazette, 5 décembre 1930, division Postmedia Network Inc.

MONTREAL ORCHESTRA
MONTREAL ORCHESTRA

Le Théâtre Orpheum, inauguré en 1907 sous le nom de Théâtre Bennett et rebaptisé Orpheum en 1910, était un auditorium de 1 100 places situé au 525, rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal. Principalement dédié au vaudeville américain dans ses premières années, il devint un lieu de récitals et de théâtre français à partir de 1920, attirant des artistes célèbres. Après avoir été géré par Consolidated Theatres et utilisé comme cinéma jusqu’en 1957, il accueillit des productions du Théâtre du Nouveau Monde, ainsi que des œuvres musicales et théâtrales. Le théâtre fut démoli peu après 1965 pour faire place à un immeuble de bureaux.

 

Image: The Gazette, 20 décembre 1930, division Postmedia Network Inc.

1931
LA BOLDUC
LA BOLDUC

Source: Programme de spectacle présenté le 16 avril 1931, Bibliothèque et Archives Canada, Flickr

STANLEY GRILL
STANLEY GRILL

Le Stanley Grill, un cabaret bien aimé ouvert en 1931, ouvrait chaque matin une section de son toit pour évacuer la fumée de cigarette accumulée, créant ainsi des nuages en forme de champignon visibles au-dessus de Montréal. Après un incendie qui a causé des dommages évalués à plus de 140 000 $, son propriétaire, Harry Feldman, a entrepris une reconstruction immédiate. Le 30 novembre 1934, Feldman rouvre le Stanley Grill, accueillant au rez-de-chaussée le nouveau cabaret Lido de Louis Dettner, qui remplaçait le cabaret des Beaux-Arts.

1932
HÔTEL EDGEWATER
HÔTEL EDGEWATER

L’hôtel Edgewater, situé à Pointe-Claire, Montréal, a ouvert en 1932 et fermé définitivement en 1987. Connu pour ses spectacles de musique allant du rock au jazz, il a accueilli des artistes renommés comme Count Basie. Malgré sa popularité, l’Edgewater a fait face à des plaintes de résidents concernant le bruit et les désagréments, menant à son expropriation par la ville en 1987. Après sa fermeture, le site a été remplacé par un parc et un stationnement municipal.

TERMINAL

Le Club Terminal, situé au 1114 rue Saint-Antoine à Montréal, a remplacé le Club Standard, qui se trouvait en face de la gare Windsor, au sein de la communauté noire de la ville. Le Club Standard a fermé en 1931 à la suite d’une dispute financière mortelle entre ses deux co-propriétaires, permettant ainsi l’ouverture du Club Terminal en 1932. Ce lieu sans prétention est rapidement devenu un after-hours populaire pour les musiciens, offrant un espace pour des jam sessions et permettant aux clients de continuer à faire la fête après la fermeture des autres clubs, tout en étant réputé pour son poulet frit et ses animations, des performances de jazz aux bagarres de bar. Le film Jack Paradise (2004), avec Roy Dupuis dans le rôle principal, se déroule dans un club inspiré du Terminal.

1933
VILLA MAURICE
VILLA MAURICE

Autrefois le Kit Kat. Phil Maurice, créateur du célèbre cabaret Chez Maurice, souhaite offrir à Montréal un nouvel établissement nocturne élégant où les hommes peuvent accompagner leur famille pour dîner tranquillement, danser et apprécier des performances d’artistes de cabaret. Phil Maurice ouvrira sa nouvelle salle, Villa Maurice, le 11 mai 1933 au 1224 rue Stanley. Le cabaret sera ensuite renommé l’Esquire par le propriétaire Sam Cleaver le 3 mai 1940.

CONNIE’S INN

Le Connie’s Inn, un cabaret situé au 2e étage du 1417 boulevard Saint-Laurent à Montréal, a ouvert ses portes en 1933 après avoir été précédemment occupé par le cabaret Frolics, connu pour son immense succès et sa célèbre artiste Texas Guinan. Avec un changement de propriétaires, le Connie’s Inn s’est orienté vers la musique jazz et a présenté des artistes noirs de New York ainsi que des talents canadiens. En 1935, il a été rebaptisé Val d’Or Grill, avant de connaître plusieurs autres changements de nom, dont Casino de Parée et un retour au Val d’Or Grill en 1939, avant d’ouvrir la voie à d’autres cabarets francophones dans les années suivantes.

1934
VIENNA GRILL
VIENNA GRILL

Le Vienna Grill, un cabaret fondé par Harry Holmok, a fonctionné de 1934 à 1949 à Montréal. D’origine roumaine et polyglotte, Holmok a fui son pays après avoir servi dans plusieurs armées pendant la Première Guerre mondiale et a ouvert le cabaret, qui a prospéré malgré la dépression et la menace de guerre. Après avoir été vendu plusieurs fois, le Vienna Grill a été détruit par un incendie le 26 décembre 1948, tandis qu’Holmok était alors propriétaire de l’Auditorium Dance Palace, renommé Casino Bellevue en 1949, qui est devenu le plus grand cabaret de Montréal dans les années 1950.

NAN BLAKSTONE
NAN BLAKSTONE

Nan Blakstone, née Naomi Ewald en 1901 à San Antonio, était une chanteuse et pianiste américaine qui s’est produite à Montréal dans les années 1930 et 1940. Elle a notamment fait une apparition marquante au club Ruby Foo’s en 1947, et a également joué au Astor Bar et au Gayety Theatre en 1948. Un critique montréalais a souligné qu’elle aurait pu attirer un public même dans une “grange non chauffée” en raison de son talent exceptionnel. Blakstone, reconnue pour ses interprétations sophistiquées, a connu une carrière interrompue par un accident de voiture en 1936, mais elle a continué à se produire jusqu’à sa mort prématurée en 1951. Sa musique et sa présence scénique ont laissé une empreinte durable dans le milieu artistique de Montréal.

 

Image: The Montreal Star, 6 juillet 1934

FLETCHER HENDERSON
FLETCHER HENDERSON

Fletcher Henderson (1897-1952) était un compositeur, arrangeur et chef d’orchestre pionnier du jazz, connu pour avoir contribué à la naissance du jazz big band dans les années 1920 à New York. Il a influencé des musiciens comme Benny Goodman et Count Basie grâce à ses arrangements novateurs et sa capacité à introduire le swing dans ses compositions. Henderson a collaboré avec des légendes du jazz telles que Louis Armstrong et Coleman Hawkins, mais son orchestre a été dissous dans les années 1930 en raison de difficultés financières. Bien qu’il n’ait pas atteint la même célébrité que d’autres, il est resté une figure clé dans l’évolution du jazz de Dixieland au swing.

 

Image: The Montreal Star, 29 août 1934

 

L’HALLOWEEN AU PALAIS D’OR
L’HALLOWEEN AU PALAIS D’OR

Le Palais d’Or, anciennement le Stanley Hall, a ouvert ses portes au 1226 rue Stanley à Montréal le 3 septembre 1928. C’était la salle de bal la plus grande et populaire de la ville, également utilisée comme école de danse. En 1934, Fletcher Henderson et son orchestre ont donné une semaine de concerts au Palais d’Or, marquant l’essor de la musique jazz à Montréal. Après plusieurs rénovations et changements de nom, le Palais d’Or a été rebaptisé Loreili en 1962, avant de redevenir temporairement le Palais d’Or en 1975 et d’accueillir des soirées disco dans les années 1970, avant d’être vendu à la ville de Montréal en 1978.

 

Image: Le Petit Journal, 28 octobre 1934

OUVERTURE DU RIVIERA GARDEN : SAMMY DAVIS JR
OUVERTURE DU RIVIERA GARDEN : SAMMY DAVIS JR

Sammy Davis Jr. est né le 8 décembre 1925 à Harlem, New York, dans une famille artistique, avec un père danseur et une mère chanteuse. Dès son enfance, il a été plongé dans le monde du spectacle, apparaissant souvent avec son père sur scène. À 7 ans, il commence sa carrière en tant qu’enfant prodige, maîtrisant la danse, le chant et l’imitation, et à 8 ans, il rejoint une troupe de vaudeville où il collabore avec des légendes comme Cab Calloway. Malgré les défis de son enfance, marquée par les tournées, le divorce de ses parents et le racisme, il développe une forte identité de performer, déterminé à réussir dans l’industrie du divertissement.

 

Image: Le Petit Journal, 28 octobre 1934

LIDO
LIDO

Le Lido, inauguré en 1934 au rez-de-chaussée du 1258 rue Stanley à Montréal, a émergé après l’incendie du Stanley Grill, qui se trouvait à l’étage supérieur et a subi des dommages de plus de 140 000 $. Sous la direction de Louis Dettner, le Lido a rapidement gagné en popularité, se distinguant par ses spectacles mettant en vedette des stars du cinéma et de la scène, tout en attirant une clientèle fortunée, comme en témoignent les luxueuses voitures garées devant son entrée. En 1937, après des rénovations, le cabaret a été rebaptisé Tic Toc, marquant ainsi une nouvelle étape dans son histoire.

RÉ-OUVERTURE DU STANLEY GRILL
RÉ-OUVERTURE DU STANLEY GRILL

Le Stanley Grill était un cabaret emblématique de Montréal dans les années 1930, situé au 1252, 1254 et 1256 rue Stanley. Il a été détruit par un incendie en mars 1934, après quoi il a été remplacé par le Lido en 1934, au rez-de-chaussée de l’immeuble, et plus tard, en 1937, par le Tic Toc. Ce dernier, devenu un lieu populaire, a accueilli des artistes comme Dean Martin et a attiré des figures de la pègre montréalaise, notamment Harry Ship. En 1950, après une série de rénovations et un changement de direction, le Tic Toc est rebaptisé Chez Parée, visant à devenir le cabaret le plus chic d’Amérique du Nord. Ce club a continué à attirer des artistes prestigieux, comme Frank Sinatra et Charlie Parker, jusqu’à sa fermeture en 1971, avant de rouvrir sous différents noms, incluant une discothèque et un strip-club, aujourd’hui toujours en activité sous le nom de Chez Parée.

 

Image: La Patrie, 29 novembre 1934, BAnQ

CAB CALLOWAY
CAB CALLOWAY

Rencontré dans sa loge du théâtre Loews à Montréal après une semaine de représentation en décembre 1934, Calloway, un jeune homme charmant, affichait un sourire chaleureux. Malgré son succès, il conservait une bonhomie accueillante. « Monsieur, » nous confia-t-il, « j’aime venir travailler ici. Votre public est si enthousiaste. L’attention et l’accueil chaleureux que nous recevons rendent notre travail plaisant et nous incitent à donner le meilleur de nous-mêmes. Vous êtes très différents des Américains, qui restent froids pendant les représentations; nous ne savons jamais si cela leur a plu. »

 

Source: Théâtre Loews, La Patrie, 17 décembre 1934

Image: The Montreal Daily Star, 14 décembre 1934

STANLEY GRILL
STANLEY GRILL

Source: La Patrie, 29 décembre 1934

Lieu: Stanley Grill

1935
AUDITORIUM LE PLATEAU

L’Auditorium Le Plateau, situé au 3700 avenue Calixa-Lavallée, est une salle de concert de 1307 places construite dans les années 1930. L’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) y a donné son premier concert en 1935 sous la direction de Wilfrid Pelletier et y est resté jusqu’en 1963. Des artistes de renommée internationale comme Igor Stravinsky et Wilhelm Kempff y ont performé, et aujourd’hui, la salle, rebaptisée salle Jean-Deslauriers en 1975, propose des concerts de musique populaire ainsi que des spectacles folkloriques.

OUVERTURE DU CASINO DE PARÉE

Le Casino de Parée, situé au 1417 boulevard Saint-Laurent à Montréal, a été en activité de 1935 à 1938. Ce cabaret est né après l’incendie du Connie’s Inn (1933-1935) et était géré par la même corporation, Frolics, qui avait auparavant dirigé le cabaret Frolics (1929-1933). Son propriétaire était Angelo Besanti (futur fondateur du American Spaghetti House). À son ouverture, le 8 mai 1935, le Casino de Parée était somptueusement décoré et offrait un spectacle digne de Broadway, accompagné de bières, vins et d’une cuisine raffinée à des prix abordables pour tous. En 1938, le Casino de Parée a été rebaptisé Café Val d’Or le 5 octobre.

 

Image: L’illustration, 4 mai 1935, Cahier 1, BAnQ

CASINO DE PARÉE

Le Casino de Parée, situé au 1417 boulevard Saint-Laurent à Montréal, a opéré de 1935 à 1938, succédant au cabaret Connie’s Inn. Inauguré le 8 mai 1935 sous la direction d’Angelo Besanti, futur fondateur de l’American Spaghetti House en 1941, l’établissement proposait des spectacles dignes de Broadway dans un décor raffiné, avec des boissons et repas à prix abordables. Le 5 octobre 1938, il a été transformé en Café Val d’Or.

1936
ROCKHEAD’S PARADISE
ROCKHEAD’S PARADISE

Le Rockhead’s Paradise, ouvert de 1928 à 1980 au 1252 rue Saint-Antoine Ouest, était un club légendaire de Montréal fondé par Rufus Rockhead, le premier propriétaire noir d’un club dans la ville. Ce lieu emblématique, connu initialement sous le nom de Mountain Tavern (1928-1935), a accueilli entre ses murs des icônes du jazz comme Louis Armstrong et Billie Holiday, et a joué un rôle clé dans la carrière d’artistes comme Oscar Peterson. Malgré des difficultés financières et une fermeture temporaire dans les années 1950, le club renaît dans les années 1960 grâce à la popularité croissante du jazz, attirant des foules internationales. Le club ferme définitivement en 1980 et son héritage est honoré par une rue à son nom, dans le quartier de la Petite-Bourgogne.

 

Image: Le petit journal, 2 février 1936, BAnQ

 

OUVERTURE DE LA PLAGE IDÉALE
OUVERTURE DE LA PLAGE IDÉALE

La Plage Idéal (1936-1947) et le Domaine Idéal (1947-1969) étaient situés à Sainte-Rose, à Laval. Ce site comprenait une plage et une salle de danse qui a accueilli de nombreux artistes de renommée internationale. Le Domaine Idéal appartenait à Lucien Rivard (16 juin 1914 – 3 février 2002), un criminel québécois impliqué dans le trafic d’héroïne à Cuba dans les années 1950, en lien avec la French Connection. Entre 1949 et 1952, le Domaine Idéal a vu passer des légendes du jazz telles que Louis Armstrong, Buddy Rich, Lionel Hampton, Benny Goodman, Cab Calloway et Duke Ellington. Le Domaine Idéal a été détruit par un incendie le 5 janvier 1969, après avoir été un lieu de rassemblement populaire pour la jeunesse, qui fréquentait sa plage et son pavillon de danse. Aujourd’hui, l’emplacement abrite un parc naturel dans le secteur Auteuil à Laval.

 

Image: Le petit journal, 31 mai 1936, BAnQ

 

LA PLAGE IDÉALE

Le Domaine Idéal, situé à Sainte-Rose à Laval, était un lieu de divertissement populaire, comprenant une plage et une salle de danse, actif entre 1936 et 1969. Propriété du criminel québécois Lucien Rivard, ce domaine a accueilli de célèbres musiciens tels que Louis Armstrong, Duke Ellington et Cab Calloway. Détruit par un incendie en 1969, il est aujourd’hui remplacé par un parc nature dans le secteur Auteuil de Laval.

DUKE ELLINGTON
DUKE ELLINGTON

Duke Ellington, l’un des plus grands compositeurs et chefs d’orchestre de jazz, a fait une escale mémorable à Montréal en 1936, au Théâtre Loews. Cette performance faisait partie d’une tournée internationale qui a propulsé Ellington au sommet de la scène jazz. À l’époque, le Théâtre Loews était un lieu prestigieux pour les concerts, et la venue de Duke Ellington a marqué un événement marquant dans l’histoire musicale de la ville.

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ROCKHEAD’S PARADISE
ROCKHEAD’S PARADISE

Le Rockhead’s Paradise, ouvert en 1928 sous le nom de Mountain Tavern par Rufus Rockhead, était un célèbre showbar situé dans la Petite-Bourgogne à Montréal. D’origine jamaïcaine et vétéran de la Première Guerre mondiale, Rockhead a surmonté les barrières raciales pour obtenir un permis de taverne en 1936, devenant ainsi le premier propriétaire noir d’un club à Montréal. Ce lieu emblématique accueillait des icônes du jazz comme Louis Armstrong et Billie Holiday, offrant un espace où musiciens noirs et blancs pouvaient se produire ensemble. Le club a fermé en 1980 et a été brièvement repris par Rouè Doudou Boicel, qui y a déplacé son Rising Sun Celebrity Jazz Club.

FATS WALLER
FATS WALLER

Fats Waller, l’un des plus grands pianistes de jazz et compositeurs de l’époque, est venu à Montréal en 1936 pour se produire au Théâtre Loews, un lieu emblématique de la ville. Waller, reconnu pour sa virtuosité au piano et son sens de l’humour, était une figure majeure du jazz et du style « stride piano ». Son passage à Montréal a marqué un événement marquant dans la scène musicale de l’époque, attirant une foule enthousiaste désireuse d’entendre ses compositions et d’assister à son charisme sur scène.

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1937
IGOR STRAVINSKY
IGOR STRAVINSKY

La venue d’Igor Stravinsky à Montréal en 1937, à l’Auditorium Le Plateau, est un moment marquant de l’histoire musicale de la ville. Stravinsky, l’un des compositeurs les plus influents du XXe siècle, était en tournée pour présenter ses œuvres au public nord-américain. Son passage à Montréal a attiré l’attention des mélomanes et des critiques, car il apportait avec lui une musique avant-gardiste qui était en train de révolutionner la musique classique de l’époque.

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THÉÂTRE SNOWDON
THÉÂTRE SNOWDON

Le théâtre Snowdon, ouvert le 27 février 1937 sur le boulevard Décarie à Montréal, était conçu dans le style « paquebot » avec un intérieur signé par Emmanuel Briffa. Géré par Cinémas Unis, il a vu son entrée modifiée en 1950 avec une nouvelle marquise. En avril 2019, le bâtiment a été complètement démoli, ne laissant que la façade avant et la marquise, modifiée à la fin des années 1980 avec une inscription en français. En 2022, la construction de condominiums derrière la façade restante, bien que fortement modifiée, était achevée.

CABARET MONTMARTRE
CABARET MONTMARTRE

Le cabaret Montmartre, établi à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de la rue Clark à Montréal en 1937, était un lieu de divertissement prisé pour ses spectacles de musique et de danse, attirant des artistes locaux et internationaux. Malgré son succès initial, le cabaret a changé de politique en matière de programmation artistique, remplaçant des musiciens noirs par des musiciens blancs, ce qui a eu un impact négatif sur la scène musicale montréalaise. En 1939, le cabaret a été acquis par Harry Holmok et renommé Bellevue Grill, marquant ainsi la fin de cette première incarnation du Montmartre.

DIANA GRILL
DIANA GRILL

Le Diana Grill, fondé en 1937, était un restaurant moderne de Montréal offrant une cuisine raffinée, un orchestre et un service innovant avec des portes automatiques. En 1950, il a ouvert le Candlelight Room, un lounge au sous-sol inspiré de New York, où des groupes comme les Ink Spots et des artistes de musique western ont performé. En 1953, après des rénovations, l’établissement a été rebaptisé le Monterey, sélectionnant son nouveau nom à partir de milliers de suggestions.

CAFÉ SAVOY

Le Café Savoy, établi à Montréal en 1937 sous la direction d’Eddy Descoteaux, a remplacé le cabaret Chez Maurice, qui avait déménagé sur la rue Sainte-Catherine. Suite à un incendie en 1943, il a été rénové à plusieurs reprises et a connu un regain de popularité, notamment grâce à Jacques Henrie en 1948, qui a amélioré son ambiance et ses spectacles. Le café a changé de propriétaires à plusieurs occasions avant d’être vendu à Roger Mollet en 1955, qui l’a renommé La Cave.

NORMANDIE ROOF
NORMANDIE ROOF

Le Normandie Roof, un somptueux cabaret situé au 9ème étage de l’Hôtel Mont-Royal au 1455 rue Peel à Montréal, a ouvert ses portes le 17 juin 1937 et a prospéré pendant l’âge d’or des cabarets. Surnommé « le plus beau cabaret d’Amérique », il offrait une atmosphère française, avec des murs ornés de tableaux représentant des paysages normands et des paysans en costumes traditionnels. Les clients, élégamment vêtus, pouvaient apprécier les performances de l’orchestre de Lloyd Huntley tout en dégustant leur repas, avec des spectacles préparés par Vernon Cardy mettant en vedette des artistes de New York et de Broadway, dont le célèbre Liberace. Cependant, avec l’arrivée de la télévision dans les années 1950, le Normandie Roof a été transformé en salle à manger et a fermé ses portes en 1958, tandis que l’Hôtel Mont-Royal a été rénové dans les années 1980 pour devenir les Cours Mont-Royal, une galerie marchande de luxe ouverte en 1988.

OUVERTURE DU NORMANDIE ROOF
OUVERTURE DU NORMANDIE ROOF

Le Normandie Roof, un cabaret somptueux situé au 9e étage de l’Hôtel Mont-Royal à Montréal, a ouvert ses portes le 17 juin 1937 et a marqué l’âge d’or des cabarets de la ville. Inspiré de l’atmosphère française, il était décoré de tableaux représentant des paysages de France et des paysans normands. Les clients, élégamment habillés, pouvaient apprécier des spectacles de talents venus de New York et Broadway, avec des artistes tels que Liberace, dont les performances au cabaret ont rapidement fait sensation. En raison de la baisse de fréquentation liée à l’avènement de la télévision, le cabaret ferme ses portes en 1958 et l’hôtel est transformé en centre commercial dans les années 1980.

 

Image: L’illustration nouvelle, 15 juin 1937, BAnQ

OUVERTURE DU TIC TOC
OUVERTURE DU TIC TOC

En 1934, Louis Dettner ouvre le cabaret Lido, inspiré du célèbre cabaret parisien. Malgré la Grande Dépression, le Lido connaît une époque prospère, attirant une clientèle riche arrivant dans des voitures de luxe comme les Cadillacs V16 et les Pierce-Arrows, et y organisant des spectacles avec des stars de la scène, du cinéma et de la radio. En 1937, Dettner renomme le Lido en Tic Toc, un cabaret plus accessible, où Dean Martin fait ses débuts en 1944. En 1947, Jerry Taylor prend la direction du Tic Toc et après des rénovations, le cabaret rouvre en 1950 sous le nom de Chez Parée.

 

Image: The Gazette, 28 octobre 1937, division Postmedia Network Inc.

TIC TOC
TIC TOC

Le cabaret Lido, rebaptisé Tic Toc le 28 octobre 1937, a attiré des stars et offert des spectacles à prix abordable, notamment avec les débuts à Montréal de Dean Martin en 1944. Harry Ship, un influent homme d’affaires impliqué dans le jeu, a été arrêté en 1946, mettant fin à son règne sur l’établissement. En 1950, après des rénovations, le cabaret rouvre sous le nom de Chez Parée, visant à devenir le plus somptueux cabaret d’Amérique du Nord.

1938
AUDITORIUM DE VERDUN
AUDITORIUM DE VERDUN

L’Auditorium de Verdun, inauguré en 1938 sur le boulevard Lasalle, est un aréna de 4 043 places assises, accueillant des événements sportifs et culturels. Il a hébergé des spectacles marquants, notamment ceux de Cab Calloway, Duke Ellington, Ella Fitzgerald, et a refusé Elvis Presley en 1957 sous pression religieuse. En 2020, son extérieur art déco a été restauré et son aréna adjacente reconstruite, ce qui lui a valu un Grand prix de l’Opération patrimoine Montréal en 2022.

AU LUTIN QUI BOUFFE
AU LUTIN QUI BOUFFE

Le restaurant français Au Lutin qui Bouffe a été fondé en 1938 sur le boulevard Saint-Grégoire à Montréal, réputé pour son ambiance chaleureuse et ses particularités, comme le fait de nourrir des porcelets en salle. Avec son décor rustique et des chanteurs d’opérette divertissant les clients, on se croirait au cœur de Montmartre ! Prospérant sous la direction du chef Joseph McAbbie, le restaurant accueillait une clientèle internationale et des personnalités comme Antoine de Saint-Exupéry. Après la mort tragique de McAbbie en 1953, le restaurant a connu plusieurs propriétaires avant d’être détruit par un incendie en 1972, laissant place à un concessionnaire automobile.

ROXY FOLLIES
ROXY FOLLIES

Le Roxy Follies, un cinéma puis un théâtre de variétés de 750 places, a été inauguré en 1938 par Joseph Paul Cardinal au 1161 rue Saint-Laurent, puis entièrement rénové en 1942, bien que l’ouverture ait été retardée en raison des restrictions de guerre. Anciennement connu sous le nom de King Edward Palace, il attirait une clientèle bourgeoise à la recherche de spectacles comiques. En 1950, le théâtre a vu son permis révoqué pour avoir enfreint les règlements municipaux en présentant des spectacles après minuit. Il a rouvert en décembre 1950, mais a finalement fermé en février 1953, après l’expropriation du bâtiment pour l’élargissement de la rue Dorchester.

CAFÉ VAL D’OR
CAFÉ VAL D’OR

Le Café Val d’Or, ouvert de 1938 à 1947 sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal, a d’abord fonctionné sous administration anglophone avant de passer sous gestion francophone en 1942. Ce cabaret, fréquenté par une clientèle variée, incluait des spectacles en anglais et a vu débuter l’humoriste Jacques Normand. Bien que le Café Val d’Or soit géré par des figures liées à la pègre montréalaise, comme Vincent Cotroni, il a offert à Normand une première chance dans le milieu artistique. En 1947, le cabaret a dû fermer ses portes, mais a rouvert sous le nom Au Faisan Doré après une transformation en restaurant pour contourner les restrictions sur les permis d’alcool.

STORK CLUB
STORK CLUB

Le Stork Club de Montréal, situé à côté du Théâtre Her Majesty et ouvert le 5 novembre 1938, était un lieu emblématique où des célébrités telles que Frank Sinatra et Sammy Davis Jr. se retrouvaient après leurs spectacles pour des fêtes et des soirées dansantes. Il a fermé ses portes en 1977 pour devenir La Nuit En Rose, puis a été transformé en salle de disco Oz en 1979. Le bâtiment a été démoli, et depuis 2009, le site accueille la sortie du métro Guy-Concordia ainsi qu’un bâtiment de l’université Concordia.

1940
ANDRÉ MATHIEU
ANDRÉ MATHIEU

Le récital d’André Mathieu à l’Auditorium Le Plateau de Montréal en 1940 est un événement marquant de la carrière de ce prodige pianistique canadien. À seulement 10 ans, André Mathieu, déjà considéré comme un enfant prodige du piano, avait présenté un concert exceptionnel qui a fait sensation dans le milieu musical. Ce récital à l’Auditorium Le Plateau est souvent évoqué comme un moment clé de sa jeune carrière.

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ESQUIRE

L’Esquire Show Bar a été ouvert du 3 mai 1940 au 10 décembre 1972 au 1224 rue Stanley à Montréal, succédant au cabaret Villa Maurice. Fondé par Sam Cleaver, l’endroit a connu une grande popularité dans les années 1940 et 1950, accueillant des artistes célèbres comme Dean Martin, Duke Ellington et Bo Diddley. En 1956, Norm Silver a introduit le rock & roll live à Montréal, un tournant majeur pour le club, avec des groupes comme TNT Tribble & His Five Sticks of Dynamite. Après plusieurs années de succès, l’Esquire a fermé en 1972 en raison de problèmes liés à son permis d’alcool, marquant la fin d’une époque pour le nightlife montréalais.

 

Image: The Gazette, 3 mai 1940, division Postmedia Network Inc.

 

EL MOROCCO
EL MOROCCO

Le cabaret El Morocco, actif de 1940 à 1966, a été l’un des lieux les plus emblématiques du nightlife montréalais, se déplaçant successivement rue Mansfield, rue Metcalfe et rue Lambert-Closse. Il offrait des spectacles de chant, comédie et danse, attirant des célébrités internationales comme Dean Martin et Édith Piaf, tout en étant décoré avec raffinement. Après une fermeture en 1949, il a rouvert en 1954 avec une nouvelle ambiance, avant de connaître des difficultés financières à cause de la concurrence de la télévision et des coûts des têtes d’affiche. En 1966, il a été transformé en restaurant-cabaret sous la direction de Norm Silver, avant de devenir « Chez Guilda » puis « Your Father’s Mustache », se réorientant vers le rock et le hard rock jusqu’à sa fermeture en 1980.

 

Image: The Gazette, 3 mai 1940, division Postmedia Network Inc.

EL MOROCCO

Au cours de son histoire, le cabaret El Morocco a occupé trois adresses à Montréal entre 1940 et 1966, offrant des spectacles de chant, de comédie et de danse. Il a été reconnu comme l’un des cabarets les plus modernes de la ville, attirant des célébrités telles que Lili St-Cyr et Dean Martin, et organisant régulièrement des événements caritatifs. Après avoir déménagé plusieurs fois, l’El Morocco a été temporairement fermé en 1964 en raison de problèmes fiscaux, mais a rouvert sous une nouvelle direction en 1965, adoptant un format de spectacles variés. En 1967, le cabaret a été renommé Chez Guilda et a ensuite évolué pour devenir Your Father’s Mustache, s’orientant vers des spectacles de rock dans les années 1970 avant de devenir un centre névralgique de la scène heavy rock montréalaise.

ESQUIRE

L’Esquire a été un club emblématique de Montréal, fonctionnant de 1940 à 1972, fondé par Sam Cleaver et connu pour son ambiance animée et ses spectacles variés. Après la Seconde Guerre mondiale, il a évolué sous la direction de Norm Silver pour devenir un show bar proposant un divertissement continu, attirant des artistes célèbres. Dans les années 1950, Silver a introduit les spectacles de rock & roll à Montréal, attirant de célèbres artistes comme Bill Haley & His Comets, Little Richard et Bo Diddley, ce qui a revitalisé l’établissement et attiré un nouveau public jeune. Cependant, des problèmes de permis avec la ville ont conduit à sa fermeture en 1972, mettant fin à une époque marquante de la vie nocturne montréalaise.

CAFÉ ST-MICHEL

Le Café St-Michel a été un lieu clé du jazz à Montréal de 1940 à 1953, situé au 770 rue de la Montagne. Sous la direction de l’orchestre de Louis Metcalf, le café est devenu un important laboratoire musical, introduisant le be-bop à Montréal et attirant des musiciens célèbres tels qu’Oscar Peterson et Duke Ellington. Sa fermeture en 1953, suite à un raid policier pour des violations de la loi sur l’alcool, a marqué la fin d’une époque pour la scène jazz montréalaise, bien qu’une tentative de réouverture ait échoué en 1961.

CAFÉ ST-MICHEL
CAFÉ ST-MICHEL

Fondé en 1940, le Café St-Michel fut un cabaret clé de l’âge d’or du jazz à Montréal, situé au 770 rue de la Montagne. Il devint un lieu incontournable du jazz, notamment grâce à l’orchestre de Louis Metcalf entre 1946 et 1949, qui introduisit le be-bop et attira des légendes comme Duke Ellington et Oscar Peterson. Après avoir changé de propriétaires à plusieurs reprises, avec Maurice Jasmin, Lucien Jobin, Armand Côté et Maurice Turgeon, Marcel Clark en prit la direction en 1951. Suite à une descente policière en 1953 pour violation des lois sur l’alcool, il ferma définitivement, tenta une réouverture en 1961, puis céda sa place au cabaret Harlem Paradise en 1962.

 

Image: The Montreal Daily Star, 10 mai 1940

 

CAFÉ BEAVER
CAFÉ BEAVER

Le Café Beaver (1940-1962) se trouvait au 316 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal et proposait des spectacles variés, tels que du vaudeville, des numéros de danse, de la comédie et des concerts de jazz. Ce lieu mythique fut également le théâtre d’événements marquants, comme les violentes altercations du « Zoot-Suit Riot » de 1944, où des marins s’en prenaient aux jeunes hommes portant des costumes zoot, créant une ambiance tendue en pleine guerre.

(suite…)

CAFÉ BEAVER

Le Café Beaver, ouvert le 28 juin 1940 à Montréal, était un lieu de divertissement emblématique présentant des spectacles musicaux, de vaudeville, et des performances variées, attirant des artistes tels que Crip Heard et les Tune Up Boys. Ce café a également été le théâtre d’un événement marquant en 1944, le “Zoot-Suit Riot”, où des bagarres entre soldats et jeunes portant le style “zoot” ont éclaté, entraînant des blessures et des arrestations. Après plusieurs changements de propriétaires et une rénovation en 1953, le Café Beaver est devenu un pionnier de la scène gaie montréalaise dans les années 1960, accueillant des artistes populaires et des numéros burlesques. Cependant, en mars 1962, il a été fermé par la police à la suite de performances jugées obscènes, menant finalement à sa faillite la même année et à sa transformation en Casino de Paris.

BLUE BIRD CLUB
BLUE BIRD CLUB

Le Café Blue Bird, établi à Montréal en 1940 et déplacé en 1960, a été un lieu de rencontre populaire jusqu’à sa tragédie en 1972, où un incendie causé par trois hommes en état d’ébriété a tué 37 personnes et blessé 51 autres. Les victimes, dont de nombreux jeunes, ont été prises au piège par une sortie de secours impraticable, tandis que les pompiers ont eu du mal à intervenir face à la situation chaotique. La négligence des normes de sécurité incendie a conduit à des poursuites contre le propriétaire Léopold Paré, tandis qu’un mémorial a été érigé en 2012 pour commémorer les victimes de cette tragédie.

1941
CAFÉ DE L’EST
CAFÉ DE L’EST

Le Café de l’Est, situé au 4558 rue Notre-Dame Est à Montréal, a été un pilier de la scène cabaret francophone de 1941 à 1980, accueillant de nombreux artistes célèbres, dont Olivier Guimond et Charles Trenet. Sous la direction de Paul Letang, Léo L’Archevêque, Jos Beaudry, et plus tard Dominique Mandanice, entre autres, ce club a prospéré grâce à une atmosphère informelle, un service soigné, et des spectacles de qualité, se distinguant dans une ville où les spectacles étaient majoritairement en anglais. Cependant, l’Expo 67 et l’émergence de la télévision ont marqué le début de son déclin, transformant progressivement l’établissement en discothèque à partir de 1971. Après avoir changé de nom pour Xanadu Disco Club en 1980, le bâtiment a finalement été détruit par un incendie en 1998, laissant peu de traces de son riche héritage.

AU 400

Le café-restaurant « Au 400 », en service de 1941 à 1968, était situé au 1490 rue Drummond à Montréal et était particulièrement prisé par les Forces armées canadiennes pendant la guerre. Sous la direction de Gaston Valiquette dans les années 1940, puis d’Armand Bortinier en 1948, et enfin de la famille Lelarge dans les années 1950 et 1960, l’établissement a été renommé « Au 400 Chez Lelarge » et a déménagé plusieurs fois, notamment en 1962 au 2050 rue Drummond et, enfin, au 630 boulevard Dorchester. Le restaurant se distinguait par son ambiance élégante, avec des murs en stucco, des boiseries sombres et un décor chaleureux comprenant des nappes et des banquettes en cuir orange, ainsi qu’une cave à vin intégrée.

AMERICAN SPAGHETTI HOUSE
AMERICAN SPAGHETTI HOUSE

L’American Spaghetti House, ouvert en 1941 par les frères Angelo et Dandy Bisante au 64 rue Sainte-Catherine Est, est rapidement devenu un incontournable de Montréal, attirant une clientèle avide de spaghettis à prix bas, et ce, 24 heures sur 24. Les Bisante ont été pionniers de la livraison à domicile et ont popularisé les spaghettis auprès des Montréalais tout en offrant une piste de danse pour les amateurs de jitterbug. Le restaurant a prospéré jusqu’à un tragique incendie en 1959 qui a causé la mort de deux pompiers, entraînant sa fermeture définitive. En parallèle, la famille Bisante était liée à des activités interlopes, Angelo étant associé à la pègre, tandis que sa femme, Lucie, était une figure bien connue du milieu.

AUDITORIUM DANCE PALACE
AUDITORIUM DANCE PALACE

L’Auditorium Dance Palace, renommé ainsi en 1941 par Harry Holmok, était situé au 375 rue Ontario Ouest à Montréal et a accueilli des spectacles emblématiques, notamment le premier concert en ville de Louis Armstrong en 1942. En 1946, la salle a été rebaptisée Roseland Ballroom avant de devenir le Bellevue Casino en 1949, se positionnant comme l’une des plus importantes salles de spectacles du Canada avec une capacité de plus de 700 places. Malgré un début prometteur et une programmation étoffée sous la direction de Madame Nathalia Kamarova, le Bellevue Casino a souffert de la réglementation municipale et des changements dans l’industrie de la nuit, entraînant sa fermeture en 1962.

1942
CAFÉ ROYAL
CAFÉ ROYAL

Le Café Royal, un restaurant actif de 1942 à 1948, était situé au 97 rue Sainte-Catherine Est à Montréal et appartenait à Armand Courville, un ancien lutteur professionnel, et à Vic Cotroni, un des fondateurs de la mafia montréalaise. Les gérants, Marius et Edmond Martin, étaient des membres de la mafia marseillaise impliqués dans le trafic d’héroïne. Courville et Cotroni possédaient également d’autres établissements, notamment le cabaret Au Faisan Doré, où de nombreuses vedettes francophones ont fait leurs débuts. En 1948, le Café Royal a perdu son permis d’alcool et a été transformé en cabaret La Ceinture Fléchée. Ce lieu est occupé par les Foufounes Électriques depuis 1983.

1945
CAFÉ JAMAICA
CAFÉ JAMAICA

Le Jamaica Café, situé au 1174 rue de la Montagne, a été ouvert le 1er mai 1945 par le promoteur de boxe Jules Racicot. Lieu réputé pour ses steaks, il offrait une ambiance chaleureuse avec une pièce appelée The Log Cabin Room, équipée d’un feu de foyer et d’un lounge à l’étage. Tous les soirs, les clients pouvaient profiter de divertissements, notamment l’orchestre de Billy Munro.

RUBY FOO’S
RUBY FOO’S

Le Ruby Foo’s, inauguré le 25 mai 1945 au 7815 boulevard Décarie par les frères Henry et Hyman Manella et Sarah Cohen, était le plus grand restaurant de son époque et l’un des plus modernes de Montréal. Doté d’une décoration chinoise éclatante et d’une atmosphère apaisante, il offrait une expérience culinaire unique avec plusieurs cuisines dirigées par des chefs spécialisés, tout en étant un lieu prisé par des artistes de passage. En 1984, le restaurant a fermé ses portes pour faire place à un complexe hôtelier, l’Hôtel Ruby Foo’s, qui a été rénové et est devenu une destination prisée pour les voyageurs d’affaires et les touristes.

SLITKIN & SLOTKIN
SLITKIN & SLOTKIN

Le Slitkin & Slotkin, un steakhouse situé au 1235 rue Dorchester à Montréal de 1945 à 1950, était réputé pour son ambiance inspirée par le milieu interlope, bien que la cuisine n’y soit pas la principale attraction. Fondé par les promoteurs de boxe Jack Rogers et Lou Wyman, le restaurant attirait des personnalités de la vie nocturne montréalaise, des journalistes et des amateurs de boxe, devenant un véritable club de presse non officiel. Les soirées se prolongeaient jusqu’à l’aube dans un cadre où se mêlaient acteurs, musiciens et figures du milieu interlope. En 1950, le Slitkin & Slotkin a été transformé en All-American Bar & Grill, tandis que Rogers et Wyman ouvraient un nouveau club, les Folies Bergères.

CAFÉ TOP HAT
CAFÉ TOP HAT

Le Café Top Hat, situé au 720 rue Sainte-Catherine Ouest à Montréal, a ouvert ses portes en décembre 1945 et a connu une transformation significative en 1949 sous la direction d’Hubert Côté, offrant des spectacles de qualité avec des orchestres et des artistes renommés. Pendant une dizaine d’années, il attirait les amateurs de danse et de musique jusqu’à ce qu’il ferme en septembre 1959 à la suite d’un avertissement du gouvernement sur la réglementation des clubs de nuit. Le Top Hat, laissé inoccupé et à louer, a été détruit par un incendie en mai 1960, et le site est désormais occupé par un magasin.

1946
CAFÉ LA BOHÈME
CAFÉ LA BOHÈME

Le Café La Bohème, situé au 1418 rue Guy à Montréal, a ouvert ses portes en janvier 1946 et a fermé en octobre 1975, étant connu pour sa proximité avec le Théâtre Her Majesty’s. Au cours des années 1950, il était un lieu prisé des amateurs de sports, attirant de nombreuses célébrités après les événements sportifs. Cependant, il a également été sous surveillance policière en raison d’incidents violents et de problèmes liés à la délivrance de permis d’alcool. Dans les années 1960, le café est devenu un point de rencontre pour les musiciens de jazz (la salle Jazztek), alternant des performances live avec de la musique rock sur jukebox, et a vu émerger des groupes célèbres. Après avoir changé plusieurs fois de nom et de concept, il est finalement devenu le bar gai Apollon en 1980 avant de brûler en 1987 ; l’emplacement est désormais occupé par le bâtiment John Molson de l’Université Concordia depuis 2009.

QUARTIER LATIN

Le cabaret Quartier Latin, fondé par le chanteur d’opéra Gustave Longtin le 27 décembre 1946, était le premier cabaret français de l’ouest de Montréal, situé au 1177 rue de la Montagne. Il a accueilli de nombreux artistes, dont Charles Aznavour et Edith Piaf, et a servi de lieu de divertissement prisé pour l’élite montréalaise. Après un incendie en 1951, il a rouvert sous une nouvelle administration et a commencé à attirer les amateurs de jazz avec des performances de musiciens célèbres comme Duke Ellington et Charlie Parker. Au début des années 1960, le Quartier Latin a commencé à se diversifier en proposant des spectacles de drag et de danse orientale, devenant un lieu de divertissement populaire dans un contexte de difficultés financières pour les cabarets montréalais. Finalement, le Quartier Latin a fermé ses portes en 1969, et l’immeuble a depuis été occupé par divers restaurants, dont Il Campari Centro depuis 1996.

1947
LEADBELLY
LEADBELLY

Source: The Montreal Daily Star, 23 janvier 1947, division Ancestry

AU FAISAN DORÉ
AU FAISAN DORÉ

En 1947, les frères Martin transforment leur cabaret, le Café Val d’Or, en restaurant pour contourner les restrictions sur leur permis d’alcool, créant ainsi le Faisan Doré. Jacques Normand y devient l’animateur vedette et contribue à en faire une boîte à chansons célèbre, où de jeunes artistes québécois, comme Monique Leyrac et Fernand Gignac, trouvent leur première chance. Le Faisan Doré accueille également des talents internationaux tels que Pierre Roche et Charles Aznavour. Malgré son succès, le cabaret ferme en 1950 après le départ de Jacques Normand, les frères Martin préférant fermer plutôt que de le remplacer. En 1951, le Café Montmartre prend la relève dans les mêmes locaux.

CAFÉ EL PASO

Le Café El Paso, situé à Lachine dans une résidence historique datant de 1811, a été un cabaret populaire au bord du Lac St-Louis. Dès les années 1940, il offrait des spectacles d’artistes renommés et des espaces élégants pour boire, dîner et danser. Après plusieurs changements de propriétaires et un déclin dans les années 1970, l’établissement a été transformé en centre culturel municipal en 1976. Aujourd’hui, le bâtiment est connu sous le nom de La Maison du Brasseur – Complexe culturel Guy-Descary.

ALBERTA LOUNGE

L’Alberta Lounge, situé au coin de la rue Windsor et Osborne à Montréal, a été fondé par Maurice Gauthier en 1947 et était célèbre pour son ambiance raffinée et sa décoration élégante. Le pianiste de renommée mondiale Oscar Peterson y a joué régulièrement, attirant un large public, et ses prestations ont été diffusées à la radio, marquant un tournant dans sa carrière internationale. En 1959, le bar a été le théâtre d’un meurtre-suicide tragique, entraînant la perte de son permis d’alcool et sa fermeture définitive. La rue Osborne, remplie d’histoire, a ensuite été abandonnée par les autorités locales après un projet d’expropriation et de réaménagement avorté.